par Faouzi Oki
Suite aux actes intimidants du régime israélien contre la flottille Global Sumud, un collectif de 130 personnalités publiques, a appelé récemment les gouvernements français et belge à assurer la protection des flottilles humanitaires en route vers la bande de Gaza. Dans une tribune publiée samedi par le Nouvel Obs, les signataires alertent sur la situation humanitaire à Gaza, où, selon les Nations unies, 500 000 personnes sont menacées de mort imminente par la faim. Ils dénoncent le blocus imposé par Israël, ainsi que l'absence de couloir humanitaire maritime permettant l'acheminement d'aide d'urgence.
«Nous appelons à une action immédiate des États français et belge pour garantir l'accès humanitaire à Gaza et mettre fin au génocide palestinien», écrivent-ils.
La Global Sumud Flotilla, accompagnée de l'initiative «Thousand Madleen to Gaza», compte plus de 50 navires transportant plusieurs centaines de civils de plus de 45 nationalités, dont 54 ressortissants français et 15 belges. La flottille, symbole de solidarité internationale, cherche à briser le siège illégal d'Israël sur le territoire palestinien.
Dans leur tribune, les personnalités soulignent qu'alors que 16 pays dont l'Espagne et l'Irlande ont accordé la protection diplomatique à leurs ressortissants embarqués sur la flottille, et que l'Italie et l'Espagne ont envoyé des bâtiments militaires pour assurer sa protection, le président français et le Premier ministre belge restent absolument silencieux sur le sort de leurs ressortissants. Or «le droit international impose pourtant à la France, la Belgique et à tous les États de protéger les civils dans les zones de conflit et de permettre l'acheminement de l'aide humanitaire», rappelle-t-on. Ils dénoncent également des attaques par des drones israéliens contre deux bateaux dans les eaux tunisiennes et internationales, ainsi que des menaces publiques émanant de responsables israéliens, notamment de l'ambassadeur d'Israël en France.
D'autres part le sioniste Benjamin Netanyahou a reconnu vendredi que son cabinet considère les plateformes de médias sociaux comme une arme pour soutenir l'extrême droite israélienne aux États-Unis, alors qu'Israël est vivement critiqué pour son génocide en cours à Gaza. Lors d'une rencontre avec des influenceurs américains à New York, publiée dans une vidéo sur le compte X de l'influenceuse Debra Lea, Netanyahou a décrit les réseaux sociaux comme l'arme la plus importante... pour sécuriser leur place aux États-Unis. Il a désigné TikTok comme l'acquisition la plus importante actuellement, affirmant que son contrôle pourrait avoir des conséquences significatives.
Il a également évoqué la plateforme sociale américaine X, déclarant : «Nous devons parler à Elon Musk. Ce n'est pas un ennemi, c'est un ami». Selon lui, influencer TikTok et X profiterait grandement à Israël. Cette déclaration intervient alors que le président américain Donald Trump a signé jeudi un décret certifiant qu'un accord transférant les opérations américaines de TikTok à un consortium américain, incluant Oracle, Michael Dell et Rupert Murdoch, respecte les exigences de sécurité nationale. Le soutien ouvert d'Oracle à Israël suscite des craintes sur l'usage de TikTok au bénéfice du régime israélien.
Ces propos interviennent alors qu'Israël se retrouve de plus en plus isolé face à son offensive génocidaire à Gaza, où plus de 65 600 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, ont été tués depuis octobre 2023. Netanyahou s'est exprimé devant une salle largement vide lors de la 80ème session de l'Assemblée générale de l'ONU, de nombreuses délégations ayant quitté les lieux en signe de protestation contre le génocide à Gaza, qui approche maintenant de sa troisième année.