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Robin Le Normand, Mikel Merino et Martín Zubimendi lors du match de qualification Turquie-Espagne, au stade Konya Buyuksehir, le 7 septembre 2025
Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) a laissé entendre, le 16 septembre, que l'Espagne pourrait ne pas participer à la Coupe du monde 2026 si Israël y était présent. Cette déclaration intervient après l'annonce par RTVE d'un possible retrait de l'Espagne de l'Eurovision, en raison du maintien de l'État hébreu dans le concours.
Le gouvernement espagnol n'exclut pas la possibilité de boycotter la Coupe du monde de football 2026 en cas de participation israélienne, a déclaré le 16 septembre Patxi Lopez, porte-parole du groupe socialiste au Congrès. Cette position s'inscrit dans la continuité de la ligne diplomatique espagnole sur le conflit à Gaza, où Madrid a exprimé son soutien aux populations civiles affectées par les opérations militaires israéliennes.
L'Espagne avait déjà annoncé, le 15 septembre, via la chaîne publique RTVE, qu'elle pourrait se retirer de l'Eurovision si Israël y restait présent, envoyant un message fort à l'international. Patxi Lopez a précisé que le gouvernement cherchait avant tout à interpeller les instances sportives et culturelles internationales, comme le Comité international olympique, sur la nécessité de prendre position face aux crises humanitaires.
Ces déclarations interviennent alors que la qualification d'Israël pour la Coupe du monde 2026 reste incertaine. Les Israéliens occupent actuellement la troisième place de leur groupe de qualification européenne, à égalité de points avec l'Italie mais à six points de la Norvège, première du groupe. La première place permet une qualification directe, tandis que la seconde ouvre la voie à un barrage contre un autre pays européen.
Les tensions se sont également manifestées lors du récent Tour d'Espagne cycliste. Des manifestations pro-palestiniennes ont perturbé la course, notamment lors de la dernière étape à Madrid, où des manifestants ont envahi le circuit. Patxi López a qualifié ces protestations de « démonstration de la dignité d'un peuple qui refuse de se rendre complice » des actions du gouvernement israélien à Gaza.
Le porte-parole socialiste a souligné que ces actions visaient aussi à interpeller la société israélienne sur la perception internationale des opérations militaires de son gouvernement. Selon lui, le boycott potentiel de compétitions sportives ou culturelles par l'Espagne constitue un moyen de montrer l'opposition de la société espagnole aux politiques israéliennes à Gaza.