© Mikhaïl Voskresenski / RIA Novosti
Canon automoteur antiaérien "Shilka" de l'armée syrienne près de la ville de Qatana, dans la province de Damas (photo d'illustration).
Le nombre de victimes des frappes nocturnes près de la ville de Masyaf, imputées à l'armée israélienne, s'élève à 14 morts et 43 blessés selon un bilan du directeur de l'hôpital national de Masyaf, Fayçal Haider, cité par l'agence syrienne Sana. Un précédent bilan, communiqué par Fayçal Haider, avait fait état de 5 morts et 19 blessés dans un état critique.
Selon une source militaire citée par Sana, qui a signalé des victimes civiles, cette frappe aérienne survenue dans la nuit du 8 au 9 septembre a été lancée «vers 23h20 [...] depuis le nord-ouest du Liban contre un certain nombre de sites militaires». Les défenses aériennes auraient «abattu un certain nombre d'entre eux», toujours selon cette source.
Indiquant qu'il s'agissait de «l'un des raids les plus violents», l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), source d'opposition basée à Londres, a pour sa part avancé un bilan de 18 morts, dont plusieurs civils.
Reuters, qui évoque deux sources «des services de renseignements régionaux», rapporte qu'«un important centre de recherche militaire pour la production d'armes chimiques» situé près de Masyaf aurait été touché à de multiples reprises. «Il abriterait une équipe d'experts militaires iraniens impliqués dans la production d'armes» affirme l'agence de presse britannique, toujours sur la base de ses sources.
Raid nocturne en Syrie : Tsahal refuse de commenter
Interrogé par une agence de presse française, Tsahal a déclaré «ne pas commenter les informations de médias étrangers».
Plus tard dans la matinée, la diplomatie iranienne a condamné une «attaque criminelle» israélienne en Syrie. «Nous condamnons fermement cette attaque criminelle du régime sioniste sur le sol syrien. Nous pensons qu'il est grand temps que les soutiens du régime [israélien, ndlr.] cessent de le soutenir et de l'armer», a déclaré ce 9 septembre le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani.
La ville de Masyaf, située dans la province de Hama, est distante d'une soixantaine de kilomètres de la frontière nord du Liban. Elle a déjà été la cible de raids de l'armée israélienne qui la considère comme une base pour les forces iraniennes et les milices pro-iraniennes. Des médias locaux ont également signalé des frappes autour de la ville côtière de Tartous qui abrite une installation navale russe.