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Mouvement syndical à Rennes le 18 octobre 2022 pour l'augmentation des salaires, (image d'illustration).
Ils sont sénateurs, députés, maires ou bien conseillers régionaux : plus de 40 élus de gauche de la Seine Saint Denis ont appelé dans 𝕏 un communiqué à la mobilisation le 19 janvier contre «cette réforme injuste et brutale des retraites».
Exposant les raisons de cette opposition au projet de l'exécutif, ils reviennent notamment sur le «report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans et l'accélération de l'augmentation de la durée de cotisation». Pour les élus du 93, cette réforme «injuste et brutale» va s'additionner aux nombreuses inquiétudes liées «à l'inflation et à la hausse des prix de l'énergie».
Le 93 «paiera le prix fort de cette réforme», selon les signataires
Les signataires rappellent que cette réforme va d'abord toucher «ceux qui ont commencé à travailler tôt, sur des métiers plus durs» et qu'elle aura pour conséquence «d'allonger la période de précarité de celles et ceux qui, avant d'arriver à la retraite, ne sont plus en emploi et passent par la case chômage, RSA, invalidité ou encore allocation de solidarité spécifique». Quatre personnes sur dix sont concernées, précise le communiqué.
Mais si les élus de Seine Saint Denis montent au créneau c'est notamment en raison de la situation économique et sociale de la région. Le 93 est le «département le plus pauvre de France métropolitaine» rappelle le communiqué en martelant qu'il «paiera le prix fort de cette réforme». Pointant du doigt les disparités socio-économique, les signataires spécifient «qu'à 62 ans, 25% des pauvres sont déjà mort.e.s» (sic).
De surcroît, «cette réforme est un signal très négatif» pour la jeunesse du département «déjà malmenée et en difficulté pour s'insérer correctement sur le marché du travail» indique le communiqué.
«Rien ne justifie cette réforme» tonnent les élus de Seine-Saint-Denis qui tiennent à souligner que «notre système des retraites n'est pas au bord de la faillite». Pour les signataires, ils existent des solutions pour combler les déficits mais le gouvernement «a fait le choix politique de réaliser des économies sur le dos des plus modestes».
De ce fait, ils appellent à la mobilisation le 19 janvier pour adresser «un signal fort» au gouvernement qu'ils considèrent «aux abois». «Ensemble, nous pouvons faire reculer le gouvernement», conclut ce communiqué.
Parmi les signataires de gauche, on retrouve notamment Clémentine Autain, Eric Coquerel, Alexis Corbière, Raquel Garrido ou encore Bertrand Kern le maire de Pantine.