12/10/2020 reseauinternational.net  35min #180278

 Les Usa au bord du gouffre : « Face à un tigre menaçant, on ne recule pas, on se bat ! » 1/5

Les Usa au bord du gouffre : « Face à un tigre menaçant, on ne recule pas, on se bat ! » 2/5

Une Guerre Froide 2.0 multiforme !

Mais outre un théâtre diplomatique très chargé, la Guerre Froide 2.0 culmine aujourd'hui avec la guerre commerciale initiée par l'impérialisme américain et visant à freiner l'expansion commerciale internationale des monopoles technologiques chinois sous de bien fumeux prétextes sécuritaires. Il n'a en effet jamais été prouvé que les chinois concevaient des puces informatiques truffées de failles de sécurité en faisant autant de portes dérobées (backdoors) accessibles aux pirates et au renseignement -  pratique dont l'impérialisme américain est par contre coutumier depuis des décennies, comme l'ont démontré les documents révélés par le lanceur d'alertes Edward Snowden ̶, afin de justifier la fermeture du marché US à Huawei et d'enjoindre ses alliés européens à l'imiter, au moyen de pressions. Face à cela, la Chine a indéniablement joué la carte de la patience.

Mais depuis quelques mois, l'impérialisme américain pousse le bouchon encore plus loin, en faisant pression sur la firme taïwanaise TSMC pour qu'elle cesse de livrer des puces à Huawei, puis en cherchant à priver Huawei de sa roue de secours (le fondeur chinois SMIC) désormais sous le coup de sanction extraterritoriales US. Et dans le même temps, toujours sous ces mauvais prétextes sécuritaires, l'impérialisme américain menace de chasser le chinois ByteDance et son application Tik Tok du territoire américain s'il refuse de laisser sa branche américaine tomber dans le giron des monopoles américains !

C'est dans ces conditions que l'impérialisme chinois a commencé à faire savoir que ce durcissement de la guerre commerciale US visant à freiner l'expansion mondiale des monopoles technologiques chinois allait bientôt avoir de lourdes conséquences pour les USA. Les dernières semaines ont vu la Chine dénoncer ouvertement le dernier «  hold-up effronté » des USA ainsi que « le désir de monopole et de jouissance exclusive » si caractéristiques de l'«  exception américaine ». En des termes clairs, la Chine dénonce aujourd'hui « des actes de banditisme » face auxquels « soit on recule pas à pas et cherche des compromis, soit on se bat avec détermination pied à pied ».

«  Les politiciens et les entreprises américains se sont unis pour en présenter un exemple à l'américaine, nu et sanglant. Même déguisé avec une peau de mouton, un loup restera toujours un loup ».

La Chine dénonce la volonté des USA de «  monopoliser le marché à la source » pour « former une situation dominante pour les entreprises américaines et instaurer une écologie de marché mondial américanisée, de manière à contrôler les forces vives des rivaux, à pressurer les entreprises d'autres pays et à obtenir des avantages excessifs de leur monopole ».

« De plus en plus de faits ont prouvé que les États-Unis, pour leur propre intérêt, ont plus d'un fois trahi leur parole et intimidé le marché. D'Alstom en France, Toshiba au Japon, en passant par ZTE et Huawei en Chine, les États-Unis harcèlent encore et encore les entreprises d'autres pays. Il n'est pas difficile de la logique de ce comportement hégémonique : si les États-Unis sont en tête, alors c'est « suivez-moi » et soyez mon cheval ; mais s'ils sont en tête et sont menacés, alors « êtes-vous encore disposés à me suivre » et les intimidations commencent. (...) Les États-Unis regardent leurs proies comme un tigre, mais comment les gens pourraient-ils accepter de se laisser faire et aller contre leurs intérêts ? Quand il n'y a pas de retraite possible, la position de base et le seul principe et la seule méthode possibles pour sauvegarder ses droits et intérêts légitimes, c'est d'opposer une lutte tenace. (...) Si une telle logique hégémonique se déroule comme ils le souhaitent, les États-Unis pourront alors profiter à jamais de l'hégémonie scientifique et technologique mondiale, régulariseront complètement cette hégémonie et bénéficieront dès cet instant de son succès. De toute évidence, les entreprises chinoises ne seront pas les seules à être lésées. Face à ce cancer de l'hégémonie, on ne peut que dire non ! (...) Les États-Unis doivent savoir que leur comportement brutal et irresponsable aura inévitablement un prix. Lorsque ses intérêts fondamentaux seront lésés, la Chine n'avalera pas sa colère et les entreprises chinoises ne sont pas des agneaux que les États-Unis pourront sacrifier arbitrairement. Rechercher la paix par la lutte signifie une existence pacifique ; rechercher la paix par le compromis signifie la mort pacifique. Il y a 70 ans, l'armée des volontaires du peuple chinois a vaincu l'invincible armée américaine sur les champs de bataille de Corée, donnant avec son sang un environnement de paix consolidée à long terme à la Chine. Aujourd'hui, nous devons encore oser gagner, et nous gagnerons toujours. Il faut parfois savoir « donner un coup de poing pour en éviter cent ». »

Au gré de la politique extérieure US réactionnaire, protectionniste et colonialiste, la Chine et ses alliés n'ont aujourd'hui aucun mal à prouver que les USA se comportent comme un État-prédateur et qu'il est temps que les autres États, si longtemps demeurés des moutons, osent se dresser contre une fatalité qui n'en est plus une...

«  Si les États-Unis sont déterminés à faire à leur guise, la Chine prendra les mesures nécessaires pour protéger résolument les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises », avertissait encore il y a peu le ministère chinois du Commerce...

La Chine avertit aujourd'hui que par leur politique extérieure agressive à l'égard de la Chine, caractérisée par «  une flambée hystérique d'hégémonisme », les USA risquent bientôt d'être victimes non seulement un découplage technologique, mais aussi d'un isolement diplomatique dont la combinaison serait au final bien funeste pour les intérêts US eux-mêmes ! Et elle n'a pas complètement tord : quelle que soit la résistance qu'opposera l'impérialisme américain, ils est irrémédiablement condamné à perdre son leadership mondial, et si sa résistance dépassait la mesure de ce que son concurrent chinois et ses alliés jugeront « acceptable », sa rétrogradation en sera d'autant plus forte et brutale !

Les USA devraient assurément prendre cet avertissement en compte, car la Chine est déjà sortie de l'ornière de la crise sanitaire et économique où l'Occident est à l'inverse profondément embourbé. Au début du mois de juin, alors que la Banque Mondiale prévoyait une récession mondiale de  5,2 % en 2020, dont 6,1 % pour les USA et 9,1 % pour la zone euro, elle s'attendait à une croissance de 1 % pour la Chine. L' OCDE s'attendait au même moment pour sa part à une récession mondiale de 6 % en 2020 « si la pandémie de COVID-19 reste sous contrôle », et d'une baisse de 2,6 % pour la Chine. Nous avions pour notre part affirmé que la Chine ne connaitrait pas de récession, mais enregistrerait une croissance assez confortable, de l'ordre de 4 % au moins. La Banque Mondiale a récemment révisé à la hausse son estimation de la croissance chinoise pour 2020,  la relevant à 2 %, tandis que le reste des pays de la zone Asie-Pacifique devrait voir son PIB se contracter de 3,5 %, soit une chute assez modérée comparée à celle de l'Occident dont la phase finale d'effondrement vient de débuter, avec des répercussions déjà cataclysmiques sur l'économie de la plupart des pays, étroitement intégrés et dépendants de leur division internationale du travail. Un article du Monde remarquait ainsi que la crise économique mondiale qui vient de débuter «  pourrait être la plus dévastatrice depuis 150 ans » :

« Jamais autant de pays n'ont connu simultanément une telle récession depuis 1870. « C'est un coup dévastateur porté à l'économie mondiale », affirme le président de la Banque mondiale, David Malpass ».

En dépit de ce contexte international très dégradé,  le commerce extérieur chinois avait renoué avec la croissance dès le mois d'avril 2020 (+ 8,2 % en glissement annuel). Au cours de la période s'étendant de janvier à avril, le montant des échanges avec les pays de la Ceinture et de la nouvelle Route de la soie s'est monté à 2 760 milliards de yuans, un chiffre en hausse de 0,9 % en glissement annuel. Après avoir alimenté sa croissance essentiellement à l'aide de la conquête des marchés extérieurs jusqu'à la crise de 2008, la Chine a commencé à réorienter sa stratégie de développement vers l'extension de son marché intérieur, une mutation structurelle accompagnant son accession au rang de future puissance impérialiste dominante, un processus que nous avions analysé  il y a plus d'une décennie et qui nous avait alors amené à conclure que la plan de relance de la Chine lui permettrait de  surmonter les turbulences économiques mondiales. Ce « modèle de développement » « à double circulation » est aujourd'hui publiquement acté. Il signifie que «  la circulation économique interne est le pilier tandis que les marchés intérieur et extérieur peuvent se compléter ». Pour les élites chinoises, cela part du constat évident que depuis une décennie, la demande intérieure atone du bloc impérialiste occidental moribond ne fournit plus de stimulation aux exportations chinoises et que le relais essentiel de la croissance devait donc être passé à l'élargissement de la consommation intérieure :

« Ces dernières années, la dynamique de la circulation internationale s'est considérablement affaiblie. (...) Le modèle de développement à « double circulation » est conforme aux changements complexes et profonds de l'environnement international et aux nouvelles conditions et exigences qui sont apparues dans la nouvelle étape du développement économique de la Chine ».

Au cours des derniers mois, les élites chinoises n'ont cessé de réaffirmer l'importance d'accélérer « la formation » de ce « nouveau modèle de développement » « avec le grand cycle domestique comme organe principal et la double circulation nationale et internationale se favorisant mutuellement », un modèle comme devant «  être compris d'un point de vue d'une « guerre prolongée » ». La mise en place d'une nouvelle division internationale du travail centrée autour de l'impérialisme chinois n'est en effet pas une mince affaire, surtout dans le contexte mondial des violentes contorsions de son principal concurrent...

En dépit des gesticulations anti-chinoises de leurs pantins politiciens, les multinationales occidentales ne perdent pas le nord et ne sont pas prêtes de renoncer à profiter du solide et durable essor structurel du marché intérieur chinois ̶ infiniment plus prometteur que celui des pays impérialistes d'Occident où le niveau de vie des larges masses exploitées est maintenant menacé de forte contraction à court terme ̶, et ce même s'il ne s'agit que de quelques os à ronger ou de morceaux de second choix... «  La Chine n'a pas connu et ne connaîtra pas de retrait massif de capitaux étrangers ou de relocalisation des chaînes industrielles et d'approvisionnement », déclarait encore récemment le ministère chinois des Affaires étrangères. «  Les investisseurs intelligents n'abandonneront pas le marché chinois », à la fois du fait de « l'énorme marché du pays » et du fait qu'il offre « un meilleur environnement commercial et une chaîne industrielle complète ».

Les discours à la mode sur la nécessité de « ré-industrialiser » les économies de bazar occidentales, ne sont à l'évidence qu'un écran de fumée et un leurre destinés à masquer le processus contraire : celui de la retraite finale des capitaux des multinationales occidentales en Chine... À l'évidence, les milliardaires occidentaux sont «  toujours confiants sur les investissements et le potentiel de consommation en Chine ». De manière un peu plus crue, il se dit aujourd'hui dans les milieux d'affaires que :

« Dans l'ère post-COVID-19, les capitaux, les talents, les services et les entreprises manufacturières du monde vont continuer de se déplacer vers l'Orient, en particulier vers la Chine, bien que le monde devra encore faire face à des incertitudes telles que le protectionnisme et l'unilatéralisme, ont déclaré des experts le 21 juillet. (...) Cela explique (...) pourquoi les multinationales ne se sont pas retirées de la Chine. Au contraire même, beaucoup d'entre elles, notamment BASF, BMW, Nestlé et Coca-Cola, ont augmenté leurs investissements en Chine (...). Grâce à la confiance croissante des investisseurs mondiaux, la Chine a vu ses investissements étrangers directs augmenter de 8,4 % d'une année sur l'autre au deuxième trimestre de l'année ».

Il faut dire qu'au cours des huit premiers mois de l'année 2020, la production sidérurgique chinoise s'est montée à  690,8 millions de tonnes d'acier, en hausse de 3,9 % en glissement annuel. Pour le seul mois d'août, elle se monte à 94,8 millions de tonnes et affiche une hausse insolente de 8,4 % en glissement annuel. La situation est fondamentalement différente pour l'Occident : la production française cumulée des huit premiers mois s'est montée à moins de 7,3 millions de tonnes, en baisse de 27,4 % en glissement annuel. Celle des USA s'est montée à 47,4 millions de tonnes, en baisse de 19,8 %. L'Allemagne, dont le secteur industriel est davantage lié à la Chine, résiste mieux et enregistre une production de 22,7 millions de tonnes, soit une baisse de 16,5 %. L'Inde voit pour sa part sa production baisser de 18,8 % à 61,1 millions de tonnes.

Les pays les plus étroitement intégrés à la sphère d'influence chinoise sont sans surprise ceux qui sont les moins impactés par le début de l'effondrement occidental. La Corée du sud voit ainsi sa production atteindre 43,8 millions de tonnes, soit une baisse très modérée de 8,7 %. Taïwan revendique une production de 14,0 millions de tonnes, soit une baisse comparable de 7,7 %. Celle de la Russie se monte enfin à 46,6 millions de tonnes, soit une contraction particulièrement réduite de 3,3 %. La production sidérurgique mondiale (Chine exclue) atteint à peine 499 millions de tonnes pour les huit premiers mois de 2020, contre 576 millions de tonnes un an plus tôt, soit une baisse de 13,4 %. De janvier à août 2020, la production sidérurgique chinoise a ainsi représenté 58,1 % de la production sidérurgique mondiale, contre 53,6 % un an auparavant...

De janvier à août 2020, les investissements en actifs fixes dans le secteur des transports ont affiché une hausse de  10,5 % en glissement annuel à 2 100 milliards de yuans, dont 329,8 milliards de yuans pour le seul mois d'août, un chiffre en hausse de 16,8 % en glissement annuel. Au cours de cette même période de huit mois,  la production chinoise de métaux non-ferreux a enregistré une croissance de 3,3 % en glissement annuel à 39,9 millions de tonnes. Pour le seul mois d'août, la production chinoise combinée des dix principaux métaux non-ferreux (aluminium, cuivre, plomb, zinc, nickel, étain, antimoine, mercure, magnésium, titane), s'est montée à 5,3 millions de tonnes, un chiffre en hausse de 6,9 % en glissement annuel témoignant d'une accélération continue du rythme de la reprise de la croissance.

D'autres indicateurs essentiels sont également au vert, à l'instar de la forte réduction du déficit du commerce extérieur de services, permis notamment par la diversification et la montée en gamme rapides de l'économie chinoise. De janvier à août 2020, le déficit du commerce extérieur chinois de services s'est monté à 515,6 milliards de yuans, soit une baisse spectaculaire de  50,6 % en glissement annuel. Cette réduction est d'autant plus significative que le volume total du commerce extérieur de services du pays s'est monté à 2 990 milliards de yuans, soit une baisse très modérée de 16,3 % en glissement annuel. Cela indique que le volume des exportations chinoises de services a considérablement augmenté par rapport aux importations. De quoi assombrir la mine déjà bien sombre des USA qui sont traditionnellement l'acteur majeur du commerce mondial de services !...

Le commerce extérieur chinois de marchandises se porte également plutôt bien au regard de l'ampleur de la crise mondiale en cours. Le mois de juin a ainsi vu son volume  augmenter de 5,1 % en glissement annuel. Pour le seul mois d'août, la hausse a atteint 6,0 % en glissement annuel à 2 880 milliards de yuans (soit 421,1 milliards de $), du fait d'une hausse de 11,6 % des exportations et d'une baisse de 0,5 % des importations. Sur les huit premiers mois de l'année, le commerce extérieur de marchandises de la Chine  n'a diminué que de 0,6 % en glissement annuel à 20 050 milliards de yuans, contre une baisse de 1,7 % un mois auparavant. Durant cette période, les échanges avec les pays de l'Asean affichent une croissance de 7%.

En fait, c'est bien  l'industrie chinoise toute entière qui était déjà sortie de la récession dès le second trimestre :

« Les données montrent que (...) l'économie chinoise a commencé à se redresser. L'indice du directeur des achats de l'industrie manufacturière en juin était de 50,9 %, se montrant stable au-dessus de la ligne entre la croissance et la récession pendant quatre mois consécutifs, indiquant que la dynamique de reprise économique de la Chine est consolidée et que la stabilité de la chaîne industrielle continue de se renforcer, et jetant les bases pour un démarrage économique stable au second semestre ».

La production industrielle chinoise du mois de juillet affichait ainsi une croissance de  4,8 % en glissement annuel, ramenant la contraction à 0,4 % en glissement annuel pour les sept premiers mois de l'année (contre une baisse de 1,3 % pour le premier semestre). De même, la production électrique chinoise affichait  une hausse de 1,9 % en glissement annuel pour le mois de juillet à 680 TWh, contre une baisse de 0,9 % à 4 050 TWh pour les sept premiers mois de l'année. Au cours des huit premiers mois de l'année, les bénéfices cumulés des grandes entreprises industrielles chinoises ont baissé de 4,4 % pour s'établir à 3 720 milliards de yuans. Mais pour le seul mois d'août, ils se montent à 612,8 milliards de yuans et affichent  une hausse vertigineuse de 19,1 % en glissement annuel ! Il ne fait donc aucun doute qu'en ce début du mois d'octobre, la Chine soit déjà parvenue à complètement effacer les pertes économiques enregistrées au 1er trimestre !

Au second trimestre 2020, le PIB chinois affichait  une croissance de 3,2 % en glissement annuel et de 4,4 % pour la valeur ajoutée de sa production industrielle. Au 1er trimestre, le PIB chinois avait enregistré une baisse de  6,8 % en glissement annuel. De même, le commerce extérieur chinois de biens affichait une évolution positive dès la fin du second trimestre. Enfin, la Chine est parvenue à réaliser tout ceci sans que l'on assiste à un creusement démesuré de sa dette extérieure qui a enregistré une croissance stable au 1er semestre 2020 de 3,7 % en glissement annuel pour un encours total de  2 130 milliards de dollars. Rien d'étonnant donc à qu'un sondage récent rapporte que plus de 80 % des chinois interrogés étaient  optimistes en ce qui concerne la croissance future de leurs revenus. Un autre sondage publié le 17 août par l'institut Ipsos et portant sur 24 pays a également mis en évidence le fait que «  l'indice de confiance des consommateurs chinois est le plus élevé au monde ».

À l'inverse, en Occident, c'est une vague de licenciements qui ne fait que débuter et promet un tsunami économique et social proche ! En France, le tissu des petits artisans et petits commerces commence à être durement éprouvé, autant par le manque à gagner induit par le confinement, que par la baisse persistante de la fréquentation. On assiste à une hausse de l'épargne de précaution alors que les grandes entreprises commencent à annoncer en cascade les premiers plans de licenciements massifs, à l'instar du sous-traitant aéronautique AAA qui compte supprimer  600 de ses 1 500 emplois en France.

«  Tous secteurs confondus, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire s'attend lui à « 800 000 suppressions d'emplois au minimum » d'ici la fin de l'année ».

À la fin du 2nd trimestre, qui a vu une « chute historique » du PIB américain de  9,5 % en glissement annuel (et de 32,9 % en rythme annualisé par rapport au trimestre précédent), le taux de chômage officiel restait supérieur à 10 %. A la fin du mois d'août, qui a vu les créations d'emplois marquer le pas, le chômage américain restait encore considérablement supérieur à celui d'avant la pandémie, avec en outre le gonflement des effectifs des chômeurs de longue durée ainsi que  de nombreux emplois précaires et à temps partiel. Le PIB des pays de la zone OCDE a diminué de 0,9 % au 1er trimestre 2020 et plongé de  10,9 % au 2ème trimestre 2020 en glissement annuel. L'effondrement enregistré au 2nd trimestre 2020 représente le quadruple de celui enregistré au 1er trimestre 2009, au plus fort de la crise des subprimes !... Voilà quel est le contexte général des mois à venir en Occident.

Les organes de propagande occidentaux critiquent la Chine au sujet du COVID-19, de la « démocratie » à Hong Kong, des Ouighours placés dans les camps de rééducation au Xinjiang, etc. Mais la Chine ne se laisse plus faire et répond aujourd'hui du tac au tac sans prendre de gants. Par la voix de son ministère des Affaires étrangères, elle enjoint ainsi désormais ouvertement le Monde à combattre « la désinformation et à ne laisser ceux qui sèment les rumeurs « nul endroit où se cacher », affirmant que la Chine elle-même était la « plus grande victime » de tels mensonges » : «  depuis le début de la pandémie, certaines personnes et forces de la communauté internationale ont calomnié et dénigré la Chine de manière presque folle et hystérique avec des rumeurs ». La Chine n'a ainsi pas manqué de dénoncer « l'ingérence étrangère injustifiée dans les affaires de Hong Kong », déclarant que celle-ci ne ferait «  que rendre la Chine plus déterminée à faire avancer la législation en matière de sécurité nationale pour Hong Kong ». De même le ministère chinois des Affaires étrangères  a récemment recadré le président français après que celui-ci ait « déclaré dans une lettre adressée à un parlementaire que le traitement par la Chine de la minorité ouïghoure habitant dans la région autonome du Xinjiang est « inacceptable » et que la France s'y oppose fermement » :

« Il n'y a jamais eu de soi-disant « camps de rééducation » au Xinjiang. La région autonome ouïghoure du Xinjiang a pris une série de mesures antiterroristes et anti-extrémisme, notamment la création de centre d'enseignement et de formation professionnelle, qui ont obtenu des résultats positifs et apporté des contributions importantes à la lutte contre le terrorisme et aux pratiques extrêmes dans le monde. Depuis la fin de 2018, près de 1 000 personnes de plus de 90 pays, dont la France, se sont rendues au Xinjiang, où elles ont pu témoigner de la grande situation d'unité ethnique, de stabilité sociale et de prospérité et de développement au Xinjiang. Par ailleurs, Zhao Lijian a souligné que les questions liées au Xinjiang ne concernent pas les droits de l'homme, la religion et les questions ethniques, mais que ce sont des questions de lutte contre la violence, le terrorisme et la sécession. Il a en conséquence demandé aux parties concernées de respecter les faits et traiter la question du Xinjiang de manière objective et équitable ».

Que le larbin des banquiers occidentaux qu'est Mr Macron se le dise ! Et puis, de vous à nous, la situation des minorités ethniques parquées dans les banlieues françaises défavorisées est-elle si reluisante ? Que l'impérialisme français commence à balayer sa porte serait assurément la première condition avant de permettre de porter des jugements à l'emporte-pièce sur la situation de minorités ethniques à l'étranger !...

Ci-dessus, le 20 février 2019, à l'occasion du 34ème dîner du CRIF, son président attrape fermement le bras droit du président Macron et le lève en signe de victoire (et de soumission). Sur la vidéo originale non tronquée (car ô combien explicite !), la mine déconfite d'un Macron humilié, qui tente d'abord de résister et d'abaisser son bras avant d'y renoncer, témoigne de sa soumission au lobby sioniste, l'un des traditionnels détachements de choc du Capital financier occidental... On voit bien qui commande les institutions soi-disant « démocratiques » en Occident et qui est réellement à la manœuvre dans la coulisse : une minorité de richards lobbyistes tapis dans l'ombre et manipulant quotidiennement leurs fidèles hommes de paille !

La vérité est que les pays impérialistes en déclin d'Occident cherchent à faire diversion au moyen de fake news, afin de créer des difficultés à la Chine, pour tenter de faire oublier leurs propres difficultés... Mais ces dernières sont d'une toute autre ampleur !

Les rituelles logorrhées verbales anti-chinoises, anti-russes, anti-iranniennes, etc., des mass-médias occidentaux ne sauraient masquer le fait essentiel que l'Occident apparaît de plus en plus impuissant face à son grand déclassement, désormais imminent. Ces vociférations peuvent bien faire illusion (encore que de manière très imparfaite) à destination des peuples des métropoles impérialistes en voie de déclassement, mais aucunement vis-à-vis des peuples rendus responsables de ce déclassement. Il n'est aujourd'hui pas difficile de voir quel bloc impérialiste est aujourd'hui en difficulté sur la scène internationale et par conséquent contraint au déversement systématique de mensonges pour couvrir ses forfaits : c'est indéniablement l'Occident qui procède actuellement au lavage de cerveaux le plus perfectionné et est parvenu à faire de sa machinerie des médias et des spectacles une formidable machine d'abrutissement idéologique des larges masses exploitées.

Pour l'illustrer, nous nous contenterons de rapporter les résultats d'un sondage Ifop mené récemment sur la population américaine,  69 % des américains, soit plus des deux tiers, ne connaissent même pas la signification des célébrations du 8 mai 1945. Parmi les sondés, 11 % ont même déclaré que les USA étaient alors en guerre contre la Russie à cette époque, et 5 % contre la Chine !... Au sein même des métropoles impérialistes en cours de déclassement, les mass-médias traversent une crise de confiance sans précédent : nous assistons aujourd'hui, comme l'a expliqué récemment un analyste lucide, au «  grand naufrage des médias mainstream occidentaux ».

Selon un sondage publié le 18 juin par l'institut Reuters et portant sur des données datant de janvier-février, donc avant que la pandémie de COVID-19 ne frappe officiellement l'Occident, le taux de confiance de la population dans ses médias nationaux a démontré une tendance générale à la baisse au cours des dernières années.

« Le « Reuters Institute Digital News » est un outil qui fait partie intégrante du système médiatique mainstream occidental. Il n'a, par conséquent, aucun intérêt à noircir l'image des médias de son camp. Les résultats de ses sondages ne peuvent donc être biaisés, s'ils le sont, que dans un sens favorable à ceux-ci. En clair, les taux de confiance pourraient bien être, en réalité, moins élevés qu'annoncés... »

Selon Reuters, le taux de confiance de la population dans les grands médias ne dépasse la barre de 50 % dans quasiment aucun pays du camp occidental. La confiance est même particulièrement basse pour les meneurs de la meute : les USA récoltent 29 % de confiance, le Royaume-Uni 28 % et la France, avec ses 23 % talonne les 21 % de la Corée du Sud. Les convulsions nationales et internationales des dernières années ont accéléré cette érosion des illusions populaires : le taux de confiance s'est effondré de 12 points en France durant la période 2018-2020, de 10 points aux USA sous la présidence Trump (2017-2020) et de 15 points au Royaume-Uni sur la même période ! La réalité est que moins d'une personne sur trois ou quatre fait encore confiance aux grands médias traditionnels de leur pays pour être bien informés ! Quatrième média étranger le plus lu par les français après HuffPost, Yahoo et MSN, le média russe  Sputnik, a récemment vu être qualifié « d'organe de propagande » par des membres du gouvernement français et le Président Macron qui ont appelé «  le public à les boycotter »... Un appel suivi par Facebook qui a déjà menacé «  de désactivation » la page du média russe qui y compte aujourd'hui plus de 1,3 million d'abonnés...

Répétons-le encore, ce sondage date d'avant le fiasco de la gestion sanitaire occidentale du COVID-19. L'ampleur réelle de la défiance populaire à l'égard des médias subventionnés s'est sans aucun doute considérablement accrue au cours des derniers mois. La réalité est donc qu'une large majorité des esclaves salariés des pays impérialistes d'Occident et de leurs alliés nourrissent déjà une méfiance extrême à l'égard des grands médias de leur propre pays ! De plus en plus, la machinerie médiatique tend à apparaître sous son vrai jour : une machine de guerre destinée, selon les recommandations de  Joseph Goebbels, à distraire, manipuler et abrutir les larges masses exploitées au lieu de les informer et de les éduquer, comme cela devrait l'être dans une démocratie populaire véritable ! La « démocratie » bourgeoise a indéniablement du plomb dans l'aile si l'on ajoute à ce tableau la défiance, elle aussi croissante, des peuples occidentaux vis-vis de la classe politique, aussi vénale que corrompue, censée les représenter... La défiance populaire est similaire en ce qui concerne la caste politique, d'ailleurs étroitement liée à sa consœur médiatique. Une récente enquête du  Pew Research Center, un think tank américain majeur spécialiste des statistiques sociales et des sondages d'opinion, a révélé que la Chine arrivait en tête du classement mondial 2019 en termes de niveau de satisfaction de sa population vis-à-vis de son gouvernement, avec 86 % des chinois interrogés exprimant leur satisfaction, bien au-dessus de la moyenne mondiale de 47 %. A titre de comparaison, les  américains et les  français n'étaient en 2019 respectivement que 32 % et 34 % à se déclarer satisfaits de leur gouvernement... Si l' Allemagne est sensiblement au-dessus avec 59 %, le  Royaume-Uni ferme à l'inverse la marche avec... 21% ! Avec 46%, le  Japon se situe dans la moyenne mondiale.

C'est dans ce contexte de défiance massive et croissante des esclaves salariés vis-à-vis des piliers de la « démocratie » bourgeoise que les élites françaises ont récemment essayé de renforcer l'arsenal législatif visant à criminaliser la contestation politique naissante et à bâillonner les médias alternatifs qui sèment les graines de la fronde dans les consciences en pleine effervescence (loi Avia). Pas besoin de celle-ci cependant pour faire taire les voix dissidentes : les algorithmes des moteurs de recherche ainsi que les suppressions arbitraires de comptes sont déjà utilisés, comme l'humoriste Dieudonné M'Bala M'Bala l'a expérimenté à la fin du mois de juin dernier avec la  fermeture de son compte Youtube sous la pression du lobby sioniste. Son compte était fort de 400 000 abonnés.

Trouver un coupable extérieur qui puisse faire office de paratonnerre est à l'évidence essentiel à une époque où nos élites vont devoir affronter la colère et le désespoir de larges masses populaires condamnées  à plonger brutalement dans un nouveau tiers-monde après avoir été si longtemps privilégiées. Le réveil promet d'être aussi douloureux sur le plan matériel qu'explosif sur le plan social. Les représentants les plus lucides de la bourgeoisie occidentale ne s'y trompent pas, à l'instar du célèbre investisseur et économiste suisse Marc Faber au cours du Fund Insider Forum, organisé dernièrement par les quotidiens belges L'Écho et De Tijd. Surnommé Dr Doom (catastrophe) pour sa vision « pessimiste » (réaliste dirions-nous) de l'économie et des marchés, Marc Faber s'est rendu célèbre pour avoir conseillé à ses clients de vendre leurs actions une semaine avant le krach boursier de 1987. Celui-ci avait accompagné la phase finale de l'effondrement du social-imérialisme soviétique... En 2011, il avait aussi qualifié d'« investissement suicidaire » la dette publique américaine... Marc Faber n'est aujourd'hui guère optimiste. Dès le mois d'août 2020, il avertissait que «  l'économie est actuellement dans un rebond de chat mort et que les sommets observés en 2018-2019 ne reviendront pas avant longtemps... et de longues... années ». Il dénonce aujourd'hui une bourse « totalement décorrélée de l'économie et depuis 2008, elle ne vit que de l'argent créé par les Banques centrales » : depuis le début de la pandémie, le bilan de la FED et de la BCE a explosé : « une telle orgie de liquidités est de nature à faire peser un risque sur les monnaies ». Pour lui, « les investisseurs se trouvent sur un navire qui fait naufrage » :

« La question qui se pose aujourd'hui est de savoir si l'on se rue dès à présent dans les canots de sauvetage ou si l'attend encore un peu dans l'espoir que le capitaine offre une tournée gratuite. »

Marc Faber dit craindre, « de possibles flambées de violence, voire des révolutions » accompagner « l'explosion économique et sociale » alors que les politiques des banques centrales occidentales ont « créé énormément de richesses pour une petite élite, mais ont réduit en miettes les perspectives pour la jeunesse ». Ainsi, « les jeunes qui ont aujourd'hui 20 ou 30 ans seront les premiers de notre histoire à vivre une situation moins bonne que celle de leurs parents », « c'est du jamais vu » ! Pour Marc Faber, en attendant ce « reset », il faut se diriger vers les matières premières agricoles, les métaux industriels ou «  acheter un morceau de Chine et d'Inde »...

Et la voix de Marc Faber n'est pas isolée : on voit se multiplier à grande vitesse les avertissements lancés par les analystes intelligents. Selon le célèbre courtier Alasdair Macleod, membre du London Stock Exchange depuis quatre décennies, les derniers mois ont vu la Chine « modifier sa politique d'importation » et prendre prétexte de la dégradation des relations avec les USA pour «  réduire son exposition au dollar de manière plus agressive ».

« Le 3 septembre, le journal chinois d'État Global Times, qui est le porte-parole du gouvernement, a publié un article en première page dans lequel il avertissait que : « La Chine va progressivement réduire ses avoirs en dette américaine à environ 800 milliards de dollars dans des circonstances normales. Mais bien sûr, la Chine pourrait vendre toutes ses obligations américaines dans un cas extrême, comme un conflit militaire ». »

Alasdair Macleod observe que la Chine se montre aujourd'hui prête à « intensifier la guerre financière contre l'Amérique » et notamment « à faire s'effondrer le marché du Trésor américain ». La Chine « stocke désormais de manière agressive des produits de base et d'autres matériaux industriels, ainsi que des denrées alimentaires et d'autres fournitures agricoles ». Selon l'analyste, l'État chinois a également accumulé entre 15 000 et 20 000 tonnes d'or au cours des dernières décennies : elle a « pris le contrôle des marchés physiques de l'or et est devenue le plus grand producteur d'or au monde, à la fois en Chine et par l'acquisition de mines étrangères ». Pourquoi ? Pour être en mesure de lâcher complètement le dollar tout en garantissant la valeur du yuan grâce à un montant inégalé d'or physique, en d'autres termes la Chine est en mesure de faire face aux grosses turbulences mondiales qui vont accompagner la chute du dollar :

« Si la Chine veut prospérer dans un monde post-dollar, elle doit être prête à adapter son modèle commercial en conséquence. La preuve en est qu'elle a prévu cette éventualité depuis longtemps. Ses racines marxistes de l'époque de Mao ont informé les économistes et les planificateurs chinois que le capitalisme se terminerait inévitablement par la destruction des monnaies occidentales. (...) Il est de plus en plus difficile de voir comment on peut éviter une falaise pour le dollar. Des décennies d'exploitation de la première partie du dilemme de Triffin, selon lequel il incombe au fournisseur d'une monnaie de réserve d'accuser des déficits afin de garantir la disponibilité d'une monnaie adéquate pour ce rôle, arrivent à leur terme. Ceux qui citent Triffin ont tendance à ignorer le résultat annoncé, à savoir que la partie 2 est l'inévitable crise qui découle de la partie 1. Et avec plus de 130 % du PIB américain actuel représenté par des dollars et des titres en mains étrangères, le bord de la falaise de Triffin interpelle. (...) La détermination renouvelée de la Chine à se débarrasser à la fois des obligations libellées en dollars et des dollars est une crise en développement pour l'Amérique et la politique monétaire de la Fed ».

Il est essentiel de bien avoir en vue le fait que la Chine et les USA détiennent officiellement respectivement 2 000 et 8 000 tonnes d'or. Dans cette partie de poker, les cartes des deux joueurs sont truquées, celle de la Chine à la baisse, celle des USA à la hausse, car  certains analystes occidentaux sont persuadés que les USA n'ont pas les 8 000 tonnes d'or physique qu'ils revendiquent :

« Pratiquement aucune banque centrale dans le monde ne publie un audit complet de son or physique ou de ses positions en produits dérivés. Les États-Unis ne l'ont pas fait depuis les années 1950. Idem dans la plupart des autres pays. Étant donné que l'or est un actif important détenu par l'État, il semble évident qu'un audit indépendant et détaillé devrait être effectué. La raison pour laquelle aucun pays n'entreprend ou publie d'audit est clairement parce qu'il n'a pas l'or. Un audit complet de l'or des banques centrales occidentales révélerait très probablement que la majorité de l'or a disparu. Certaines banques ont peut-être de l'or papier, mais elles ne récupéreront jamais l'or physique qui a été expédié en Chine et en Inde. (...) Des sources proches de de Gaulle m'ont informé qu'il était déjà certain, à la fin des années 1960, que les États-Unis n'avaient plus d'or ».

Par conséquent,

«  Lorsque la Chine annoncera un yuan soutenu par l'or, ce qui n'est pas improbable, elle déclarera ses 20 000 tonnes et plus... La Chine accumule de l'or depuis des décennies. Ses réserves officielles s'élèvent à 2 000 tonnes. Il est largement admis que leurs avoirs réels sont 10 fois supérieurs. Les initiés qui ont travaillé avec les chinois confirment qu'ils détiennent probablement plus de 20 000 tonnes. Toute la production d'or domestique en Chine, actuellement de 400 tonnes par an, est destinée au gouvernement. Lorsque la Chine annoncera un yuan soutenu par l'or, ce qui n'est pas improbable, elle déclarera ses 20 000 tonnes et plus, puis défiera les États-Unis de prouver qu'ils détiennent 8 000 tonnes. Cela conduira à des échanges intéressants, qui, espérons-le, ne seront que verbaux ».

Pour Alasdair Macleod, le marché de l'or est « extrêmement dangereux en ce qui concerne les banques de gestion des lingots physiques, les swaps et les courtiers » qui vont bientôt, «  devoir livrer de l'or physique qu'ils n'ont pas », et le courtier de bien insister sur le fait « qu'ils n'en ont pas »... De ce fait,

« Le prix [de l'or] est déjà en route vers l'infini ou, plus exactement, le dollar est en route vers zéro. La question à laquelle je pense que vous voulez vraiment avoir une réponse est combien de temps cela prendra-t-il ? À mon avis, pas très longtemps. Probablement d'ici la fin de l'année parce que quelque chose se passe en arrière-plan, à savoir une crise bancaire qui se développe. (...) Si vous détruisez la devise, vous détruisez tous les actifs financiers qui y sont adossés. C'est ce qui se passe. C'est en cours. ».

C'est jusqu'au magazine économique Capital qui avertissait hier encore dans un article intitulé «  Vers un effondrement du dollar... et une explosion de l'or ? » que le dollar avait perdu 10 % de sa valeur face à l'euro depuis le début de l'année 2020. Pour l'économiste Stephen Roach, ancien président de Morgan Stanley Asie, cette tendance devrait se poursuivre en 2021 puisque le dollar demeure « la devise la plus surévaluée du monde » ! Du fait de « la conjonction d'une érosion sans précédent de l'épargne intérieure et du déficit des paiements courants » des USA, « le dollar est bien parti pour signer une chute historique d'ici fin 2021 ».

Le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale touche aujourd'hui à sa fin. A l'inverse, le yuan a de beaux jours devant lui. Une enquête du FMI portant sur la fin du mois de mars 2020 mettait en évidence une augmentation des réserves de change libellées en yuans, témoignant «  de la confiance des investisseurs dans la résilience économique du pays malgré les chocs dus au COVID-19 ».

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