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Le Premier ministre hongrois Viktor Orban (image d'illustration).
«Nous n'avons pas les lois nécessaires pour arrêter le président russe», a expliqué Gergely Gulyas, chef de cabinet de Viktor Orban, aux journalistes à Budapest. Aujourd'hui, le texte «serait contraire à la Constitution» s'il était transposé en droit national», a-t-il ajouté.
Vladimir Poutine est accusé de crimes de guerre pour la déportation d'enfants ukrainiens par la Cour pénale internationale. La Hongrie a bien signé le Statut de Rome, un traité international ayant créé la CPI en 1999, ratifié deux ans plus tard, au cours du premier mandat de Viktor Orban.
Un mandat qui va «dans le sens de l'escalade»
Mais ce mandat d'arrêt, émis vendredi par la CPI, va «dans le sens de l'escalade plutôt que dans celui de la paix», a martelé Gergely Gulyas, le jugeant «regrettable».
Ni les États-Unis ni la Russie, qui rejette les allégations de crimes de guerre, ne reconnaissent la compétence de la CPI, a par ailleurs rappelé le porte-parole hongrois.
Selon le procureur de cette juridiction, Karim Khan, Vladimir Poutine est passible d'une arrestation s'il voyage dans l'un des 123 pays parties au Statut de Rome, les États membres de la CPI étant tenus d'exécuter les mandats d'arrêt.
Le président de la CPI, Piotr Hofmanski, a toutefois reconnu que l'exécution des mandats «dépendait de la coopération internationale».
Par le passé, l'ancien dirigeant soudanais Omar al Bashir s'est rendu dans plusieurs États membres, malgré un mandat d'arrêt.
Viktor Orban s'oppose aux autres Etats membres de l'UE en refusant d'envoyer des armes à l'Ukraine et de se joindre aux sanctions contre la Russie.