Le Petit Robert a pris une décision controversée en intégrant dans son dictionnaire des pronoms personnels de la langue inclusive comme «iel», «iells», «iels» ou «ielles». Ces pronoms peuvent être employés, selon Le Petit Robert, pour «évoquer une personne quel que soit son genre».
Scandalisé, le député de La République en marche (LREM) de l'Indre, François Jolivet, a décidé d'écrire à l'Académie française pour connaître sa position. «Cette orientation» est en effet pour le parlementaire, «le stigmate de l'entrée dans notre langue de l'écriture dite "inclusive", sans doute précurseur de l'avènement de l'idéologie "woke", destructrices des valeurs qui sont les nôtres».
En outre, cette «campagne solitaire du Petit Robert est une intrusion idéologique manifeste qui porte atteinte à notre langue commune et à son rayonnement», toujours selon le député.
Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé qu'il soutenait «évidemment la protestation» de François Jolivet. «L'écriture inclusive n'est pas l'avenir de la langue française», a-t-il ajouté.
L'écriture inclusive n'est pas l'avenir de la langue française.
Alors même que nos élèves sont justement en train de consolider leurs savoirs fondamentaux, ils ne sauraient avoir cela pour référence:
L'eurodéputé du Rassemblement national, Gilbert Collard, dénonce également l'esprit «woke» : «Le pronom personnel "iel" (il/elle) intègre le dictionnaire Le Robert au nom d'une démarche "inclusive". On est au moins d'accord sur un point : la bêtise moderne fait du genre.»
au nom d'une démarche « inclusive ». On est au moins d'accord sur un point : la bêtise moderne fait du genre !
Src Le Point
La culture woke et le pronom personnel « iel » intègrent le dictionnaireCette nouveauté figure dans la version numérique du Robert, rapporte « Le Figaro ». Elle pourrait intégrer l’édition papier de 2022.
L'ancien ministre et actuel sénateur socialiste de l'Isère, André Vallini, déplore lui aussi que «l'idéologie woke [est] à l'assaut du dictionnaire Le Robert».
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