11/03/2023 arretsurinfo.ch  17 min #225346

Maria Zakharova sur la crise ukrainienne

Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 22 février 2023

Sur la participation à venir de Serguei Lavrov au Conseil des ministres des Affaires étrangères du G20

Source:  Ministère de la défense russe

Les 1er et 2 mars, le Ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov participera à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à New Delhi.

Nous considérons cette plateforme comme un forum clé pour la gouvernance mondiale. La demande de dialogue diplomatique au sein du G20 s'est considérablement accrue dans le contexte de la progression de la confrontation dans les relations internationales, des risques croissants pour l'économie mondiale et, de fait, des brimades des régimes politiques occidentaux.

L'événement, organisé sous le slogan fédérateur de la présidence indienne sur le caractère commun de la planète et de son avenir, doit aborder le renforcement des capacités et la réforme des institutions internationales, en renforçant la position des États en développement dans la prise de décisions collectives. La sécurité énergétique et alimentaire et la lutte contre le terrorisme seront également à l'ordre du jour.

Le cadre conceptuel des discussions à venir, tel que défini par les Indiens, correspond à la logique de la formation d'un système économique mondial polycentrique. La Russie mettra l'accent sur la mise en place d'une coopération interétatique équitable et mutuellement respectueuse, réaffirmera le rôle central des Nations unies et du droit international, attirera une nouvelle fois l'attention sur la nature pernicieuse des sanctions illégitimes, de la concurrence déloyale et du protectionnisme, ainsi que sur la nécessité urgente d'une résistance collective à la domination occidentale et aux pratiques néocoloniales à cet égard.

Sergueï Lavrov devrait avoir un programme chargé de rencontres bilatérales. En marge du Conseil des ministres des Affaires étrangères, les contacts du ministre russe avec ses homologues d'autres États, en particulier du Brésil, de la Chine et, bien sûr, du pays hôte, l'Inde, sont à l'étude.

Sur la crise ukrainienne

Il y a exactement neuf ans (dans la nuit du 21 au 22 février), un coup d'État armé anticonstitutionnel, orchestré par l'Occident, a eu lieu à Kiev. Des nationalistes radicaux, qui ne cachaient pas leur russophobie et leurs projets antirusses agressifs, ont été portés au pouvoir dans le pays. Ce coup d'État sanglant a marqué un tournant et le point de départ de la tragédie ukrainienne qui se déroule sous nos yeux. Tout ce qui s'est passé ensuite en Ukraine ne peut être décrit autrement que comme un chaos politique, un nihilisme juridique et un ultra-nationalisme et un nazisme rampants.

Une telle évolution aurait pu être évitée si l'accord du 21 février 2014 entre le président Ianoukovitch et les leaders de l'opposition avait été mis en œuvre. Nous avons publié le texte de cet accord sur notre site internet. Il avait été négocié par l'Allemagne, la France et la Pologne et diffusé comme document officiel auprès de l'OSCE et d'autres organisations.

Les « vainqueurs » du Maïdan, juste après avoir signé ce document, l'ont immédiatement piétiné, jeté cause d'inutilité et oublié. À chaque évocation du document, ils n'ont jamais voulu le commenter passant immédiatement à d'autres sujets. Qu'y a-t-il à commenter? Une autre fabrication et falsification commise par eux. Et pourtant, la mise en œuvre de l'accord était une perspective de sortie pacifique de la crise politique interne. Au lieu de former un gouvernement d'unité nationale et d'organiser de nouvelles élections, les opposants ont choisi la voie de la confrontation et de la violence, devenant ainsi les participants à un coup d'État, montrant leur vraie nature et l'essence de la commande exécutée, généreusement payée (financièrement et avec les vies des Ukrainiens) par les régimes occidentaux. Tout cela s'est passé avec l'approbation tacite des garants européens de l'accord, qui n'ont pas pris la peine de dire halte aux « révolutionnaires » (en fait, aux putschistes) déchaînés et qui, à l'instigation des émissaires américains distribuant des biscuits sur le Maïdan, ont annoncé un « changement de pouvoir ». Et ce, sur fond de discours privilégiés sur la démocratie et l'illégitimité. La loi fondamentale - la Constitution - ne peut être mise en œuvre - elle est anéantie si ce qui précède n'est pas respecté. Malgré ces thèses, ils n'ont pas remarqué que le gouvernement en 2014 a été changé de leurs mains et de manière totalement illégale. Par conséquent, les efforts de pseudo-pacification entrepris par l'Occident ont eu des conséquences désastreuses pour l'Ukraine, qui sont bien connues.

Une série d'événements tragiques à Kiev fin 2013-début 2014 restent un secret « dans un écrin de mystère ». Pendant tout ce temps, les autorités ont essayé de cacher la vérité. Il n'y a toujours pas de résultats de l'enquête sur la fusillade massive de personnes dans le centre de la capitale ukrainienne. Les décès par arme à feu ont été constatés, et ensuite? Tout comme maintenant avec les gazoducs Nord Stream - aucune enquête. Je pense que tout le monde se souvient que l'Occident entier et le public « éclairé » d'Ukraine et d'Europe ont déclaré que ceux qui avaient commencé la fusillade étaient à blâmer. Et qui l'a fait? Les tirs ont ricoché plusieurs années plus tard. Alors qui est à blâmer?

L' »affaire des tireurs d'élite » n'est toujours pas résolue. Des détails scandaleux ont fait surface concernant la falsification des listes des victimes du Maïdan - les héros de la « Centurie céleste ». Il s'est avéré que parmi eux se trouvaient des personnes décédées non pas des suites de blessures par balle subies pendant les émeutes, mais en raison de problèmes de santé et pas même à Kiev. Il s'agissait d'un pilier de la propagande du régime de Kiev et de l'Occident. Pendant huit ans, des films, des vidéos et des affiches de la « Centurie céleste » étaient produits. Les autorités ukrainiennes actuelles construisent sans vergogne leur « nouvelle histoire » sur des mensonges et des falsifications. Une nouvelle normalité qui est en fait une anormalité.

Il est symbolique que le 20 février dernier, à la veille de l'anniversaire de l'Euromaïdan, l'un des réalisateurs du coup d'État sanglant de 2014 s'est rendu à Kiev. Il s'agit du président américain Biden, alors vice-président des États-Unis d'Amérique. Les raisons sont nombreuses. Les experts américains parlent du lancement de la campagne électorale, car il sera bientôt temps d'entrer dans le cycle électoral. Comme ils ont « propulsé » le sujet de l'Ukraine et de la Russie à un niveau incroyable ces dernières années, c'est par ce sujet qu'ils devraient commencer. Les criminologues et les psychologues disent qu'un criminel est toujours attiré vers la scène du crime. Aussi bien Raskolnikov chez Fiodor Dostoïevski que Joe Biden en Ukraine.

La visite du dirigeant américain a été dramatisée. La Maison Blanche a essayé de montrer au monde qu'elle croyait au succès du régime de Zelenski et qu'elle avait l'intention de l'aider « jusqu'au bout » (ce qui, dans le langage de la Maison Blanche, signifie « jusqu'au dernier Ukrainien »). En réalité, cela ressemblait à une mauvaise production d'un théâtre paumé, vouée à l'échec. Ils ont même fait retentir une sirène de raid aérien pour ajouter du drame à ce moment. Cela était déjà arrivé aux mandataires américains. Mikhaïl Saakachvili s'est effondré sur le sol devant les caméras, en criant hystériquement que la « pluie » allait tomber du ciel. Même scénario. À l'époque, il tombait par terre, mais dans ce cas, l'effet devait être obtenu en déclenchant la sirène. Il est vrai qu'on avait dit à l'avance aux habitants de Kiev de ne pas y prêter attention car il n'y avait pas de réelle menace. Nous savons comment cela se passe: ils ont prévenu de manière « amicale » que Joe Biden arrivait, qu'ils allumeraient la sirène mais que ce n'était pas grave car il serait possible de s'occuper de ses affaires, tout cela faisant partie du spectacle. D'ailleurs, le président américain, au milieu d'une rhétorique tonitruante, selon laquelle ils ont le contrôle total de la situation, sont sur le point de « gagner », etc., n'a pas osé se rendre à Kiev sans avertir la Russie et nous demander de respecter ses conditions de sécurité. Cela nous ramène à la question de savoir qui contrôle la situation et qui ne la contrôle pas.

Si Washington avait voulu montrer à ses alliés de l'Otan un autre exemple de la manière de soutenir Kiev, il n'a pas réussi. La nouvelle tranche d'aide militaire de 460 millions de dollars annoncée pour les forces armées ukrainiennes est plus que modeste par rapport aux tranches précédentes. Aucune mise en scène n'y changera grand-chose. L'argent coule à flots, mais le flux n'est pas interminable.

Les médias ukrainiens ont rapporté que Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale du président américain qui accompagnait son patron, a exigé que le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andreï Iermak, mène une contre-offensive réussie dans le sud et atteigne les frontières de la Crimée dans les six prochains mois. C'est vrai, pour Jake Sullivan il n'y a pas de personnes « là-bas ». Les citoyens de l'Ukraine n'ont jamais été des personnes pour les États-Unis. Je ne suis pas sûre qu'il y en ait pour eux ceux qui puissent être assimilés à eux-mêmes, qui sont tellement « exceptionnels ». Sinon, Washington ne fournira pas à Kiev des avions de chasse et des missiles à longue portée. Et si dans six mois, il n'y a plus personne en Ukraine qui puisse les entretenir? Que fera Jake Sullivan? Je ne demande pas ce qu'il dira en regardant dans les yeux de Zelenski (à en juger par ce qui s'y passe, ce ne serait pas de tout repos). Qui utilisera les avions de chasse et les équipements?

Dans l'ensemble, la communication de Joe Biden avec Vladimir Zelenski a montré aux citoyens de l'Ukraine (bien qu'il y ait déjà eu un tel exemple, lorsque Joe Biden, en tant que vice-président, était venu et avait dirigé leur gouvernement), qui dirige réellement l'Ukraine et qui est son véritable maître. Il est à noter que les Américains n'ont même pas mentionné l'aspiration à une solution politique à la crise. Tout cela montre l'intention irresponsable et aventurière des États-Unis d'intensifier la confrontation avec la Russie. C'est criminel de la part de la Maison Blanche.

Le 19 février, Vladimir Zelenski s'est exprimé par liaison vidéo à la Conférence de Munich sur la sécurité. Rien de nouveau n'a été dit, la même chose qu'à San Remo et sur d'autres plateformes de chant et de danse. Les accusations habituelles visant la Russie, les appels aux manipulateurs occidentaux pour leur soutirer de nouvelles tranches d'aide militaire, la démagogie sur la « victoire » imminente de Kiev et « l'absence d'alternative » à son adhésion à l'UE et à l'Otan.

Dans ce flot de conscience, l'attention a été attirée sur l'utilisation par Zelenski de sujets bibliques. Nous ne prêtons plus guère attention à ce qu'il dit, mais il y a des  » perles ». La première concerne ses accusations visant Berlusconi, qui a gouverné l'Italie pendant de nombreuses années (avec succès, contrairement à Zelenski), selon lesquelles ce dernier n'avait jamais connu de bombardements. Ce même Berlusconi, à qui, alors qu'il n'avait que six ans, il est arrivé de sortir en courant de chez lui avec ses parents justement sous les bombardements des troupes alliées.

Il y a encore une « chose » qui ne peut manquer d'être frappante. L'illogisme est quelque chose de sommaire, d'erroné, un cheminement de pensée incorrect dû au manque de faits, à des circonstances qui ne sont pas prises en considération. En l'occurrence, il ne s'agit pas d'illogisme, ni d'absurdité, mais d'une sorte de mysticisme. Zelenski a comparé la Russie à Goliath, et l'Ukraine et l'Occident à David, qui vainc un adversaire plus fort. Cette histoire existe vraiment, elle est en effet biblique. Mais il y a une petite nuance qui retourne et remet tout à sa place, montrant la sauvagerie de ce que raconte Zelenski.

Selon l'Ancien Testament, David a vaincu Goliath grâce à sa profonde foi en Dieu. Zelenski est un impie total. Il a massacré l'Église orthodoxe canonique de son pays, fomenté un schisme religieux et s'est moqué des sentiments des croyants qui imploraient la pitié pour leurs sanctuaires. Je parle de sentiments, mais il y a aussi les droits des croyants. Il n'est plus question depuis longtemps de les respecter. Peut-être s'agit-il de son attitude personnelle envers une religion étrangère à lui et à l'orthodoxie. Supposons qu'il professe le judaïsme (nous avons beaucoup entendu parler de cette partie de sa vie). Nous devrions alors nous souvenir des dix commandements de l'Ancien Testament et de la Torah, dont deux sont plus pertinents que jamais pour le régime de Kiev et personnellement pour Zelenski - « Tu ne commettras pas de meurtre » et « Tu ne commettras pas de vol ». C'est exactement ce que le régime fait depuis des années. On dirait que qu'il passe un bâton de relais sous forme de « préceptes » pour tuer plus et pour voler davantage. C'est devenu leur métier, la seule chose qu'ils apprennent et enseignent aux autres. Avant de reprendre des textes sacrés pour des millions, des centaines de millions, voire des milliards de personnes, il vaudrait la peine (ils n'ont pas de conscience et ce n'est pas la peine de la chercher) de parcourir au moins la littérature de référence, de se concentrer sur ce qui doit être dit parmi les choses comprises par des millions de personnes sur notre planète.

Le coup d'État mené par l'Occident à Kiev en 2014 et les événements de Maïdan qui l'ont accompagné ont provoqué une explosion des mouvements néonazis en Ukraine. Hélas, certaines personnes et certains pays préfèrent fermer les yeux sur cette situation, prétendre que rien de tel ne se produit et continuer à développer des liens avec l'Ukraine « amie ». Nous invitons les partisans de cette approche à examiner la situation de manière objective. Après tout, chaque jour, le monde voit de plus en plus de nouveaux faits confirmant la dangereuse propagation du nazisme en Ukraine.

Il y a la théorie et puis il y a la pratique et les faits qui confirment les thèses dont nous parlons. Le 14 février dernier, Vladimir Zelenski (se moquant de tout le monde, en premier lieu du bon sens) a donné à l'une des brigades des forces ukrainiennes le nom d' »Edelweiss ». Je suis sûre que pour beaucoup de jeunes gens, le 14 février est synonyme de cadeaux et de fleurs. Qu'y a-t-il de mal à cela? Rien ne serait mal, mais cela a été fait par analogie avec l'unité nazie de l'époque d'Adolf Hitler. Les formations armées ukrainiennes utilisent largement des chevrons nazis et des insignes nazis sont appliqués sur les véhicules blindés. Il existe de nombreuses vidéos sur Internet et sur les réseaux sociaux montrant des artilleurs ukrainiens qui font des saluts hitlériens devant la caméra chaque fois qu'un coup de feu est tiré. Cependant, l'Europe « civilisée », qui a traversé la tragédie de la Seconde Guerre mondiale, ne veut pas voir le nazisme ukrainien. Peut-être parce que des collaborateurs idéologiques et des adeptes du Troisième Reich se réveillent là aussi?

Le processus de mobilisation de masse en Ukraine se poursuit sans relâche et il est devenu comme une rafle de personnes. L'internet est inondé de vidéos et de reportages sur des personnes raflées dans les rues comme des animaux errants. Le régime de Kiev traite les gens comme des animaux. Sur les marchés, dans les gares, les centres commerciaux, les bars, les restaurants et même les enterrements, des pièges sont tendus pour attraper les gens. Le régime de Kiev, qui sombre dans la corruption, traite le peuple ukrainien comme du consommable pour satisfaire ses propres passions dévorantes et ardentes et dans l'intérêt de ses supérieurs occidentaux.

Le tapis roulant des sanctions antirusses du régime de Kiev ne ralentit pas. Cette fois, c'est notre secteur financier qui subit sa pression. Le 19 février dernier, Vladimir Zelenski a signé un décret prévoyant des mesures restrictives d'une durée de dix ans à l'encontre de 333 personnes physiques, dont des financiers et des dirigeants de banques russes et de la Bourse de Moscou MOEX-RTS. Auparavant, la « liste noire » ukrainienne comprenait des personnalités nationales de la culture, des arts et de l'industrie du spectacle, des journalistes, des scientifiques et des activistes publics. Des restrictions ont également été imposées aux hiérarques de l'Église orthodoxe russe. Derrière tout cela, on peut voir la volonté du régime de Kiev d'essayer d'exercer une pression sur diverses couches de notre société et de provoquer une déstabilisation politique interne.

Il s'agit d'une déshumanisation monstrueuse au cœur de l'Europe, sous sa « supervision » et avec la pression et la violence des États-Unis. Tous ces plans sont voués à l'échec. Les citoyens russes comprennent à qui nous avons affaire en Ukraine et ils ne permettront pas que le virus néonazi pénètre chez eux et qu'il existe un foyer fasciste près de nos frontières. On dit parfois que « quelque part », il y a eu un incident. Il peut y avoir un incident partout. Le monde est, c'est le moins qu'on puisse dire, imparfait et l'homme est faible. La question est de savoir comment l'État, la société et les pouvoirs publics concernés y font face.

S'il n'y a pas de réaction immédiate qui ne permette pas la possibilité d'une légalisation, d'une glorification et d'une acceptation générale en tant que phénomène distinct, alors c'est tout. Et s'il y a une réaction immédiate, avec une censure publique, des actions au niveau législatif, alors cela peut être considéré comme un incident isolé et une réponse saine de toutes les parties de l'État.

Nous avons vu en Ukraine et dans de nombreux pays de l'UE et de l'Otan comment des manifestations individuelles sont devenues des foyers et ont ensuite fusionné en une « flamme » généralisée avec un silence absolu de la part des autorités. Toute tentative du public de dire que c'est inacceptable a été stoppée, et ceux qui tentent de dire que le néonazisme est intolérable ont été persécutés. Cela est effrayant et conduit à des résultats appropriés.

Le fameux secrétaire du Conseil de défense et de sécurité nationale [d'Ukraine] Alexeï Danilov, a commis de nouvelles gaffes. Dans une interview accordée à la publication britannique The Sun, il a promis que « dans les 12 prochains mois, la Russie sera inévitablement divisée » et que « la guerre se terminera par un défilé de chars ukrainiens sur la Place Rouge ». Pourquoi est-ce monstrueux? Non pas parce que c'est absurde. Cela arrive au régime de Kiev, il y a beaucoup de gens malsains là-bas. C'est monstrueux, parce qu'en juin 1941, Hitler a formulé sa tâche exactement de cette façon - faire défiler ses troupes, ses chars et son matériel de guerre sur la Place Rouge. Tout le monde sait comment cela a fini en mai 1945. Les gauleiters de Kiev mendient des Léopards et essaient d'apprendre à les conduire.

Neuf ans après le coup d'État de Kiev orchestré par l' »Occident collectif », ce dernier poursuit sa politique de destruction de l'Ukraine, ne cachant plus son véritable objectif de combattre la Russie et de nous infliger une « défaite stratégique » notoire. L'Occident ne se soucie pas que cette politique criminelle fasse de nombreuses victimes non seulement parmi les militaires mais aussi parmi les civils ukrainiens.

Le Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine a dit tout cela hier et a ajouté aujourd'hui lors de son discours au concert de Loujniki consacré à la Journée du défenseur de la patrie.

Sur la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée aux explosions des gazoducs Nord Stream

Vous avez pu constater la même approche des pays occidentaux à la veille de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU. La Russie a présenté sa résolution, ne l'a pas mise au vote, mais l'a simplement soumise à la discussion et à la poursuite du travail. Cette démarche a été saluée par nos partenaires chinois. Les pays occidentaux sont devenus hystériques, comme ils le font habituellement.

Toutefois il était difficile de parler négativement d'une résolution russe qui appelait à une enquête internationale sur les attaques terroristes contre Nord Stream 1 et Nord Stream 2, avec une supervision ou une implication du Secrétaire général de l'ONU. Il n'y a rien à critiquer dans cette thèse. Ils ont eu du mal. Ils ont essayé de trouver des arguments, mais il n'y en a aucun.

Nous sommes en présence d'un sabotage délibéré des infrastructures civiles. Elles faisaient partie de la sécurité énergétique mondiale. Cette catastrophe est le résultat d'actions criminelles causées par l'homme qui n'auraient pas pu être commises par des particuliers ou par des groupes extrémistes non contrôlés par l'État, et elle a infligé d'énormes dommages à l'environnement. Il s'agit de l'agenda environnemental même dont l'Occident se soucie et se préoccupe tant.

Il est question, après tout, d'un acte de terrorisme. Rappelez-vous avec quelle tendresse et quelle révérence les pays occidentaux traitent tout ce qui est une attaque contre la liberté, l'État de droit, la démocratie. Terrorisme et démocratie ne sont pas compatibles en principe. Les valeurs libérales ne devraient probablement pas être mentionnées du tout. En frappant des infrastructures civiles, ce qui a automatiquement causé des dommages aux économies de nombreux pays dans le monde, remettant en question la sécurité énergétique et la sécurité en général, les libéraux auraient dû être hystériques quant au lancement immédiat d'une enquête internationale.

Alors qu'est-ce qui ne va pas dans l'appel (lancé par la Fédération de Russie au Conseil de sécurité de l'ONU) à une enquête internationale? Ou, encore une fois, la Russie n'est pas le pays qui convient? Or, la question n'est pas là. Le fait est que, comme d'habitude, ils essaient simplement de brouiller les pistes.

Traduction officielle

Source:  Ministère de la défense russe

 arretsurinfo.ch

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