Aous une tente au cœur de Gaza, sous, une tente, un festival de films de femmes a vu le jour. Organisé pendant six jours la semaine dernière, le premier Festival international du cinéma de femmes a affirmé que Gaza aime la vie. Par Ibtisam Mahdi
« Au bout d'un tapis rouge improvisé, déroulé entre des immeubles détruits à Deir Al-Balah, dans le centre de Gaza, quelques dizaines de Palestiniens étaient assis devant un grand écran de télévision. Un silence religieux s'est installé au début du film, les spectateurs oscillant entre une concentration sombre et des sanglots audibles, tandis que leur vécu des deux dernières années était reflété dans les images pendant l'heure et demie qui suivit », écrit de Gaza Ibtisam Mahdi.
» Le film était « La Voix de Hind Rajab », retrace le meurtre de Hind Rajab, 5 ans, et de six membres de sa famille par des soldats israéliens alors qu'ils tentaient de fuir Gaza en voiture en janvier 2024. Présenté en avant-première à la Mostra de Venise en septembre, le film a reçu le Grand Prix du Jury ainsi qu'une ovation de 23 minutes. Il a depuis remporté plusieurs autres prix prestigieux, devenant ainsi l'une des œuvres arabes les plus acclamées de l'année. La projection, au sud de Gaza, ville natale de Hind Rajab, était la première dans le monde arabe.
Sa projection marquait l'ouverture du premier Festival international du cinéma de femmes de Gaza, lancé par le cinéaste et chercheur palestinien Ezzaldeen Shalh, ancien président de l'Union internationale du cinéma arabe, en collaboration avec le ministère palestinien de la Culture et des institutions cinématographiques locales et internationales. le festival vise à présenter des films produits, réalisés ou écrits par des femmes - en particulier en Palestine, mais aussi dans le monde arabe et au-delà - et qui abordent les problématiques féminines.
DU CINEMA POUR LES ENFANTS AUSSI
Des enfants de Gaza se rassemblent autour d'un petit écran dans un camp de réfugiés, partageant des moments de joie en regardant un film. Une brève parenthèse dans la dure réalité qui les entoure.


images de Mahdy Zourob

