22/11/2025 essentiel.news  17min #296992

Une synthèse politique est en train de se former aux États-Unis, et elle s'articule autour d'Israël

Serait-il possible que la droite et la gauche s'unissent pour s'affranchir de l'influence israélienne aux États-Unis?

 Icaros

Nous avons précédemment décrit la  dialectique hégélienne et la façon dont elle sert de colonne vertébrale à la narration des récits politiques modernes. Formée d'une thèse, d'une antithèse et d'une synthèse (on dit parfois problème, réaction, solution ou encore position, opposition, composition), il s'agit, pour imposer une conclusion prédéterminée, de produire une dichotomie artificielle afin de profiter de cette opposition et de permettre une réconciliation préfabriquée.

Cela permet de mettre en oeuvre ce que les propagandistes appellent la « fabrication du consentement » ou la « fabrication du consensus »; on utilise la dialectique hégélienne pour élaborer une fenêtre d'Overton artificielle, centrée autour du point voulu, et aboutir à un consensus artificiel qui n'aurait pas été acceptable d'emblée.

Par exemple, on a opposé au 20ème siècle le fascisme et le communisme, deux idéologies politiques collectivistes adjacentes nées dans les mêmes esprits, qui ont en commun ce qui compte vraiment (la banque centrale, l'Etat pléthorique, le dédain des libertés individuelles, etc.), mais qui apparaissent faussement comme étant diamétralement opposées; cela a permis l'avènement de la soi-disant « fin de l'Histoire » après la chute du mur de Berlin, ou de cette idée qu'on aurait finalement abouti au système politique parfait, ce syncrétisme entre fascisme et communisme qu'on a désigné sous le terme anodin de « social-démocratie ».

Ainsi, la fenêtre de discours politique acceptable s'est trouvée réduite au fait de savoir si on préfère plutôt un « État papa » ou un « État maman », selon qu'on « s'identifie » plutôt à droite ou à gauche respectivement. Il est devenu à peu près impossible de remettre en question ce qui compte vraiment pour les puissants: l'existence, le pouvoir et l'activité secrète d'une banque centrale, ainsi qu'un Etat pléthorique qui s'immisce entièrement dans la sphère privée des individus (en termes de santé, éducation, finances, mariage, famille, etc.). Il est devenu inacceptable de rejeter l'axiome étatiste, d'affirmer qu'on n'a pas besoin de berger et qu'on ne fait pas partie d'un troupeau, et de revendiquer sa souveraineté individuelle de droit divin. C'est ainsi le fondement philosophique du libéralisme classique, issu des Lumières, que les propagandistes ont réussi à abolir.

Or justement, par la suite de cette victoire du pouvoir (et défaite des libertés individuelles), on a observé dès 2016 aux États-Unis, avec l'avènement politique de cette star de télé-réalité connue sous le nom de Donald Trump, l'émergence d'une nouvelle dialectique hégélienne en formation.

La nouvelle dialectique

2016 a en effet été le début de la culture war occidentale moderne, qui est partie des États-Unis, et qui s'est servie des réseaux sociaux comme vecteur principal. Elle s'articule autour de questions comme « est-ce que les travestis sont des femmes? », « le sexe constitue-t-il une réalité biologique ou une lubie autoproclamée? », « l'immigration de hordes semi-analphabètes représente-t-elle une richesse pour la société? », etc.

Nous disons depuis longtemps que ces questions sont artificielles, c'est-à-dire qu'elles n'ont pas émergé organiquement comme le fruit d'une véritable dichotomie culturelle, qu'elles sont provocatrices à dessein, et qu'elles démontrent l'existence d'une dialectique hégélienne cousue de toutes pièces.

D'autres questions se sont ajoutées aux précédentes, pour renforcer encore cette division artificielle de la société. Par exemple, « serons-nous submergés par les océans si les vaches continuent d'avoir des flatulences? », « Vladimir Poutine représente-t-il une menace existentielle ou un défenseur providentiel des valeurs? », « un masque chirurgical en plastique reflète-t-il une vertu supérieure? », et même « est-il judicieux d'injecter une thérapie génique expérimentale dans le système circulatoire de nos enfants? »

Il est étonnant de remarquer que les deux bords de cette guerre culturelle semblent se haïr mutuellement, et entretenir l'un pour l'autre des caricatures tout à fait ridicules. On a d'un côté le social justice warrior aux cheveux bleus et affublé d'un anneau de nez, qui est féministe tout en prétendant qu'un homme qui se met une perruque devient par définition une femme; de l'autre, on a les Bible-thumpers obèses et racistes, aux débardeurs entachés de sauce barbecue et qui brandissent leur AR-15 tout en expliquant que les immigrés sont tous infestés de poux.

Ces personnages n'existent pas en-dehors de ces caricatures du rat des villes et du rat des champs. La haine mutuelle apparente dans les médias de masse et sur les réseaux sociaux n'est pas représentative de la grande majorité des liens sociaux véritables, et elle est alimentée artificiellement. La majorité silencieuse est de bonne volonté, n'est pas engagée dans la culture war, et ne souffre pas d'émotions disproportionnées à tous ces sujets.

La question israélienne

Depuis le début des  massacres israéliens dans la  bande de Gaza, on a vu la dialectique évoluer de façon intéressante; les médias de masse, c'est-à-dire la « gauche », ou  ce que nous  avons appelé le « niveau zéro » (soit la thèse au sens hégélien) semblait condamner les exactions israéliennes, alors que la « droite », ou le « niveau un » (soit l'antithèse) semblait les défendre.

Cela a donné lieu à une abondance d'images révélatrices illustrant parfaitement ce nouvel amalgame d'identités, comme des manifestants pro-Palestiniens portant les fameux masques chirurgicaux et brandissant des drapeaux arc-en-ciel, ou comme les adeptes de Donald Trump arborant lors de rallyes politiques des drapeaux israéliens à côté de leur bannière étoilée.

Au début, chaque bord a paru comme stupéfait, en quête d'un ancrage identitaire auquel s'accrocher. Il a fallu pour la « gauche » apprendre comment critiquer Israël sans paraître « antisémite », alors même que la « droite » ne savait pas encore comment défendre les Palestiniens sans paraître « pro-Islam ».

Il a fallu également surmonter les contradictions: comment, pour la « gauche », défendre la cause palestinienne sans relever que dans le monde arabe les « droits homosexuels » n'existent pas? Et comment, pour la « droite », défendre Israël sans relever la relation parasitique entre ce pays et les États-Unis, alors qu'on revendique l'idée America first?

Finalement, l'ancrage identitaire susmentionné a eu lieu malgré les contradictions, et s'est maintenu jusqu'à ce qu'un épisode vienne remanier les cartes: l'assassinat présumé de Charlie Kirk. Or justement, un tel remaniement est le marqueur d'une synthèse hégélienne en cours de formation.

Un nouveau consensus

Dans  notre article Assassinat de Charlie Kirk: l'hypothèse israélienne, on proposait la traduction d'un article du Grayzone, un média classé à gauche, dont l'auteur est Max Blumenthal, un célèbre journaliste juif américain. Comme son nom l'indique, l'article fait l'hypothèse d'une implication des services secrets israéliens dans l'exécution de Charlie Kirk, et il a eu un retentissement important aux États-Unis.

A ce sujet, il est deux choses intéressantes à relever au sujet de l'épisode Charlie Kirk: tout d'abord, personne ne fait l'hypothèse que cette fusillade ait été mise en scène; le fait que les images qu'on a vues soient authentiques, et qu'il ait été effectivement assassiné, est axiomatique. Le seul débat acceptable est de savoir s'il a été tué par un fanatique de gauche, ou par les Israéliens en mode « false flag ».

Cela rappelle Jeffrey Epstein: soit il s'est suicidé, soit il a été assassiné; de dire qu'il n'est pas mort et qu'il vit tranquillement sur une île grecque n'est pas acceptable. Ou le grand méchant virus de la « pandémie » de 2020-2022: c'est soit un virus naturel, soit une arme biologique chinoise; le fait qu'il n'existe simplement pas est une position inacceptable.

Mais il est une deuxième chose au sujet de l'épisode Charlie Kirk qu'il est pertinent de relever, et qui est celle qui nous intéresse aujourd'hui: l'hypothèse israélienne est également celle que fait désormais une partie de la droite américaine. En la matière, Tucker Carlson, Candace Owens et Marjorie Taylor Greene sont en train de faire des déclarations importantes sur l'influence israélienne dans leur pays, non seulement dans le contexte Charlie Kirk, mais également celui du feuilleton Jeffrey Epstein.

Or c'est là que se trouve la synthèse hégélienne que nous évoquions, bien qu'elle soit encore embryonnaire: nonobstant Donald Trump, les États-Unis, tant à droite qu'à gauche, semblent être en train de tomber d'accord sur un schisme nécessaire avec Israël.

Pour illustrer cette synthèse en cours de formation, nous proposons ci-dessous deux documents récents: tout d'abord, un entretien entre Tucker Carlson et la célèbre journaliste de gauche américaine Ana Kasparian, publié le 13 novembre.

Ensuite, le commentaire de Roseanne Barr (comédienne très connue aux États-Unis, figure depuis 2016 de la « droite » et fervente partisane de Donald Trump) au sujet de « l'effondrement de l'Amérique » si elle retirait son soutien à Israël.

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En guise de commentaire, et dans l'attente d'une analyse ultérieure, il convient également de rappeler ce que nous disions dans un  article récent:

Une question se pose d'emblée: comment expliquer que le gouvernement israélien fasse si peu pour sauvegarder les apparences? Par exemple, pourquoi ne fait-il pas plus pour empêcher la publication, sur les réseaux sociaux, des exactions commises par ses propres soldats? [...]

[Un] objectif [de la propagande sioniste] est non seulement d'entretenir le faux amalgame entre judaïsme et sionisme, mais également de susciter la vindicte mondiale contre les Juifs; cela s'inscrit dans une continuité historique, alimente un narratif de persécution, et contribue au mal-être des Juifs de la diaspora dans leurs nations respectives. Il s'agit d'un objectif stratégique que les planificateurs sionistes poursuivent depuis plus d'un siècle.

Pire que tout: le script eschatologique en cours d'exécution  prévoit que le monde entier doit, à la fin, se retourner contre Israël et ses habitants; selon les fanatiques obnubilés d'eschatologie, c'est le dernier épisode avant la venue du Messie.

Finalement, et puisque le contexte s'y prête, nous proposons ci-dessous la traduction française inédite du chapitre 7 du  livre de Michael Collins Piper intitulé The New Jerusalem: Zionist Power in America (La nouvelle Jérusalem: pouvoir sioniste aux États-Unis), publié en 2004. Ce chapitre s'intitule Qui se dresse derrière Trump? L'étrange histoire de « The Donald », et il est intéressant de le redécouvrir car il contient une foule de détails méconnus et prédate de 12 ans l'accession au pouvoir de Trump.


Qui se dresse derrière Trump? L'étrange histoire de « The Donald »

Non, Donald Trump n'est pas juif, mais une enquête sur les origines de ce flamboyant entrepreneur américain offre quelques révélations surprenantes sur la manière dont Trump a accédé au pouvoir et à l'influence. En réalité, l'ascension de Trump vers la célébrité est directement liée au rôle qu'il a joué en tant que simple homme de paille haut en couleur pour de très riches parrains agissant dans les coulisses. L'histoire de ce businessman extravagant (et désormais vedette de la télévision) que l'on surnomme « The Donald » montre comment des individus non juifs, ainsi que des intérêts financiers non juifs, peuvent s'élever très haut grâce au parrainage d'intérêts juifs.

Tout le monde connaît, bien sûr, les activités de Donald Trump dans le secteur des jeux d'argent et les liens étroits qui unissent ce milieu au crime organisé. Mais l'histoire est bien plus vaste que cela. Dans ses mémoires, The Art of the Deal, Trump raconte fièrement comment, en 1987, il fit ses premiers pas dans le monde des casinos en rachetant 93% des actions avec droit de vote du groupe de jeux Resorts International.

Ce que Trump ne dit pas à ses lecteurs, c'est ce que le défunt journaliste Andrew St. George révélait déjà dans l'hebdomadaire The Spotlight, le 30 octobre 1978 (ainsi que dans le numéro du 25 septembre 1978): Resorts International avait été créée et contrôlée par des hommes de paille agissant pour le compte des familles Rockefeller et Rothschild et de leurs « bras armés » au sein de la CIA et de l'agence de renseignement alliée de celle-ci, le Mossad israélien.

L'enquête de The Spotlight se concentrait sur les activités de Resorts International et offrait à ses lecteurs un large panorama des jeux truqués organisés par les milieux souterrains de jeux d'argent.

Ce qui rendait ce reportage explosif, c'est que le journal y montrait que ces casinos illégalement truqués étaient exploités avec la complicité de politiciens « respectables », de responsables des forces de l'ordre, de financiers de Wall Street qui accordaient les prêts destinés à ces complexes de jeux, ainsi que des propres exploitants très en vue de ces casinos.

En outre, comme le soulignait St. George, nombre de ces établissements de jeux dirigés par la pègre au moyen de multiples prête-noms participaient en réalité à un partenariat de fait avec des parrains opérant dans l'ombre, lesquels aidaient la CIA et le Mossad à blanchir massivement les profits issus de la drogue et des jeux, fonds ensuite réinjectés dans des opérations clandestines menées par ces deux services de renseignement alliés. En échange, la CIA et le Mossad, usant de leur influence, assuraient une sorte de « protection » à ces casinos truqués, empêchant les autorités chargées de faire respecter la loi de sévir contre cette corruption.

Quel rôle joue Donald Trump dans ce tableau, celui qui aspire à devenir président? Pour le comprendre, il faut remonter aux origines troubles de Resorts International. [NDT: Donald Trump avait en 2000 déjà exprimé des velléités à devenir président des États-Unis].

En réalité, Resorts est issu d'une société-écran de la CIA mise sur pied au début des années 1950 par le directeur de l'agence de l'époque, Allen Dulles, et par son proche associé, Thomas E. Dewey, gouverneur de New York durant trois mandats et figure de proue de la tendance dite des « républicains rockefelleriens » au sein du Parti républicain.

La société-écran en question portait un nom en apparence inoffensif: Mary Carter Paint Company. Elle exploitait bien, en pratique, une chaîne nationale de magasins de peinture, mais elle avait surtout été conçue pour servir de mécanisme clandestin de blanchiment d'argent au profit de la CIA.

Entre 1958 et 1959, Dewey et plusieurs de ses associés auraient utilisé quelques 2 millions de dollars fournis par la CIA pour acquérir une participation majoritaire dans la Crosby-Miller Corporation (dirigée par James Crosby, un ami de Dewey), société qui fut ensuite fusionnée avec Mary Carter.

Entre autres activités, la nouvelle entité blanchissait des fonds de la CIA destinés à l'armement des exilés cubains anti‑Castro. Parallèlement, la société se lança dans de lucratives entreprises de jeux de casino dans les Caraïbes, région où la CIA était alors très active, ayant fait appel au syndicat du crime dirigé par Meyer Lansky dans des complots désormais bien documentés et largement connus visant à renverser Fidel Castro, lequel avait mis la pègre en rage en fermant ses casinos cubains.

On ne s'étonnera donc pas qu'en 1963 Alvin Malnik, un des principaux lieutenants du parrain Meyer Lansky, ait été découvert comme étant étroitement associé aux activités de Mary Carter Paint.

Imaginez combien d'Américains respectueux des lois, achetant les pots de peinture Mary Carter, auraient été stupéfaits d'apprendre qu'ils contribuaient ainsi au financement d'une opération conjointe de la CIA et de la pègre, dissimulée derrière le sourire d'une « ménagère américaine typique », la fictive « Mary Carter » dont le visage ornait les produits de la marque.

En 1963, Mary Carter Paint se sépara de sa division peinture et, au cours des années suivantes, se consacra au développement de ses activités de casino, en particulier aux Bahamas.

En 1967‑1968, Mary Carter Paint changea officiellement de nom pour devenir Resorts International et entama une expansion massive à l'échelle internationale. The Spotlight établit que plusieurs investisseurs principaux avaient apporté les fonds et les actifs nécessaires à cette entreprise:

  • Meyer Lansky, reconnu comme le véritable « président du conseil » et principal financier du syndicat clandestin des jeux, qui entretenait de longue date des liens étroits non seulement avec Israël et le Mossad, mais aussi avec la CIA et l'ensemble de la communauté du renseignement américaine;
  • David Rockefeller, à la tête de l'empire financier Rockefeller, qui mit au service de l'opération le poids de sa famille ainsi que ses connexions avec la CIA et le monde bancaire international;
  • L'Investors Overseas Service (IOS), alors le plus grand conglomérat de capitaux en fuite au monde, contrôlant des actifs évalués à 2,5 milliards de dollars. Le dirigeant officiel d'IOS était le pittoresque Bernard Cornfeld. Mais Cornfeld n'était lui-même qu'un homme de paille pour deux véritables maîtres d'œuvre agissant dans l'ombre:
  • Tibor Rosenbaum, qui était non seulement le principal financier du Mossad, basé en Suisse, pour les opérations clandestines de vente d'armes, mais aussi le directeur de la Banque de Crédit Internationale de Genève, principale lessiveuse européenne d'argent du syndicat Lansky; et
  • le baron Edmond de Rothschild, membre de la célèbre dynastie bancaire européenne et associé personnel de Rosenbaum dans les multiples affaires liées au Mossad que ce dernier menait à travers le monde; et, enfin,
  • William Mellon Hitchcock, l'un des héritiers de la fortune de la famille Mellon (l'une des plus grandes fortunes privées des États‑Unis, entretenant depuis de nombreuses années des liens étroits avec la CIA).

Tel était le groupe qui avait fourni le capital de Resorts International. Grâce à une vaste campagne de relations publiques, complaisamment relayée par les médias américains, il diffusait le mythe selon lequel cette « nouvelle » société était en train de « moraliser » le monde du jeu. Pour accréditer cette fable, la société recruta (à prix d'or) une kyrielle d'anciens agents du FBI et de la CIA ainsi que des avocats issus du ministère de la Justice, qui assurèrent au monde entier que les casinos exploités par Resorts International étaient « exempts de toute influence mafieuse » et « adaptés aux familles », en dépit des faits.

Resorts International connut une expansion fulgurante et devint rapidement l'une des entreprises de jeux les plus rentables qui soient. Dès 1970, les figures du milieu qui dirigeaient les casinos, de concert avec leurs associés occultes, entreprirent d'étendre le jeu de casino aux États‑Unis.

Le parrain mafieux Meyer Lansky convoqua une réunion de haut niveau des responsables du syndicat des jeux à Acapulco, au Nouveau‑Mexique, et c'est là que les mafieux réunis désignèrent la station balnéaire vieillissante d'Atlantic City comme première nouvelle cible. (Jusque‑là, bien entendu, la pègre n'avait établi que le Nevada comme unique bastion du jeu légal sur le sol américain.)

À la suite de cette réunion, les ressources de Resorts International furent mobilisées (officiellement et officieusement) pour lancer la campagne de lobbying qui aboutit à la légalisation du jeu à Atlantic City. Une fois la législature du New Jersey décidée à ouvrir le « Garden State » aux casinos, Resorts s'engouffra dans la brèche.

En 1987, à la mort du vieux James Crosby, homme de paille de longue date de la CIA et dirigeant nominal de Resorts International, un jeune magnat de l'immobilier new‑yorkais en pleine ascension, Donald Trump, entra en scène et racheta la participation de Crosby dans cet empire du jeu.

Trump ne tarda pas à devenir un nom connu de tous, avec sa personnalité flamboyante et son obsession de donner son patronyme à une multitude d'hôtels de luxe, d'immeubles résidentiels et d'autres projets commerciaux. Mais tandis que le nom « Trump » occupait les gros titres, ceux des véritables décideurs qui tiraient les ficelles de Resorts International demeuraient invisibles au grand public. Au vu des origines de Resorts International, il ne fait aucun doute que Trump n'aurait jamais pu prendre la tête de cette entreprise sans le soutien clandestin de ceux qui l'avaient fait naître.

Trump lui‑même finit par se défaire de son rôle au sein de Resorts International durant la période de sa « faillite » très médiatisée, mais il demeure un acteur majeur de la scène financière et de l'industrie du jeu.

Ainsi, bien que Trump - figure de premier plan de la vie publique américaine - ne soit manifestement pas d'ascendance juive, il doit sans conteste une large part de sa réussite au patronage de l'élite sioniste. Et cela en dit long sur les rouages du pouvoir en Amérique - la « Nouvelle Jérusalem ». Poursuivons maintenant notre enquête et examinons ceux qui constituent véritablement la nouvelle élite américaine.



Le livre dans sa totalité (en anglais) se trouve  sur le site archive.org.

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