07/07/2020 les2rives.info  2 min #176492

La justice de la dictature bolivienne accuse Evo Morales de « terrorisme »

Lundi 6 juillet 2020, le bureau du procureur départemental de La Paz a formellement accusé l'ancien président bolivien Evo Morales dans l'affaire d'un prétendu "audioterrorisme" qui aurait eu lieu en novembre 2019, au moment du coup d'État illégal contre lui.

Selon le procureur départemental de La Paz, "nous avons déjà présenté dans la matinée la résolution d'accusation formelle devant l'autorité juridictionnelle pour les crimes de terrorisme et de financement de cette activité illégale, et nous demandons la détention préventive correspondante". Le Ministère Publique conclut ainsi la phase préliminaire du processus.

Suite à l'annonce du parquet, l'ancien président Evo Morales a rejeté l'accusation, invoquant le manque de preuves, "de manière illégale et inconstitutionnelle, le parquet de La Paz tente de m'inculper de terrorisme avec un enregistrement retouché et sans être notifié, une preuve de plus de la persécution politique systématique du gouvernement de facto", a-t-il ajouté.

Les conclusions du procureur sont que les accusations doivent être portées et que Evo Morales doit être placé en détention préventive. Il convient de noter que cette affaire inclut également le leader Faustino Yucra. Les deux politiciens sont accusés de terrorisme présumé et de son financement.

Le 14 novembre 2019, après l'exil de Morales au Mexique suite à la violence générée par l'ultra-droite bolivienne, le gouvernement de facto a accusé l'ancien président de se coordonner avec un leader de Cochabamba nommé Faustino Yucra, et de vouloir "bloquer" l'envoi de nourriture dans les villes du pays.

Le 16 juin, le Mouvement vers le Socialisme - Instrument politique pour la souveraineté des peuples (MAS-IPSP) a dénoncé qu'une nouvelle tentative est faite pour interdire la participation du parti aux élections générales de 2020.

L'organisation politique a dénoncé le gouvernement de facto pour avoir utilisé des moyens hégémoniques, ainsi que la justice d'éliminer ses candidats.

Actuellement, le MAS est en tête des sondages face aux élections générales qui se tiendront le 6 septembre prochain dans ce pays d'Amérique du Sud.

Source:  Telesur - Traduction: Romain Migus

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