28/12/2025 reseauinternational.net  8min #300193

Le Hamas appelle à une commission d'enquête internationale sur le 7 octobre 2023

Beaucoup trouvent acceptable et même obligatoire de qualifier de terroriste l'opération menée le 7 octobre 2023 par diverses factions palestiniennes dont le Hamas au premier chef.

On entend par opération terroriste une action armée dont les instigateurs considèrent que tuer et blesser de manière indiscriminée des civils est un moyen acceptable de parvenir à ses fins.

Sur les événements du 7 octobre nous n'avons eu pour l'essentiel que le narratif des autorités sionistes et de leurs relais avec des éléments de langage très chargés symboliquement comme «massacre antisémite» et «pogrom», termes repris par exemple par le ministre français des Affaires étrangères  Jean-Noël Barrot.

Ce vocabulaire est de nature à obscurcir les circonstances qui ont débouché sur le 7 octobre dont les moindres ne sont pas le déni de justice dont est victime le peuple palestinien depuis 1948 au moins et l'enfermement de 2 millions de personnes à Gaza victimes régulièrement des tirs d'artillerie et des bombardements aériens de l'armée soi-disant la plus morale du monde.

Pratiquement aucun média occidental n'a donné la parole ni au Hamas ni à d'autres factions impliquées dans l'attaque du 7 octobre comme le FPLP ou le Djihad Islamique. Après tout, à quoi bon donner la parole à des terroristes, des gens mus par une profonde haine anti-juive ?

A contrario, on pourrait se demander en quoi le fait d'être juif ou de prétendre l'être constitue un argument qui légitime le vol, la rapine et le meurtre ?

Une personne non antisémite devrait au contraire considérer qu'un juif doit répondre de ses actes au même titre qu'un non juif.

En  janvier 2024, le Hamas a publié un  mémorandum de 18 pages en anglais pour expliquer les motifs de l'action du 7 octobre et ses objectifs. Il affirmait avec force que son intention n'était pas d'attaquer des populations civiles. Il ne contestait certes pas que des civils aient pu être tués ou blessés lors de cette opération mais il réfutait qu'ils l'aient été intentionnellement. Aucun de vos journaux n'a publié ou évoqué ne serait-ce qu'une partie voire l'existence de ce mémorandum.

Page 11 de de mémorandum, on peut lire ce qui suit :

«L'État de Palestine est membre de la Cour Pénale Internationale (CPI) et a adhéré au statut de Rome en 2015.

Quand la Palestine a demandé une enquête sur les crimes de guerre commis par Israël sur son territoire, elle a été confrontée à l'intransigeance et eu refus d'Israël, et à des menaces de punition des Palestiniens pour leur requête auprès de la CPI. Il est aussi regrettable de signaler que des grandes puissances qui affirment adhérer à des valeurs de justice se sont rangées complètement du côté du narratif de l'occupant et ont pris position contre les démarches palestiniennes auprès du système de la justice internationale. Ces puissances veulent maintenir «Israël» en tant qu'État au-dessus des lois et assurer qu'il n'ait pas de comptes à rendre et échappe à ses responsabilités.

Nous exhortons ces pays, particulièrement l'administration des États-Unis, l'Allemagne, le Canada et le Royaume-Uni, s'ils souhaitent que la justice prévale comme ils le proclament, à déclarer leur soutien à une enquête sur tous les crimes commis en Palestine occupée et à apporter leur soutien total pour que les juridictions internationales puissent faire efficacement leur travail.

Malgré nos doutes sur l'engagement de ces pays à être du côté de la justice, nous exhortons le procureur de la CPI et son équipe à venir de toute urgence en Palestine occupée pour constater les crimes et les violations du droit qui y sont commis plutôt que d'observer la situation de de loin ou d'êtres sujets à des restrictions par Israël».

Dès cette époque le Hamas appelait à une enquête internationale sur le 7 octobre, ce qui l'a précédé et ce qui l'a suivi.

Aujourd'hui, le Hamas réitère son appel à une enquête internationale impartiale.

Cet appel au droit ne rencontrera aucun écho et les opinions publiques occidentales seront dans leur grande majorité tenues dans l'ignorance de cette demande.

Les puissances occidentales sont opposées à une telle commission d'enquête pour la même raison que le régime sioniste n'en veut pas : il s'agit d'en rester à l'idée de hordes de sauvages venus perpétrer «le pire pogrom depuis la deuxième guerre mondiale».

Ce conte de bonne femme ne résisterait pas bien longtemps à l'examen par des experts militaires, des médecins légistes, des médecins familiers des zones de guerre, des juristes et des spécialistes en criminalistique.

Les kibboutz ne sont pas de simples villages et ont souvent une fonction militaire comme ici à Réïm limitrophe de la bande de Gaza.

Il y aura cependant bien une commission d'enquête mais à la main du criminel  Benjamin Netanyahou.

Seuls les criminels refusent les enquêtes impartiales et Netanyahou, son gouvernement et son «armée» sont des criminels.

Mounadil al Djazaïri

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Le Hamas appelle à une «enquête internationale impartiale» sur l'opération d'inondation d'Al-Aqsa

par The Cradle

Nombre d'affirmations concernant le Hamas, diffusées par les médias israéliens juste après le 7 octobre, ont été démenties.

Le Hamas a publié un document de 42 pages intitulé «Notre récit», appelant à une enquête internationale «impartiale» sur l'opération Al-Aqsa Flood, qui a eu lieu le 7 octobre 2023.

Le document réaffirme également la position du Hamas concernant les allégations mensongères énoncées par les médias occidentaux et israéliens à la suite de l'attaque.

«Nous mettons les Israéliens au défi d'autoriser une enquête internationale impartiale sur les allégations au sujet des morts civiles israéliennes le 7 octobre, tout comme nous les mettons au défi d'accepter une enquête internationale impartiale et neutre sur les crimes qu'ils ont commis contre le peuple palestinien, en particulier lors de leur récente guerre contre Gaza», indique le document.

«Dès les premiers instants de l'attaque du 7 octobre, l'entité israélienne a cherché à déformer les faits. Elle a lancé une machine de désinformation mondiale, impliquant les médias occidentaux et les groupes de pression sionistes, afin de transformer l'opération militaire légitime - qui visait la division de Gaza de l'armée israélienne, une unité militaire qui avait perpétré des massacres et un siège contre Gaza - en accusations de ciblage de civils et d'enfants», a-t-il ajouté.

«Nous avons déjà évoqué les allégations et les mensonges propagés par Israël contre la résistance, et il est inutile de les répéter ici, d'autant plus que leur fausseté a été démontrée par des enquêtes internationales indépendantes. Cependant, puisque les dirigeants de l'entité israélienne persistent à répéter effrontément leurs mensonges, nous affirmons ce qui suit : tuer des civils ne fait partie ni de notre religion, ni de notre morale, ni de notre éducation ; et nous l'évitons autant que possible», est-il précisé dans le document.

Dans les premiers jours qui ont suivi l'opération Al-Aqsa Flood, les médias israéliens ont rapporté que des combattants de la résistance palestinienne  avaient décapité 40 bébés. L'ancien président américain Joe Biden a affirmé avoir vu des photos de «terroristes» décapitant des bébés, et des responsables israéliens ont répété cette accusation à plusieurs reprises dans des interviews et des déclarations publiques.

Ces allégations ont été  reprises par les principaux médias britanniques et internationaux, mais ont rapidement été démenties - même d'éminents journalistes israéliens confirmant qu'il n'existait «aucune preuve de décapitation de bébés».

Les médias israéliens ont également beaucoup insisté sur le récit selon lequel des combattants du Hamas auraient commis des agressions sexuelles contre des Israéliennes.

En janvier 2025, la police israélienne n'avait toujours  pas pu confirmer les allégations de viol commis le 7 octobre. La Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la violence à l'égard des femmes et des filles, Reem al-Salem, a déclaré en novembre de cette année : «Aucune enquête indépendante n'a permis d'établir qu'un viol ait eu lieu le 7 octobre».

«Pour ceux qui croient naïvement que les auteurs israéliens de violences sexuelles contre les Palestiniens seront un jour poursuivis en justice, détrompez-vous», avait-elle ajouté.

Depuis l'opération Al-Aqsa Flood, les médias israéliens ont démenti bon nombre des affirmations initiales formulées après l'attaque.

Un nombre significatif de preuves a été établi concernant la mise en œuvre par Israël de la «Directive Hannibal» - une mesure prise pour empêcher la capture d'Israéliens.

Des hélicoptères et des chars israéliens ont ouvert le feu sans discernement sur les colonies investies par les combattants du Hamas ce samedi-là, provoquant des destructions massives et des victimes israéliennes, comme l'ont confirmé des témoignages dans les médias israéliens.

Quelques jours seulement après l'opération Al-Aqsa Flood, une survivante  avait déclaré à la chaîne de télévision publique israélienne KAN : «Ils [la Haganah] ont éliminé tout le monde, y compris les otages».

Lorsque l'intervieweur lui demanda si les troupes israéliennes étaient responsables de la mort de civils, elle répondit : «Sans aucun doute».

De nombreux prisonniers israéliens ont également été tués par des frappes aériennes alors qu'ils étaient détenus à Gaza.

source :  The Cradle via  Mounadil al Djazaïri

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