L'ancien président américain, Donald Trump, exige dans une plainte consultée par l'AFP que son compte Twitter soit rétabli. Déposée le 1er octobre devant un tribunal de Floride, où il réside, Donald Trump y dénonce une «censure» à son encontre, violant selon lui sa liberté d'expression défendue aux Etats-Unis par le sacro-saint premier amendement de la Constitution.
Twitter avait annoncé suspendre le compte @realDonaldTrump «indéfiniment à cause du risque de nouvelles incitations à la violence», deux jours après la violente intrusion au Congrès américain de centaines de ses partisans, désireux d'empêcher la certification de la victoire de Joe Biden à l'élection présidentielle, le 6 janvier. Facebook et YouTube avaient également évincé le milliardaire républicain de leurs plateformes.
Un degré de pouvoir et de contrôle sur le discours politique dans ce pays qui est immense, sans précédent et profondément dangereux pour le débat démocratique ouvert
Donald Trump estime dans sa plainte que Twitter, réseau social au cœur de sa communication et sur lequel il était suivi par plus de 88 millions d'abonnés, a été «contraint» à le suspendre par le Parlement américain. La plateforme «exerce un degré de pouvoir et de contrôle sur le discours politique dans ce pays qui est immense, sans précédent et profondément dangereux pour le débat démocratique ouvert», avance la plainte, qui souligne que même les Taliban désormais au pouvoir en Afghanistan sont en mesure de twitter. Twitter, contacté par l'AFP, n'a pas souhaité faire de commentaire.
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