Assemblée nationale : la pétition réclamant la dissolution des Brav-M dépasse les 100 000 signatures

© Geoffroy VAN DER HASSELT Source: AFP

Des policiers de la BRAV-M le 7 mars (image d'illustration).

Comparée à d'autres textes, la pétition visant à dissoudre les BRAV-M (Brigades de répression de l'action violente motorisées), unités mobiles au cœur des critiques actuelles contre les violences policières, a connu un fort engouement. Déposée le 23 mars et accessible sur le site de  l'Assemblée nationale, elle a en effet franchi le seuil des 100 000 signatures citoyennes dans la soirée du 27 mars.

Il s'agit d'un record pour la plateforme du Palais Bourbon, lancée en 2020 afin de revivifier le droit de pétition. Le député insoumis Antoine Léaument s'en est félicité dans un tweet appelant à poursuivre la collecte de signatures, plusieurs députés LFI ayant réclamé la dissolution de ces unités la semaine précédente.

ON L'A FAIT !
Le pallier des 100.000 signatures est dépassé sur la pétition pour la dissolution de la BRAV-M !
Continuons à signer et partager !
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Pétition pour la dissolution de la BRAV-M - Pétition pour la dissolution de la BRAV-M - Plateforme des pétitions de l’Assemblée nationale
La répression policière qui s’abat sur notre pays doit conduire à remettre à l’ordre du jour l’impératif démantèlement de la BRAV-M.

Le pays étouffe de témoignages d’exactions violentes et brutales commises par ces brigades motorisées à l’encontre des manifestants qui tentent de faire entendre leur opposition à un projet de régression sociale.

Ces témoignages circulent dans le monde entier, interpellent la communauté internationale et entachent l’image de notre pays. Ils font état d’un emploi disproportionné et arbitraire de la force et en contrariété avec le schéma national de maintien de l'ordre.

Brigade créée en mars 2019 sous l’impulsion du préfet Lallement pour bâillonner le mouvement des Gilets Jaunes, elle est devenue l’un des symboles de la violence policière.

Loin d’assurer un retour à l’apaisement, son action participe de l’augmentation des tensions, y compris à l’encontre des forces de l’ordre.

Aussi, son mode d’intervention évoque le souvenir des voltigeurs, des duos de policiers montés sur une moto pour disperser les manifestants, brigade dissoute en 1986 après l’assassinat de Malik Oussekine, roué de coups par trois voltigeurs en marge de contestations étudiantes.
Le droit de manifester convoque des droits fondamentaux garantis par notre corpus constitutionnel : la libre communication des pensées et des opinions, la liberté d’aller et venir ou encore la liberté de réunion et d’association. Il nous incombe de les préserver et de nous opposer à tout usage excessif de la force qui viendrait les entraver.
Nous sommes du côté de la colère sociale des manifestants et non de celui du flash-ball, des grenades, des matraques et des nasses.

Nous demandons la dissolution de la BRAV-M. Stoppons le massacre.

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La pétition mise en ligne, désormais signée par environ 120 000 personnes, considère que «la répression policière qui s'abat sur notre pays doit conduire à remettre à l'ordre du jour l'impératif démantèlement de la BRAV-M». Rappelant que ces brigades ont été créées en mars 2019  sous l'impulsion du préfet Didier Lallement «pour bâillonner le mouvement des Gilets Jaunes», le texte reproche à ces unités d'être devenues «l'un des symboles de la violence policière» et leur reproche de participer à «l'augmentation des tensions, y compris à l'encontre des forces de l'ordre». La pétition assimile également les BRAV-M aux unités de «voltigeurs» actives dans les années 1980, dissoutes après la mort de Malik Oussekine en 1986.

La pétition bientôt examinée par l'Assemblée nationale ?

Si la pétition dépasse les 500 000 signataires, issus de 30 départements au moins, elle pourrait faire l'objet d'un débat en séance publique, selon le règlement intérieur de l'Assemblée. Et même sans atteindre le seuil de 500 000 soutiens, la présidence de l'Assemblée renvoie la pétition à l'une des commissions permanentes, en l'occurrence probablement celle des Lois. Sur proposition d'un député rapporteur, ladite commission peut soit classer la pétition, soit l'examiner en interne.

Accusée par des manifestants de faits de violences et d'intimidations lors des rassemblements à Paris contre la réforme des retraites, la BRAV-M est depuis le 24 mars au cœur  d'une nouvelle polémique après la diffusion d'un enregistrement audio, obtenu par Le Monde et Loopsider, dans lequel des policiers tiennent des propos insultants et humiliants envers sept jeunes manifestants qu'ils venaient d'interpeller. Tout en condamnant «le comportement de quelques individus», le préfet de police de Paris Laurent Nunez a pour sa part affirmé que la dissolution de ces unités «n'était pas à l'ordre du jour».

 francais.rt.com

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« Le comportement fautif de quelques agents, qui font l'objet d'enquête en vue de sanctions, ne peut pas conduire à remettre en cause l'utilité des BRAV-M dans leur ensemble lorsque l'ordre public est gravement menacé par des violences, des dégradations et des incendies ».

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«Les premiers éléments en notre possession laissent à penser que ces personnes n'appartiennent pas à la BRAV-M [Brigade de répression des actions violentes - motocycliste]», a écrit le 31 mars la préfecture de police (PP) dans un tweet en référence à l'intervention télévisée, le jour-même, de quatre hommes cagoulés, sur le plateau de l'émission Touche pas à mon poste (TPMP), sur C8.

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Depuis le 25 mars, cette brigade est visée par une pétition, soumise à la plate-forme citoyenne de l'Assemblée nationale, pour réclamer sa dissolution.

Violences, injures, propos racistes, agressions gratuites, la BRAV-M (Brigade de répression de l'action violente motorisée) est au cœur d'une vive polémique après des dérives et comportements inadaptés, révélés par plusieurs témoins, enregistrements audios et vidéos à l'appui.