12/12/2019 europalestine.com  3 min #165894

Israël/myanmar : entre génocideurs, on se comprend

Les dirigeants israéliens continuent de soutenir mordicus leurs homologues du Myanmar (Birmanie) pour leur entreprise de génocide de la minorité musulmane Rohingya de ce pays.


(l'un des nombreux villages Rohingyas brûlés par la répression)
Depuis deux ans, les militaires au pouvoir en Birmanie, ont massacré des milliers de Rohingyas, brûlé leurs villages, et contraint près d'un million d'entre eux à se réfugier au Bangladesh voisin, où leur sort est encore plus désespéré que celui de la population locale, une des plus pauvres du monde.

Cette entreprise raciste, perpétrée au nom du bouddhisme majoritaire au Myanmar, reçoit la caution de Mme Aung San Suu Kyi, longtemps chouchou des médias occidentaux et Prix Nobel de la Paix.

Les militaires du Myanmar ont surtout continué de recevoir, même après que les Nations-Unies avaient décrété un embargo total, des livraisons d'armes sophistiquées en provenance d'Israël.


(un exemple des ventes israéliennes : la vedette Super Dvora, "idéale pour le contre-terrorisme en milieu aquatique, selon le fabricant)


(2015 : le chef d'état-major israélien Gadi Eisenkot reçoit ses clients de la junte birmane)

Et cette semaine, alors que le Myanmar est finalement cité à comparaître devant une juridiction internationale -en l'occurrence, la Cour Internationale de Justice Internationale à La Haye-, Israël soutient encore les génocidaires.

C'est Aung San Suu Kyi que les militaires birmans ont choisi d'envoyer les représenter aux Pays-Bas, estimant que la dame passerait mieux, médiatiquement, qu'une brute galonnée en uniforme.

L'ambassadeur israélien au Myanmar, Ronen Gilor, trouve cela très bien.
Il a même publié un tweet de félicitations à Aung San Suu Kyi, saluant son « excellente décision » et lui souhaitant « bonne chance ».
Cynique à condition de ne pas se faire prendre, le diplomate a cependant effacé son tweet lorsque le journaliste Charles Dunst a exposé cette initiative scandaleuse.


Et pour s'acheter, tardivement, une conduite, le ministère israélien des Affaires étrangères a même versé quelques larmes de crocodile sur le sort de ceux qu'il consent enfin appeler les « Rohingyas », alors qu'il s'était jusqu'à présent aligné sur le lexique des assassins, qui ne parlent que de « terroristes » et « bandits ».

Dans les colonnes du Haaretz, Dunst dénonce néanmoins « le rôle honteux joué par Israël dans la campagne génocidaire du Myanmar contre les Rohingyas ». On aurait du mal à lui donner tort.

Source :  haaretz.com

CAPJPO-EuroPalestine

 europalestine.com

 Commenter