« J'ai crié si fort que ça a dû s'entendre à l'extérieur de la prison ». Le soldat israélien a alors déclaré : « Vous êtes journaliste, nous allons amener tous les journalistes et leur faire subir le même sort, ainsi qu'à votre mère, votre sœur et votre fils. »
Le journaliste palestinien Sami al-Saai, qui avait jusqu'ici gardé le silence, a décidé de témoigner avoir été torturé et violé lors de sa détention à la prison israélienne de Megiddo, après son arrestation à Tulkarem, par les forces israéliennes le 23 février 2024.
Il a été détenu « administrativement » pendant 16 mois. Escorté les yeux bandés jusqu'à l'infirmerie de la prison, il a entendu des détenus crier dans les cellules voisines. Après un bref examen médical, un médecin a déclaré aux gardiens : « Tout va bien. Emmenez-le. »
Al-Saai a décrit, dans une interview à Middle East Eye (MEE), des actes de torture et des violences sexuelles terribles infligés systématiquement aux Palestiniens, en particulier aux détenus de Gaza, par des soldats et des gardiens de prison israéliens.
Son témoignage intervient dans un contexte de forte escalade des exactions dans les centres de détention israéliens depuis octobre 2023. Des organisations palestiniennes de défense des droits humains ont recensé au moins 110 Palestiniens mort dans les prisons israéliennes, victimes de torture, de famine et de négligence médicale. Elles avertissent que le bilan réel est probablement plus lourd, Israël refusant de divulguer l'intégralité des données.
video.europalestine.com(Vidéo sous-titrée par N.T. pour Europalestine)
Quand il s'agit de fake news comme les 40 bébés prétendument décapités par le Hamas le 7 octobre 2023, c'est H24 sur les ondes. Mais quand c'est Israël qui commet ces atrocités, chut, c'est tabou !
