Aujourd'hui en France, peut-on parler de tout ? Peut-on, par exemple, faire de longues et minutieuses enquêtes historiques, découvrir des manœuvres sordides enterrées depuis longtemps et en faire état publiquement sans se faire traiter de complotiste, alors même que ce processus d'enquête fondée sur des faits avérés et des documents irréfutables est l'exact contraire du complotisme et la meilleure façon de le combattre ? En attendant la réponse, quel que soit le bord politique des uns et des autres, on pourra saluer le courage de Philippe de Villiers, qui avec son nouveau livre sorti chez Fayard le 6 mars dernier, le déjà best-seller 'J'ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu', n'a pas hésité à s'attaquer à une vache sacrée, l'image de vertu de l'UE.
De Villiers s'est déjà fait traiter de « complotiste » par quelques médias pour ce livre. Ce qui nous amène à une deuxième question : qu'est-ce que cette injure imméritée nous dit sur l'intégrité journalistique de ces médias ?