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Centrale solaire à concentration Noor 1 au Maroc. [Photo d'illustration]
Le Maroc s'est démarqué dans le rapport sur l'investissement direct étranger (IDE), en réalisant la meilleure performance africaine et moyen-orientale en matière de nombre de projets et de diversification des investissements, répartis dans les secteurs de l'automobile, des énergies renouvelables et des technologies de l'information.
Le rapport 2025 sur l'investissement direct étranger (IDE), publié par le quotidien britannique Financial Times, classe le Maroc à la tête des pays africains et arabes en matière de projets greenfield (un type d'investissement direct à l'étranger impliquant la création d'installations économiques dans n'importe quel secteur, dans un environnement totalement nouveau et vierge, avec la création des infrastructures nécessaires). Si le Royaume a réalisé le chiffre le plus important d'implantations avec 178 projets en 2024, il a cependant été devancé par l'Égypte en volume de capitaux, avec 47 milliards de dollars.
Mais, pour le cas de l'Égypte, le rapport souligne que les investissements du pays reposent sur une poignée de méga-projets concentrés dans quelques secteurs, alors que, pour le cas marocain, la diversification sectorielle a été jugée « harmonieuse et équilibrée » dans ses apports extérieurs, principalement concentrés dans l'automobile, les énergies renouvelables et les technologies de l'information, selon le quotidien britannique.
Les moteurs des investissements directs étrangers
L'étude a mis l'accent sur les trois moteurs des IDE marocains, qui accordent un soin particulier à l'industrie automobile, aux énergies renouvelables et aux technologies de l'information. Pour le secteur automobile, le Financial Times qualifie le complexe de Tanger Med et sa zone franche de cœur d'une filière automobile complète, capable d'attirer des capitaux internationaux.
En matière d'énergie verte, le rapport souligne que « l'exploitation efficace de l'énergie solaire et éolienne a permis au Maroc de se distinguer comme pionnier régional de la transition énergétique ». Concernant les services numériques, le rapport indique qu'ils ont été « développés en partenariat avec le Rwanda et le Cap-Vert, et que les plateformes logistiques associées à Casablanca et à Rabat renforcent l'ancrage du Maroc en tant que centre technologique continental ».
Les facteurs de l'attractivité
Selon le Financial Times, l'attractivité du Maroc se doit notamment à des « infrastructures performantes, la qualité de la main-d'œuvre ainsi qu'un encadrement administratif réputé efficace ». Sur ce point, le Royaume contraste avec les économies du sud du continent africain qui « présentent des faiblesses structurelles notables, tandis que les monarchies du Golfe, bien qu'attirant des volumes considérables, demeurent tributaires d'investissements excessivement concentrés dans le secteur des hydrocarbures ».
La reconnaissance de la performance marocaine dénote de la pertinence de la stratégie de diversification économique et d'ouverture du Royaume à l'international. Elle place d'ailleurs le pays en bonne position pour capter une part importante des flux d'IDE à l'avenir, dans un contexte marqué par la compétition entre les régions émergentes en Afrique et en Asie.