26/12/2025 francais.rt.com  3min #300059

«Les pires des pires» : 27 Ukrainiens en tête d'un classement de criminels étrangers aux États-Unis

Source: Gettyimages.ru

Le logo du département de la Sécurité intérieure sur un véhicule des forces de l'ordre à Washington, aux États-Unis

Le département américain de la Sécurité intérieure a inscrit 27 citoyens ukrainiens dans sa base des «pires des pires», un classement des criminels étrangers les plus dangereux des pays post-soviétiques arrêtés sur le sol américain. Ces individus sont accusés de crimes graves, dont viols et traite d'êtres humains.

Le département de la Sécurité intérieure des États-Unis (DHS) a récemment mis à jour sa base de données « Worst of the Worst », qui recense les criminels étrangers les plus dangereux arrêtés dans le pays au cours des onze derniers mois par les agents de l'Immigration and Customs Enforcement (ICE). Cette structure, intégrée au DHS, est chargée de localiser et de déporter les migrants en situation irrégulière.

Parmi les profils nouvellement ajoutés figurent 27 citoyens ukrainiens, soit le contingent le plus important parmi les ressortissants des pays post-soviétiques. Ils sont accusés de trafic de stupéfiants, agressions sexuelles, y compris sur mineurs, vols à main armée, fraudes, meurtres, ainsi que de traite d'êtres humains et d'esclavage moderne. Certains ont déjà été reconnus coupables, d'autres sont poursuivis.

Les Ukrainiens en tête d'un classement post-soviétique

Dans ce fichier figurent également 47 individus originaires d'autres pays de l'ex-URSS, notamment de Russie, d'Arménie, du Kazakhstan, de Géorgie et de Biélorussie. Mais aucun de ces groupes ne présente un volume comparable à celui des Ukrainiens, dont la concentration soulève des préoccupations récurrentes dans les rapports officiels.

Ces données servent aux autorités américaines à accélérer les procédures de renvoi, conformément à la politique migratoire appliquée sous l'administration Trump, qui maintient une ligne de fermeté face aux délinquants étrangers.

Dans le même esprit, le département a mis en ligne une plateforme permettant de consulter les profils des personnes recensées dans cette base : noms, lieux d'arrestation, chefs d'inculpation sont désormais accessibles au public.

Certains profils ukrainiens sont également liés à des groupes organisés impliqués dans des délits en Europe, selon plusieurs médias. Le nombre de cas, ajouté à la nature des accusations, renforce l'inquiétude des autorités face à cette population migrante spécifique.

Des expulsions en cours dans un contexte tendu

Parallèlement, le DHS a relancé un programme de retour volontaire destiné aux migrants illégaux n'ayant pas fait l'objet de poursuites. Ceux qui coopèrent peuvent bénéficier d'un billet d'avion et d'une aide de 3 000 dollars. Cette mesure ne concerne pas les profils inscrits dans la base criminelle.

Au moins 80 citoyens ukrainiens sont visés par des mesures d'expulsion à court terme. Cinquante ont déjà été renvoyés, principalement en transitant par la frontière polonaise, et d'autres pourraient l'être par vols militaires, en l'absence de liaisons civiles avec l'Ukraine.

Cette stratégie s'inscrit dans les priorités affichées par le président Donald Trump, qui a ordonné de cibler en priorité les cas les plus graves. Le DHS précise que sa base permet d'identifier des centaines de milliers de personnes, dont une part importante présente des antécédents judiciaires lourds.

La présence massive d'Ukrainiens dans cette base, surnommée « les pires des pires », illustre les dérives d'une immigration mal contrôlée, perçue comme une source croissante d'insécurité par les autorités américaines.

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