France-Soir
francesoir.fr47% des Français se disent "indifférents" à cet événement
AFP/Archives - FRANCK FIFE
Lundi, la Cour des comptes a dévoilé une facture salée pour les Jeux olympiques de 2024 : près de 6 milliards d'euros d'argent public, un montant que l'institution juge encore provisoire. Derrière les festivités, une gestion financière qui écarte la transparence, les priorités politiques et le réel héritage pour les Français.
Ô surprise ! Avec 2,77 milliards d'euros dédiés à l'organisation et 3,19 milliards pour les infrastructures, le coût réel dépasse de loin les projections initiales (environ 2,8 milliards d'euros dans le projet de loi de finances 2025). Parmi les dépenses les plus lourdes : 1,44 milliard pour la sécurité, dans un contexte sous haute tension, avec QR codes à l'entrée de Paris, drones dans le ciel, et vidéosurveillance algorithmique. Une débauche technologique qui n'a pas manqué de soulever des inquiétudes. « Il n'y a pas de coût caché ni de dérive budgétaire », assurait pourtant la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra devant les députés.
Pourtant, The Epoch Times rappelle que la Cour elle-même a exclu certaines dépenses de son calcul, comme les 1,4 milliard d'euros pour rendre la Seine baignable, faute de données claires.
Le village olympique, les infrastructures sportives, les transports : autant de promesses d'un héritage durable. Mais ce que l'on garde surtout, ce sont les logements insalubres du village des médias et une tonne de commerces qui ont mis la clef sous la porte à cause de l'événement. Le comité d'organisation, qui fermera ses portes fin juin, juge les chiffres de la Cour « disproportionnés ». Reste que l'alerte est lancée, notamment pour les JO d'hiver 2030. La Cour appelle à plus de rigueur budgétaire, une coordination publique-privée plus efficace et une meilleure lisibilité des coûts. Car après la fête, ce sont les contribuables qui règlent la note.