14/08/2025 reseauinternational.net  4min #287240

 Conflit en Ukraine : Trump entendrait rencontrer Poutine «dès la semaine prochaine», selon le New York Times

Avant le sommet Trump-Poutine, les Européens font part de leurs exigences

par PressTV

La visioconférence programmée ce mercredi 13 août sur la question ukrainienne a finalement eu un invité surprise ; Volodymyr Zelensky qui a participé depuis Berlin ; une visio élargie au président américain Donald Trump ; puis une visio entre pays membres de la coalition dite des «volontaires», emmenée par Londres et Paris. Sous différents formats, les Européens ont tenté, durant toute la journée, de faire converger leurs propres positions et, surtout, de discuter avec leur allié américain sur la rencontre avec son homologue russe, Vladimir Poutine, prévue le 15 août en Alaska.

Donald Trump et son vice-président, JD Vance, ont participé à une réunion convoquée par le chancelier allemand Friedrich Merz, à laquelle ont assisté également le président ukrainien Volodymyr Zelensky, les dirigeants de la Finlande, de la France, de l'Italie, de la Pologne et du Royaume-Uni, le secrétaire général de l'OTAN et les présidents de la Commission et du Conseil européens.

Emmanuel Macron, accompagné d'Antonio Costa, de Sébastien Lecornu et de Jean-Noël Barrot, a déclaré que l'Europe est «en train de devenir une puissance géostratégique». Il a ensuite précisé que «les questions territoriales qui relèvent de l'Ukraine ne seront négociées que par le camp ukrainien». Il a aussi mis l'accent sur le fait qu'il n'y a pas eu de discussion sur des échanges de territoires, excluant donc tout schéma d'accord basé sur des concessions territoriales.

Ces déclarations interviennent alors que l'armée russe a réalisé, le 12 août, sa plus grande progression en 24 heures depuis plus d'un an, selon plusieurs sources.

En outre, Emmanuel Macron a souligné que «la volonté américaine est d'obtenir un cessez-le-feu», précisant que Donald Trump «va se battre pour obtenir une trilatérale entre les États-Unis, l'Ukraine et la Russie».

Selon Macron, «la tâche de Trump est de parvenir à une trêve immédiate» et «il comprend qu'il ne peut y avoir de négociation sans la libération des prisonniers».

À l'issue de la réunion, les participants ont déclaré que «les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force», avant de souligner que l'Ukraine doit bénéficier «de garanties de sécurité solides et crédibles afin de défendre efficacement sa souveraineté et son intégrité territoriale».

Après cette vidéoconférence, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que la principale priorité des pourparlers de mercredi et du sommet de vendredi est un cessez-le-feu.

«Nous avons parlé de cessez-le-feu aujourd'hui. Le président Trump a dit que c'était l'une de ses priorités lors de sa conversation avec le président Poutine», a déclaré le président ukrainien après l'appel, lors d'une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand Friedrich Merz.

«J'espère vivement qu'un accord sera conclu, car jusqu'à présent, toutes les discussions avec le président russe se sont soldées par un renforcement de la présence militaire [de la Russie] et une intensification de ses attaques», a-t-il dit.

Selon le chancelier allemand Friedrich Merz, les dirigeants européens tentent conjointement d'orienter la rencontre en Alaska entre Trump et Poutine «dans la bonne direction».

«Nous voulons une séquence correcte : d'abord, un cessez-le-feu. Ensuite, il peut y avoir un accord-cadre. Troisièmement, l'Ukraine est prête à négocier sur les pourparlers et les questions territoriales, mais notre point de départ est la ligne de contact», a indiqué Merz.

«Nous avons abordé plusieurs points importants. Nous avons clairement indiqué que l'Ukraine devait être à la table des négociations s'il devait y avoir une réunion de suivi», a poursuivi Merz.

Par ailleurs, Friedrich Merz a confirmé que «nous poursuivrons nos consultations avec le président Macron et le Premier ministre britannique Starmer dans le cadre de la coalition des volontaires».

Après la réunion virtuelle avec Zelensky, le président américain Donald Trump a déclaré vouloir organiser une rencontre entre Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky et lui-même «presque immédiatement» après son sommet avec le président russe vendredi en Alaska.

«Certaines grandes choses peuvent être acquises lors de la première rencontre. Cela sera une rencontre très importante, mais elle prépare le terrain pour une seconde réunion», a déclaré le président américain lors d'un échange avec la presse, en conditionnant ce second rendez-vous au bon déroulement du premier.

De son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, a salué un «très bon appel» avec Trump.

Pour sa part, le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, a indiqué que les Européens et Donald Trump sont «unis» dans leurs efforts pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

Alors que le sommet en Alaska se profile, la voie d'une entente bilatérale entre Washington et Moscou semble se dessiner, laissant de côté les capitales européennes, ce qui pourrait marquer un tournant majeur dans la dynamique du conflit.

source :  PressTV

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