par Jacques Vuillemin.
Lorsque le président Mitterrand reçut le général Jaruzelski le 4 décembre 1985, la discrétion fut de mise.
Entrée discrète par une porte de la grille du jardin, pas de poignée de mains prolongée devant les photographes.
Pour autant, cette visite provoqua de vives réactions à gauche et singulièrement au PS.
Laurent Fabius, alors Premier ministre, déclara son trouble pour cette visite.
Rien de tout cela aujourd'hui pour la visite du prince héritier saoudien.
La PM n'a exprimé aucun trouble et s'est contentée d'affirmer que la France ne renonce à aucun de ses principes. Ouf, nous voilà rassurés.
Mais, c'est bien le moins que la chef du gouvernement du pays des DDH pouvait déclarer.
Silence dans les rangs de la majorité ; Aucune réaction, sinon pour approuver cette visite ; Ou alors, on regarde ailleurs, ou encore on s'égare dans un débat sur le port des cravates. Débat, important j'en conviens, pour l'image de notre démocratie.
Personne n'a aboyé pour reprendre le mot malheureux de Gabriel Attal.
Que pèsent les DDH face aux approvisionnements énergétiques ? Pas grand chose ;
Pourtant, il fut une époque, pas si lointaine, où la France donnait l'exemple en matière des DDH, prenait des initiatives, montrait la voie ;
Mais, maintenant, la France se contente de faire comme les autres.
Pour Victor Hugo, les DDH ne sont pas que des mots que l'on évoque.
Ils sont vivants et doivent être défendus en actes, plus qu'en paroles.