Par Quds News Network, le 25 avril 2025
Gaza - Au moins 212 journalistes palestiniens ont été tués par les attaques israéliennes à Gaza depuis le début de l'offensive israélienne en octobre 2023, selon le Bureau des médias du gouvernement de Gaza. Vendredi, le journaliste Saeed Abu Hassanein est mort des suites de ses blessures subies lors d'une attaque israélienne sur une tente réservée aux médias dans le sud de Gaza au début du mois.
Avec la mort d'Abu Hassanein, le nombre de journalistes palestiniens tués par Israël s'élève à 212 depuis le début du génocide en octobre 2023, selon le Bureau.
"Le Bureau des médias du gouvernement condamne avec la plus grande fermeté la prise pour cible et les assassinats de journalistes palestiniens par l'occupation israélienne", selon un communiqué."Nous appelons la Fédération internationale des journalistes, la Fédération des journalistes arabes et tous les organismes journalistiques de tous les pays du monde à condamner ces crimes systématiques contre les journalistes et les professionnels des médias palestiniens dans la bande de Gaza".
Attaques israéliennes contre des journalistes
La guerre génocidaire menée par Israël contre Gaza est considérée comme la plus meurtrière pour les journalistes et les professionnels des médias dans le monde depuis 30 ans.
Le Bureau a déclaré qu'Israël s'en prend aux journalistes
"dans le but de supprimer le récit palestinien et d'effacer la vérité. Cependant, l'occupation n'a pas réussi à briser la volonté de notre peuple courageux".
Les critiques accusent Israël, qui a interdit aux journalistes étrangers d'entrer à Gaza, de prendre pour cible les journalistes dans le territoire palestinien afin de dissimuler la vérité sur ses crimes de guerre dans cette région.
L'assaut d'Israël contre Gaza a été le "pire conflit jamais vécu" par les journalistes, selon un rapport du Watson Institute for International and Public Affairs.
Le rapport, intitulé News Graveyards [Comment le danger encouru par les reporters de guerre met le monde en danger], affirme que l'assaut israélien sur la bande de Gaza a
"tué plus de journalistes qu'à l'époque de la guerre civile américaine, des deux guerres mondiales, de la guerre de Corée, de la guerre du Vietnam (y compris les conflits au Cambodge et au Laos), des guerres en Yougoslavie dans les années 1990 et 2000, et de la guerre en Afghanistan après le 11 septembre, réunis."En 2023, un journaliste ou un travailleur des médias était tué ou assassiné tous les quatre jours en moyenne. En 2024, c'était tous les trois jours", indique le rapport.
"La plupart des reporters blessés ou tués, comme c'est le cas à Gaza, sont des journalistes locaux".
Le Centre pour la protection des journalistes palestiniens (PJPS) a déclaré que l'assassinat de journalistes relève d'une série de violations des droits humains commises par l'occupation israélienne.
Dans son rapport annuel, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a déclaré que le nombre de journalistes tués en 2024 atteint un niveau record, plus des deux tiers de ces morts étant le fait d'Israël.
La directrice du comité, Jodie Ginsberg, a déclaré dans un communiqué que
"les répercussions de la guerre contre Gaza sur les journalistes sont sans précédent et témoignent d'une aggravation majeure des normes internationales en matière de protection des journalistes dans les zones de conflit, mais ce n'est pas le seul pays où les journalistes sont en danger".
Au moins 85 journalistes sont morts tout au long de l'année 2024 aux mains de l'armée israélienne durant la guerre d'Israël contre Gaza, a déclaré le CPJ, 82 des victimes étant des Palestiniens.
Le groupe de défense a également accusé Israël de tenter de faire obstruction aux enquêtes sur les meurtres, de rejeter la responsabilité de leur mort sur les journalistes, et de négliger ses obligations de traduire en justice ses propres militaires pour le meurtre de tant de professionnels des médias.
Dans un rapport récent, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) a qualifié 2024
d'"une des pires années" pour les professionnels des médias. Elle a condamné le "massacre qui se déroule en Palestine sous les yeux du monde entier".
Dans un rapport distinct, Reporters sans frontières (RSF) a déclaré que la Palestine est le
"pays le plus dangereux pour les journalistes, avec un nombre de morts plus élevé que dans tout autre pays au cours des cinq dernières années".
Israël a repris ses opérations militaires
Les opérations israéliennes ont tué plus de 2 060 Palestiniens et blessé des centaines d'autres depuis l'annonce de la reprise de l'offensive à Gaza le 18 mars. Les attaques israéliennes ont mis fin unilatéralement au cessez-le-feu et à l'accord d'échange de prisonniers conclu le 19 janvier 2025. La première phase de cet accord a pris fin le 1er mars 2025, mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a refusé de passer à la seconde phase.
Netanyahu, recherché par la Cour pénale internationale, prétend vouloir libérer davantage de prisonniers israéliens sans respecter ses engagements, notamment la fin des hostilités et le retrait de Gaza. Le Hamas insiste pour que l'accord soit pleinement appliqué.
Depuis le 7 octobre 2023, les attaques israéliennes, soutenues par les États-Unis, ont tué plus de 51 400 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.
Traduit par Spirit of Free Speech