07/04/2024 dedefensa.org  3 min #246349

Le Mécanisme : comment l'«ordre» fondé sur des règles inventées sombre dans la sauvagerie

L'humeur tragique de Pépé

• Pépé Escobar donne une vision générale de la GrandeCrise qui secoue le monde. • Vision tragique, désespérée par certains aspects.• Nous ne pouvons échapper à ces terribles avatars de l'humeur qui rhytment la lutte.

Nous avons choisi de publier ce texte de Pépé Escobar, qui est une des plumes les plus assidues et les plus suivies de la dissidence depuis si longtemps, - bien plus d'une décennie, peut-être de deux décennies et au-delà ? Nous l'avons naturellement suivi au travers de ces divers canaux de publication et l'avons rarement, sous doute jamais perçu, sous sa plume, aussi tragique, aussi désespéré par instant.

Cela nous paraît inévitable dans la mesure, non pas où la "Résistance" ne cesse de reculer jusqu'à la défaite finale, mais simplement (façon de parler) parce que la  GrandeCrise ne cesse d'aggraver le paroxysme de son développement. Le chaos, l'angoisse, le désespoir en sont chaque jour aggravés, eux aussi, et des deux côtés. Cet état des choses existe partout, chez nos adversaires comme chez nous, comme chez les autres, la masse des ignoramus et des adeptes 'réalistes' ou imbéciles des "Trois petits singes", baptisés de façon beaucoup plus rassurantes ' Singes de la sagesse', qui nie voient, n'entendent ni ne disent rien mais n'en en pas moins l'âme totalement investie.

Note de PhG-Bis : « Il faut absolument comprendre que la publication de cet texte n'a rien à voir avec les position développés par Escobar. Que je les partage ou pas importe peu, en aucune façon, - et c'est un point qu'on ne discute pas. Ce que je veux, c'est montrer une humanité en profonde détresse, comme c'est le cas pour tant d'entre nous ; une humeur, un sens presque insupportable de la tragédie, un désespoir affreux par instant, tout cela qui écrase l'âme d'un homme qui ne cesse de se battre depuis de si nombreuses années. C'est de cela dont il est question. »

Il est impossible d'échapper à cette chape de plomb universelle qui nous écrase, dont nous ne savons rien sinon l'apparence de nihilisme complet si l'on mesure les intentions incompréhensibles et pathologiques considérées à l'échelle de notre monde. Il nous faut les subir et, pour continuer notre impossible quête, il nous faut les combattre. Se demander pour quel but, dans quelle intention, avec quels moyens les plus affirmés, voilà qui est inutile. Il faut se battre, se battre et encore se battre ; ce que fait Escobar dans son texte, quelque désespoir et quelque tragédie qu'il ne puisse dissimuler.

Pour notre compte, nous ne savons rien de plus sinon que si notre sort était réglé, il y a longtemps que l'on aurait fait les comptes. Nous n'avons jamais prétendu savoir ( inconnaissance, quand tu nous tiens), mais bien avec la conscience d'être des instruments de ce que nous nommons avec une lucidité arrangeante "Résistance", "antiSystème", et toutes ces sortes de choses, tout en invoquant ces forces supérieures à nous dont l'existence est une infranchissable barrière contre la folie, que nous ne cessons d'invoquer avec mesure et confiance. Notre dignité et notre raison d'être se trouvent dans cette "longue et lourde tâche", sans demander à nos dieux les buts, les causes de leurs méandres tactiques, les espérances pour atteindre au port. Ainsi nous dit le loup dont Alfred de Vigny assiste à la mort sous les coups infâmes des chasseurs, et que PhG avait choisi pour  saluer sa chienne 'Margot'.

»Fais énergiquement ta longue et lourde tâche

»Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler,

»Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler.»

Le texte d'Escobar, dans 'Spirit of Free Speech', du  5 avril 2024, « Le mécanisme - ou comment l'"ordre" fondé sur des règles fictives sombre dans la barbarie »

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