28/11/2025 francais.rt.com  2min #297523

 Frappe meurtrière israélienne dans le camp palestinien d'Aïn el-Héloué au Liban

Israël fortifie ses positions au Sud-Liban

© Getty Images

Frontière israélo-libanaise

Israël maintient cinq positions militaires au Liban, malgré l'accord de cessez-le-feu de 2024 imposant un retrait complet. Des images satellites montrent fortifications, routes élargies et destructions massives autour des postes. Des villages libanais frontaliers ont été rasés à plus de 50 %, une politique de dévastation qui se poursuit.

Un an après le cessez-le-feu conclu le 27 novembre 2024 avec le Hezbollah, l'armée israélienne occupe toujours cinq positions militaires en territoire libanais, en violation de l'accord qui prévoyait un retrait total sous 60 jours. Selon des images satellites, ces postes ont été fortifiés et leurs accès élargis, signe d'une installation durable.

Les positions de Tallet el-Hamames, Markaba-Houla, Tallet Jal el-Deir, Jabal Blat et Labbouné se déploient le long de la Ligne bleue et permettent à Israël de surveiller plusieurs villages libanais considérés comme stratégiques face aux localités israéliennes voisines. Selon L'Orient-Le Jour, une sixième position, au sud d'Adaïssé, est également occupée, malgré la contestation du terrain entre les deux pays. Des habitants rapportent une présence militaire constante depuis des mois.

Autour de ces postes, les images satellites révèlent une destruction systématique des bâtiments, notamment près de la position d'Hatzivoni, entre Houla et Markaba. Les bases, ceintes de remblais, comportent des zones de vie provisoires et des parcs de véhicules, d'où partent régulièrement des tirs visant des villages, agriculteurs ou bergers. Les routes d'accès ont été sensiblement élargies pour faciliter le mouvement des blindés.

Une stratégie similaire à Gaza

Comme à Gaza, la stratégie israélienne a consisté à niveler les constructions proches de la frontière, détruisant plus de 50 % de villages comme Kfar Kila, Aïta el-Chaab, Maroun el-Ras ou Yarine, selon les travaux des chercheurs Corey Scher et Jamon Van Den Hoek. Après janvier 2025, les destructions se sont encore intensifiées : avant la date limite du retrait, le 18 février, les troupes israéliennes ont dynamité maisons, routes et infrastructures, parfois quartier par quartier.

Malgré le cessez-le-feu, les incursions israéliennes se poursuivent dans le sud du Liban, visant à faire exploser les bâtiments restants, laissant derrière elles une zone frontalière largement dévastée et vidée de ses habitants.

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