11/10/2021 mondialisation.ca  7 min #196332

Treizième samedi de mobilisation contre le pass sanitaire (En Continu)

27 051 travailleurs de la santé seront congédiés le 15 octobre s'ils refusent l'injection expérimentale. Marche en uniforme en soutien au personnel de la santé du Québec.

Par  Micheline Ladouceur

Le 15 octobre prochain des milliers de travailleurs de la santé perdront leur emploi s'ils refusent de se faire doublement « vacciner ». Ils seront considérés en absence non autorisée. Ils n'auront pas droit au chômage, cesseront d'accumuler de l'ancienneté et perdront leurs assurances collectives après 28 jours, à moins d'assumer la cotisation versée par l'employeur.

Selon le ministre de la Santé, 27 051 travailleurs de la santé ne sont pas adéquatement (double dose) vaccinés, dont 15 607 n'ont toujours pas reçu de première dose. 3487 infirmières ne sont toujours pas doublement vaccinées, dont 2062 n'ont reçu aucune dose. (Le 6 octobre 2021)

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a dit fermement qu'il ne reviendrait pas sur ses positions vis-à-vis l'obligation vaccinale (deux doses) dans le secteur de la santé :

Message aux 15k employés du réseau de santé non vaccinés: des mesures importantes de réorganisation de services seront annoncées cette semaine.
On maintien la position de la SP au 15 oct pour les 330k employés. La seule façon de diminuer les impacts, c'est de se faire vacciner.

On oublie que ce sont les mêmes infirmiers et infirmières qui prenaient soin des « cas Covid » durant le confinement. On les remerciait alors pour leur courage et leur dévouement exceptionnel. Maintenant ces mêmes travailleurs sont harcelés et intimidés par le gouvernement et ils risquent de se retrouver dans la rue, la pauvreté, la misère

« Depuis 10 ans pendant la pandémie j'ai travaillé 69 nuits 48 soirées et 7 jours sans une journée de congé et voilà comment il me remercie en m'arrêtant de travailler sans salaire. » (Marie S. Donard, Facebook)

Sans aucun respect pour ce personnel de la santé, une publicité du gouvernement dit « Nous prenons soin de nos infirmières » - en les congédiant - et le premier ministre Legault dit qu'il n'aimerait pas « se retrouver à côté d'une infirmière non vaccinée ». Ce gouvernement a créé une division au sein du personnel de la santé. Ceux qui se soumettent à l'autorité et ceux qui sont conscients du danger de l'injection expérimentale.

C'est en solidarité avec le personnel de la santé qui résiste contre l'obligation vaccinale que des collectifs ont organisé une marche pacifiste à Montréal pour dénoncer les mesures coercitives du gouvernement du gouvernement du Québec.

« Nous savons pertinemment que le même sort sera réservé à tous les employés qui offrent un service à la clientèle et qui portent un uniforme ! Alors, il faut se lever tous ensemble contre ces mesures ! » (Femmes du Québec au front, Québec Pro-Choix, Go Manifs, Action Coordination organisent une Marche pacifique)

Près de 500 personnes se sont rassemblées samedi après-midi à la place Jacques-Cartier, dans le Vieux-Montréal, pour protester contre la vaccination obligatoire des travailleurs de la santé, une mesure qu'une avocate compte défier en cour mardi.

Qui va s'occuper de vos patients c'est une stupidité inquiétante. On a tellement, tellement besoin de vous. (Gisèle, Une dame de 82 ans qui a travaillé comme auxiliaire infirmière dans le passé, au centre de la photo)

Quand on choisit cette profession on apprend qu'il faut laisser le libre choix aux patients pour leur santé, les médicaments qu'ils doivent prendre, sur les soins qu'on leur prodigue mais nous en tant que professionnels de la santé nous n'avons aucun droit sur notre Je suis dans le domaine de la santé depuis 2003 officiellement pour le gouvernement, j'ai fait ce choix parce que j'adore soigner les gens, j »ai beaucoup de compassion. Durant la dernière année le gouvernement nous a brimé, a suspendu nos vacances, nous a obligé à travailler à temps pleinmainteant qu'on a plus besoin de nous, merci on expire à minuit le 15 octobre. (Témoignage d'une infirmière à la manifestation)

Dans cette division créé par le décret gouvernemental, le personnel de la santé est épuisé. Ceux qui restent, peu importe l'ancienneté, devront travailler davantage, probablement de façon inhumaine mettant en danger leur santé.

« Nos gestionnaires ont fait mention qu'ils décideront eux-mêmes qui devra (peu importe l'ancienneté et qui occupe un poste à T.C de jour) travailler de nuit ou soir pour combler les manques dû au sans solde des non vaccinés(majorités soir et nuit)... ton nom sort du chapeau... tu rentres de nuit. » (Mélissa Robert, Facebook)

Il y a ceux aussi qui se sont vaccinés à contre-coeur, malgré les dangers du vaccin, pour arriver à faire vivre leur famille.

« JAMAIS Je n'aurais accepté de me faire vacciner e si on ne m'avait pas menacé financièrement. Je ne peux pas prendre le risque de devoir attendre $ car je suis maman de 3 enfants que j'élève 100% seule financièrement et physiquement. J'ai personne pour me soutenir $$$ donc j'ai été prendre ces 2 doses à contre cœur. »(France Carpentier, Facebook)

Et il y a ceux et celles qui ont refusé catégoriquement de se faire vacciner malgré les conséquences.

Me Natalia Manole a décidé de représenter les travailleurs de la santé qui seront suspendus sans salaire s'ils ne sont pas doublement vaccinés d'ici le 15 octobre 2021 dans la province de Québec. Elle signifiera une instance le mardi 12 octobre 2021 à la Cour supérieure du Québec en urgence pour demander la suspension de l'application du décret jusqu'à ce que la cour puisse statuer sur sa constitutionnalité. (Demande en contrôle judiciaire et ordonnance de sauvegarde) (Facebook, Fondation pour les droits et libertés du peuple)

« On ne conteste pas l'état d'urgence [sanitaire], on ne conteste pas l'efficacité des vaccins. [Si] on conteste, c'est [parce] qu'il y a une violation du droit des travailleurs de la santé, et le fait que le décret n'est pas dans l'intérêt public. »
Me Manole en entrevue avec La Presse, samedi soir le 9 octobre 2021

 En complicité avec le gouvernement, l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) commencera à suspendre les permis de pratique de ses membres non adéquatement vaccinés contre la COVID-19 à partir de vendredi le 15 octobre.

Les syndicats s'opposent à ces « démesures » concernant. le personnel de Santé :

Ceux qui restent vont être obligés de faire encore plus de temps supplémentaire, anticipe-t-il, ça va être le chaos. Il y a des services qui vont être suspendus, ça c'est sûr.
« Ça n'a pas de bon sens, on n'est plus capables de donner des services sécuritaires adéquatement. »

Nancy Hogan, présidente du Syndicat interprofessionnel du CHU de Québec

Selon la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) la mesure est « excessive » !

Dans ce délire des mesures hystériques gouvernementales, il faut comprendre que d'autres professionnels sont touchés par la vaccination obligatoire (deux doses ! Pas une !) : les employés d'Air Canada, les travailleurs de Bell, etc.. Qui seront les prochaines victimes de cet ordre gouvernemental ?

En attendant, le 30 octobre 2021, les Canadiens non vaccinés ne pourront plus voyager à l'international et à travers le pays, par train ou par avion. La démocratie canadienne ouvre la voie au gouvernement autoritaire et emprisonne tous les non-vaccinés dans ce « beau Canada ».

Micheline Ladouceur pour Mondialisation.ca

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