Les pétroliers appartenant à l'UE stimulent les expéditions de pétrole russe.
1 Février 2023 16:34
Les chargements de deux ports de la Baltique ont bondi à leur plus haut niveau depuis 2019, selon les données.
Les exportations de pétrole russe chargé dans des pétroliers assurés par des Occidentaux ont bondi en janvier, alors que les prix de la qualité phare de l'Oural de Moscou se situaient sous le plafond fixé par les pays du Groupe des Sept (G7) et l'Union européenne, rapporte Reuters, citant des données de suivi.
Le plafonnement du prix des exportations russes de pétrole par voie maritime à 60 dollars le baril a été introduit par l'UE, les pays du G7 et l'Australie le 5 décembre. Il interdit aux entreprises occidentales de fournir des assurances et d'autres services aux expéditions de pétrole russe, à moins que la cargaison ne soit achetée à un prix égal ou inférieur au prix fixé.
Le prix moyen du mélange de pétrole de l'Oural était de 49,50 dollars par baril sur une base franco à bord (FOB) mardi 31 janvier, pour les expéditions du port de Primorsk, et de 47,83 dollars FOB à partir de Novorossiisk, ont indiqué des traders à l'agence.
Les pétroliers occidentaux sont prêts à transporter plus de 9,5 millions de tonnes de brut depuis la Russie, atteignant un niveau record sur plusieurs mois en janvier, alors que la forte demande asiatique fait grimper les prix. Ce mois-ci, les chargements de brut en provenance de Russie et du Kazakhstan depuis seulement deux ports d'Ust-Luga et Primorsk devraient atteindre les volumes les plus élevés depuis 2019, s'élevant à 7,4 millions de tonnes, selon les données des traders.
Un quart de toutes les expéditions d'Oural depuis la Russie en janvier ont été traitées par des navires appartenant à l'UE, principalement depuis la Grèce, soit deux fois plus qu'en décembre.
Pendant ce temps, d'autres mélanges russes destinés à l'exportation, tels que le Sokol et l'ESPO, se négocient bien au-dessus du plafond de prix, le Sokol étant contracté à environ 78 dollars le baril et l'ESPO à plus de 72 dollars le baril à partir de mardi.
La Russie s'est opposée à l'initiative de plafonnement des prix dès le début. Le mois dernier, le président Vladimir Poutine a signé un décret interdisant la fourniture de pétrole et de produits pétroliers russes aux acheteurs étrangers qui mentionnent « directement ou indirectement » le plafonnement dans leurs contrats. L'interdiction est entrée en vigueur le 1er février et sera valable pendant au moins cinq mois.
Source: rt.com
****
La Russie augmente le transit de gaz vers l'UE via l'Ukraine
1 février 2023 13:00
Les approvisionnements se sont redressés après une baisse récente due à une augmentation de la demande en raison des prévisions de temps plus froid.
Le géant russe de l'énergie Gazprom a augmenté de 20 % son volume quotidien de transit de gaz vers l'UE via l'Ukraine, pour la première fois depuis des semaines, a annoncé la société mercredi.
Les approvisionnements ont bondi à 29,4 millions de mètres cubes (mcm) le 1er février, contre 24,5 mcm pompés la veille par le point d'entrée Sudzha, qui reste le seul interconnecteur opérationnel en Ukraine.
« Gazprom fournit du gaz russe pour le transit à travers le territoire de l'Ukraine dans la quantité confirmée par la partie ukrainienne à travers Sudzha - 29,4 mcm au 1er février », a déclaré aux journalistes Sergey Kupriyanov, porte-parole de Gazprom.
Kupriyanov a ajouté qu'une demande avait été rejetée pour le point de transit de Sokhranovka, qui servait auparavant de voie de transit essentielle pour le gaz à travers l'Ukraine et traitait environ un tiers du gaz russe transitant par le pays vers l'UE. L'Ukraine a interrompu le transit par Sokhranovka au début du mois de mai, invoquant « l'ingérence des forces d'occupation ».
Les livraisons de gaz russe à l'UE via l'Ukraine ont été réduites à partir de mai dernier, à la suite des sanctions anti-russes de grande ampleur imposées par l'Union européenne, et se situaient entre 40 et 43 millions de m3 par jour. Cette année, les livraisons ont fortement diminué, passant de 35,5 millions de m3 début janvier à 24 millions de m3 à la fin du mois.
Le géant de l'énergie met en garde contre un marché tendu en 2023LIRE LA SUITE : Le géant de l'énergie met en garde contre un marché tendu en 2023
Les analystes ont attribué la baisse des volumes aux températures hivernales chaudes en Europe et aux stocks élevés de gaz dans les installations de stockage souterrain. Les importations ont quelque peu rebondi après que les prix du gaz ont commencé à augmenter en raison des prévisions de temps plus froid la semaine prochaine. Les flux sont encore inférieurs d'environ 27 % aux niveaux du début de la saison gazière hivernale de l'année dernière, selon les estimations de Reuters.
Dans le même temps, les demandes de gaz russe de l'Ukraine vers la Slovaquie via le point frontalier de Velke Kapusany ont également bondi à 23,7 millions de m3, contre 18,6 millions de m3 la veille, selon les données du système de transmission ukrainien.
Le transit du gaz par l'Ukraine reste la seule voie d'approvisionnement de la Russie vers les pays d'Europe occidentale et centrale après que des actes de sabotage en septembre ont rendu le gazoduc Nord Stream inopérant. Gazprom exporte également du gaz via les gazoducs Turkish Stream et Blue Stream vers le sud et le sud-est de l'Europe.
Source: rt.com
****
Les sanctions russes pourraient compromettre l'approvisionnement en essence des États-Unis
1 Fév, 2023 09:54
L'interdiction imminente par l'UE des produits pétroliers russes pourrait entraîner des pénuries de carburant sur la côte Est, rapporte le média.
Les États de l'Est des États-Unis pourraient être confrontés à des pénuries d'essence cet été en raison de l'interdiction par l'UE des produits pétroliers en provenance de Russie, a rapporté Bloomberg mardi.
Selon le rapport, les stocks saisonniers d'essence aux États-Unis sont actuellement à leur plus bas niveau depuis une décennie. Dans le même temps, la nécessité d'un entretien plus minutieux des raffineries de pétrole pendant les mois d'hiver est susceptible d'épuiser davantage les réserves.
Bien que les États-Unis soient un exportateur net d'essence, l'essentiel de l'excédent d'offre se situe sur la côte du Golfe. Le transport du carburant vers la côte Est est difficile en raison de la capacité insuffisante des oléoducs et du coût élevé du transport maritime. La région dépend donc traditionnellement des livraisons en provenance d'Europe, surtout pendant l'été.
L'interdiction par l'UE des produits pétroliers russes, qui entrera en vigueur le 5 février, pourrait limiter la capacité de l'Europe à s'approvisionner en carburant et à l'envoyer aux États-Unis, note Bloomberg. Cela pourrait entraîner une nouvelle flambée des prix de l'essence, les consommateurs étant encore sous le coup des 5 dollars le gallon à la pompe l'année dernière.
Selon le média, les entreprises américaines devront inévitablement chercher de nouvelles sources de carburant pour éviter les pénuries. Une option consisterait à rediriger le carburant du Golfe du Mexique vers les Caraïbes, puis vers les États-Unis. Les États-Unis pourraient également essayer d'augmenter les approvisionnements en provenance d'Asie et du Moyen-Orient, mais les difficultés logistiques associées à une telle décision pourraient être trop importantes pour apporter un changement significatif.
Les États-Unis ont augmenté leurs achats de carburant en Inde pour remplacer les livraisons européennes qui ont diminué. Selon les données des analystes de Kpler, environ 89 000 barils d'essence et de diesel indiens ont atteint New York ce mois-ci, ce qui représente le volume d'expédition le plus élevé depuis environ quatre ans pour cette destination particulière.
L'année dernière, l'Inde est devenue l'un des principaux acheteurs de pétrole russe, interdit par les États-Unis et l'UE, et prévoit d'augmenter encore les volumes d'importation. Elle aura probablement assez de carburant pour augmenter ses exportations vers les États-Unis si le besoin s'en fait sentir.
Toutefois, selon Bloomberg, la dépendance accrue à l'égard des importations en provenance de l'Inde lointaine peut encore présenter un risque de rupture d'approvisionnement aux États-Unis, car les délais de livraison dépassent un mois, soit près de trois fois plus que pour les importations en provenance d'Europe. De plus, les États-Unis pourraient avoir besoin de contourner leurs propres sanctions, en achetant des produits indiens.
Source: rt.com
****
Un pays de l'UE va exporter en Ukraine du diesel fabriqué à partir de pétrole russe
2 Feb, 2023 13:00
La Bulgarie bénéficie d'une exemption de l'embargo de l'UE
La Bulgarie va fournir à l'Ukraine des produits pétroliers raffinés fabriqués à partir de brut russe, a annoncé le gouvernement bulgare dans un communiqué mercredi.
Le pays a reçu de l'UE une exemption sur les importations de pétrole brut et de produits pétroliers en provenance de Russie par voie maritime jusqu'à la fin de 2024. Il a également obtenu un droit exclusif d'exporter vers des pays tiers des produits pétroliers dérivés du mélange phare de l'Oural russe.
« Cela est nécessaire pour limiter les risques pour l'environnement et la sécurité, car ces produits ne peuvent pas être stockés en toute sécurité dans le pays », peut-on lire dans le communiqué.
La dérogation devait expirer le 5 février, date à laquelle entrera en vigueur l'interdiction d'importer dans l'UE des produits pétroliers russes tels que le diesel et le kérosène.
La Bulgarie exporte principalement du gazole, également connu sous le nom de diesel rouge, vers l'Ukraine, représentant jusqu'à 90 % de toutes les livraisons vers le pays, selon les données d'Euroactiv. Le diesel est utilisé dans l'industrie lourde pour alimenter les machines, les générateurs et les véhicules tout-terrain, ainsi que dans l'agriculture et la navigation maritime.
Le carburant est produit dans la seule raffinerie du pays, à Burgas, qui appartient à la plus grande compagnie pétrolière privée de Russie, Lukoil. L'usine fonctionne principalement avec du pétrole russe importé par des pétroliers via la mer Noire.
De janvier à novembre 2022, la Bulgarie a exporté pour 700 millions d'euros (769 millions de dollars) de carburant dérivé du pétrole russe vers l'Ukraine, a rapporté Euroactiv, citant des données de l'Institut national des statistiques bulgare. L'organisme d'État a déclaré que ce chiffre était 1 000 fois supérieur aux livraisons globales de carburant en 2021, qui étaient évaluées à 750 000 € (823 840 $).
Les statistiques bulgares montrent que l'Ukraine est désormais le troisième partenaire commercial du pays en termes d'approvisionnement en carburant, ayant remplacé les États-Unis.
Entre-temps, Lukoil a nié les livraisons présumées, insistant sur le fait que sa raffinerie de Burgas ne fournit aucun carburant à l'Ukraine.
« En rapport avec une nouvelle vague de publications spéculatives dans les médias, Lukoil déclare une fois de plus qu'elle n'a aucun contrat et n'a pas fourni sa production à l'Ukraine depuis l'usine de Burgas ou par d'autres canaux en 2022 », a déclaré Lukoil à l'agence de presse russe TASS.
La société russe affirme vendre le carburant à près de 500 entreprises bulgares et ne pas travailler avec l'Ukraine.
Source: rt.com
(Articles traduits de l'anglais par Arrêt sur info)