14/05/2025 francais.rt.com  4min #277913

 Crise franco-algérienne : «l'heure n'est plus aux doutes, l'heure est à la certitude» estime un diplomate

Jean-Noël Barrot : « Les Algériens ont souhaité renvoyer nos agents, nous renvoyons les leurs »

© YouTube / BFMTV

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé en direct sur BFM TV le renvoi des diplomates de l'ambassade d'Algérie n'ayant pas de visa en cours (capture d'écran).

Jean-Noël Barrot a annoncé le 14 mai avoir informé le chargé d'affaires de l'Algérie en France de la décision de renvoyer les agents de l'ambassade titulaires d'un passeport diplomatique et n'ayant actuellement pas de visa. Il s'agit là d'une décision proportionnée à la décision algérienne, a-t-il précisé.

Invité de la chaîne BFM TV dans la matinée du 14 mai, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a fait savoir que l'ambassadeur de France en Algérie n'a pas été renvoyé par les autorités algériennes.

L'ambassadeur, a-t-il expliqué, a été rappelé pour des consultations qui sont toujours en cours. Le ministre déplore par ailleurs la décision des autorités algériennes « de renvoyer des agents [de l'ambassade de France à Alger] en mission temporaire, en mission de renfort en France ».

Réponse ferme, immédiate et strictement proportionnée

Le chef de la diplomatie française a annoncé que, conséquemment à la décision algérienne, il a « convoqué le représentant de l'Algérie en France pour lui indiquer que notre réponse est immédiate et qu'elle est ferme et qu'elle est strictement proportionnée à ce stade avec la même demande, le renvoi en Algérie de tous les agents titulaires d'un passeport diplomatique qui n'auraient pas actuellement de visa ».

Jean-Noël Barrot a ajouté avoir informé le chargé d'affaires algérien que la France se réservait « la possibilité de prendre d'autres mesures en fonction de l'évolution de la situation ».

Interrogé sur la réciprocité de la décision quant au nombre d'agents expulsés par l'Algérie, le ministre français des Affaires étrangères a répondu : « Les Algériens ont souhaité renvoyer nos agents, nous renvoyons les leurs ».

Un préjudice porté au peuple algérien

Jean-Noël Barrot regrette la décision des autorités algériennes, qui, selon lui, « contreviennent aux accords qui régissent nos deux pays, elles ne sont évidemment pas dans l'intérêt de la France, mais évidemment pas dans l'intérêt des Algériens ».

Il a ajouté que ces décisions des autorités algériennes, qu'il a qualifiées d'injustifiables, « créent pour les Algériens vivant en France, les Franco-Algériens, des difficultés qui n'auraient pas lieu d'être ».

Selon le chef de la diplomatie française, la relation franco-algérienne est actuellement « totalement bloquée », et ce, malgré son déplacement à Alger et sa rencontre avec le président algérien, Abdelmadjid Tebboune. La raison de ce blocage se trouve dans la décision, très brutale selon lui, prise par les autorités algériennes, qui ont demandé le départ pour la France de douze agents de l'ambassade de France. Une décision qui les « a forcés à quitter précipitamment leurs familles et leurs domiciles pour rentrer en France ».

Le 11 mai,  la télévision algérienne a rapporté que le chargé d'affaires de l'ambassade de France en Algérie a été convoqué au ministère des Affaires étrangères algérien. Cette convocation fait suite à des « violations graves et répétées » de la part de la France concernant la nomination de nouveaux fonctionnaires diplomatiques.

Selon les autorités algériennes, au moins quinze fonctionnaires français chargés d'exercer des missions diplomatiques ou consulaires en Algérie ont été nommés dans un « non-respect manifeste des procédures en vigueur et des usages établis en matière de nomination du personnel au sein des représentations diplomatiques et consulaires ».

Les nouveaux fonctionnaires de l'ambassade de France en Algérie auraient été nommés sans notification officielle préalable ni demande d'agrément, « comme l'exigent les usages et conventions internationales », rappellent les autorités algériennes, selon le communiqué diffusé par la télévision d'État.

 francais.rt.com

newsnet 2025-05-14 #14806

ce n'est pas de la réciprocité,
c'est de l'acharnement
souhaité n'est pas faire, et le "faire" était cadré par la loi
en retour, la sanction est brutale et disproportionnée