07/01/2023 reseauinternational.net  3 min #222008

La France va livrer à Kiev des «chars de combat légers», annonce Macron à Zelensky

Le temps des bouses

par Patrick Reymond

On a beau m'affirmer qu'avec le temps, on se bonifie, je constate personnellement qu'il n'en est rien.

Pour les fournitures d'armes en Ukraine, on peut dire que c'est le même topo.

Le temps des bouses (et non des cathédrales) est arrivé.

Visiblement, on balaie les dépôts dans les coins, pour arriver encore à fournir.

 On ressort les AMX 10RC de leur cimetière des éléphants pas roses. De fait, ces blindés n'ont jamais été testés en conditions réelles contre un vrai adversaire. Ils sont vieux, obsolètes et pour les pièces de rechange, je crois deviner une situation déplorable. De plus, toutes les armes oxydentales-oxydées, sont faites pour gaver les complexes militaro-industriels, pas pour perdurer, et la maintenance est un gouffre à pièces de rechange.

Si beaucoup de blindés russes sont soviétiques, et d'autres armements, sont anciens, eux, étaient conçus pour être robustes, simples à réparer et à entretenir. Le canon Caesar, lui, n'est pas de cet acabit, et toute la quincaillerie oxydentale-oxydée est dans le même état. Faites pour affronter des armées pygmées, incapables de faire autre chose qu'un conflit asymétrique, qu'ils ont en plus le culot de gagner.

Donc, les USaméricains enverront, eux,  des Bradley. Vieux de 40 ans, ils sont à bout de souffle aussi, et ont subi des pertes considérables sur le terrain, notamment en Irak.

Finalement, il ne s'agit pour les oxydentaux-oxydés que de gagner du temps, et d'entretenir le broyeur russe.

La plupart des pourpres décérébrés se demandent quand l'Ukraine gagnera la guerre. Souvent j'ai détonné en disant qu'elle n'avait aucune chance.

La Russie a préparé une guerre d'usure, qui consistent à gérer ses ressources avec prudence (mais sans parcimonie sur le terrain) et surtout une vaste supériorité matérielle, une base industrielle énorme, capable de remplacer toutes les pertes et au delà.

Les troupes n'ont pas été gaspillées quand la situation tactique était difficile, mais à Karkhov et Kherson, les retraits ont été l'occasion de faire de la charpie des forces ukrainiennes.

Un pays de moins de 40 millions d'habitants (tombé certainement à 30), ne peut se mesurer à un pays de plus de 140 bien mieux préparé et armé.

Le but du jeu de guerre, était, au départ, de terrasser l'économie russe en quelques semaines par les sanctions, c'est devenu d'infliger suffisamment de pertes à l'armée russe pour saper le moral de la nation.

Ce but sera dur à atteindre, le souvenir de la grande guerre patriotique est vivace et entretenu, les pertes y ont été énormes, et les Russes savent ce que c'est que de perdurer.

L'économie ukrainienne a cessé d'exister, l'armée ukrainienne est à l'image de son pays, resté à l'an 1991, sans investissements, son armée était réputé corrompue. Si l'OTAN a pu la regonfler aux stéroïdes, le sevrage a été brutal.

L'arrivée de nouveaux matériels, dans des mains inexpertes, mais aussi un matériel vieux et largement obsolète, ne changera rien. De plus, il faut tout l'environnement, le biotope qui accompagne le matériel, sinon, tout devient rapidement inutile sur le terrain.

Les oxydentaux-oxidés n'ont plus de complexe militaro industriel pour fournir, ni en qualité, ni en quantité. Et la recréation d'une base industrielle prendrait des années, sans que la qualité soit au rendez vous.

Bref, c'est mal barré...

source :  La Chute

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