Saviez-vous que le taux d'alphabétisation à Gaza est le plus élevé du monde arabe ? 96 % de la population de Gaza est éduquée.
Par MEE, 7 Septembre 2018
Malgré les barrages militaires israéliens, le mur de séparation, les guerres et les coupes budgétaires de l'UNRWA, l'analphabétisme palestinien a baissé de 10 % en dix ans.
La Palestine se classe parmi les pays ayant les taux d'alphabétisation les plus élevés au monde, avec seulement 3,3 % des Palestiniens âgés de 15 ans et plus en Cisjordanie et dans la bande de Gaza qui ne savent pas lire, selon un rapport du Bureau central palestinien des statistiques publié jeudi.
Le rapport, qui marque la Journée internationale de l'alphabétisation le 8 septembre, montre que le taux d'analphabétisme en Palestine a baissé de 10 % au cours de la dernière décennie. La Palestine affiche ainsi l'un des taux d'analphabétisme les plus bas au monde, avec un taux moyen de 13,8 % dans la même tranche d'âge.
En comparaison, les États arabes, selon les mêmes statistiques de 2016, affichent un taux d'analphabétisme de 24,8 %.
Ces chiffres sont obtenus malgré les difficultés rencontrées par des milliers d'élèves palestiniens pour se rendre dans leurs écoles en Cisjordanie, notamment pour franchir les points de contrôle militaires israéliens ou le mur de séparation qui sépare leur ville natale de l'endroit où ils vont à l'école.
À la suite des attaques israéliennes sur la bande de Gaza, les élèves palestiniens ont dû poursuivre leurs cours dans des salles de classe bombardées et entre des débris.
Selon le rapport, les jeunes de 15 à 29 ans ont les taux d'alphabétisation les plus élevés, tandis qu'un peu plus de 30 % des Palestiniens analphabètes sont âgés de 65 ans et plus.
Les jeunes Palestiniens vivant à Jéricho et dans la vallée du Jourdain ont les taux d'analphabétisme les plus élevés, suivis par ceux vivant à Tubas, près de la ville de Naplouse, dans le nord-est de la Cisjordanie. Les taux les plus bas se trouvent à Jérusalem et dans la bande de Gaza.
Les écoles des camps de réfugiés palestiniens sont gérées par l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), qui est actuellement confronté à une grave crise financière depuis que les États-Unis, principal bailleur de fonds de l'Office, ont cessé leurs contributions la semaine dernière.
Ce financement est essentiel au fonctionnement des écoles, que fréquentent 526 000 enfants palestiniens dans les territoires palestiniens occupés et les camps de réfugiés en Jordanie, au Liban et en Syrie.
Jusqu'en 2017, les dons américains représentaient 30 % du budget de l'UNRWA. Israël s'est félicité de cette décision et prend d'autres mesures pour supprimer la présence de l'UNRWA dans les territoires occupés.
MEE staff, 7 Septembre 2018
Source: MEE
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