03/10/2023 2 articles francesoir.fr  3min #234783

Les États généraux de l'information sont lancés !

France-Soir, avec AFP

Emmanuel Macron à l'Élysée, le 8 juin 2022.

F. Froger / Z9, pour FranceSoir

Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, les États généraux de l'information ont été lancés ce mardi 3 octobre. Le gouvernement a ouvert une plateforme pour recueillir l'avis des Français sur la fiabilité de l'info, l'indépendance des journalistes, ou encore la protection des sources.

Après le Grand débat citoyen et l'ouverture de l'application " Agora", entre autres consultations démocratiques, voici venus les attendus États généraux de l'information. Lancé aujourd'hui, ils dureront jusqu'à l'été 2024 et ont pour objectif de donner naissance à des propositions de modifications législatives ainsi qu'à des recommandations au secteur.

Pour ce faire, les Français sont appelés à faire des propositions lors d'une consultation en ligne ouverte jusqu'au 12 novembre, directement sur  un site dédié. Cinq groupes de travail et de réflexion sont déjà en cours de constitution : "espace informationnel et innovation technologique", "citoyenneté, information et démocratie", "avenir des médias d'information et du journalisme", "lutte contre les ingérences étrangères" et "État et régulation".

Dix priorités ont été fixées. D'abord, "s'assurer que les plateformes mettent en place des dispositifs pour la fiabilité et l'information", car les jeunes d'aujourd'hui s'informent essentiellement sur les réseaux sociaux. Ensuite, "protéger le droit au secret des sources", un sujet propulsé sur le devant de la scène par la récente garde à vue de la journaliste Ariane Lavrilleux — à cause de ses enquêtes sur les livraisons d'arme françaises à l'étranger, et sur l'opération Sirli, une mission de renseignement française en Égypte. Ce sujet a suscité de vives inquiétudes à l'étranger, ce qui fait dire au  Courrier international qu'il s'agit d'un symbole d'un "recul généralisé de la liberté de la presse en France".

Enfin, il faudra "moderniser les règles en matière de pluralisme et de concentration des médias". Le sujet ne semblait pas primordial quand RT France s'est fait interdire sur le continent européen, mais il l'est redevenu depuis que le JDD a laborieusement changé de propriétaire — et de bord politique.

Ces États généraux doivent déboucher sur "des propositions concrètes" pour "garantir le droit à l'information à l'heure numérique", assure Christophe Deloire, délégué général de leur comité de pilotage indépendant, lors de la conférence de presse de lancement à Paris.

"Nous proposerons" mais ce sera "au pouvoir politique de décider", a toutefois noté le président du comité, Bruno Lasserre, de la Cada (Commission d'accès aux documents administratifs).

In fine, le comité devrait rassembler les avis citoyens, ainsi que de ceux de nombreux professionnels. Pour autant, tout le monde n'est pas rassuré quant au bien-fondé de cette initiative. Dans un communiqué commun, quatre syndicats de journalistes (SNJ, SNJ-CGT, CFDT et FO) ont dit "craindre que ces États généraux ne se résument qu'à une nouvelle opération de communication", en exigeant d'y être associés.

 francesoir.fr

newsnet 2023-10-03 #13584

ah-ah
mais qu'ils crèvent, putain, me suis-je dit en marchant en pensant à eux,
qu'ils putain de crèvent

Articles enfants
04/10/2023 reseauinternational.net  4min #234806

 Les États généraux de l'information sont lancés !

États généraux de l'information : «Sans hypocrisie ni déni» ?

par Maxime Friot

Ce mardi 3 octobre ont débuté les États généraux de l'information, avec des conclusions annoncées «d'ici l'été 2024». Avec quelle ambition ? Difficile, pour le moment, d'imaginer qu'ils constitueront une opportunité pour une réappropriation démocratique des médias. Voici, sait-on jamais, une (modeste) contribution au débat.

«Nous commencerons par une phase de diagnostic, qui débutera en octobre et s'achèvera à la fin du mois de décembre, pour poser les constats sans hypocrisie ni déni» disait Christophe Deloire, délégué général des États généraux de l'information, dans Ouest-France, le 14 septembre.