Selon un mode opératoire privilégié par l'organisation djihadiste Boko Haram, au moins 110 civils, en majorité des agriculteurs, ont été tués et pour certains égorgés, au Nigeria.
Au moins 110 civils ont été tués le 28 novembre dans l'attaque par des hommes armés d'agriculteurs dans le village de Koshobe, dans le nord-est du Nigeria. Une région en proie à une insurrection djihadiste depuis 2009, selon un bilan communiqué par l'ONU le 29 novembre. Le mode opératoire fait craindre une nouvelle tuerie perpétrée par le groupe terroriste Boko Haram.
«Des hommes armés sont arrivés à moto et ont mené une attaque brutale sur des hommes et des femmes qui travaillaient dans des champs à Koshobe», a expliqué le coordinateur humanitaire de l'ONU au Nigeria, Edward Kallon, précisant : «Au moins 110 civils ont été cruellement tués, et de nombreux autres blessés dans cette attaque.»
Au moins 36 000 morts depuis 2009
Des ouvriers agricoles qui travaillaient dans les rizières du village de Koshobe, non loin de la capitale provinciale Maiduguri, ont ainsi été ligotés et égorgés. Bûcherons, agriculteurs et pêcheurs sont des cibles privilégiées de l'organisation terroriste, qui les accusent de coopérer avec les milices qui combattent les djihadistes dans la région.
Depuis 2009 et l'insurrection du groupe islamiste Boko Haram, on dénombre plus de 36 000 tués et plus de deux millions de personnes qui ont dû fuir leur foyer.
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