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Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte (au centre), avec le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan (à gauche), en marge d'une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN, à Antalya, dans le sud de la Turquie, le jeudi 15 mai 2025.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a fait savoir le 15 mai que la France était prête à consacrer 5% de son PIB aux dépenses militaires. Il s'agit là d'un souhait formulé par le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte.
En marge d'une réunion de l'Otan à Antalya en Turquie le 15 mai, le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a rappelé la position de la France quant aux exigences de l'OTAN en matière de dépenses militaires.
« Le président Macron a déjà déclaré que l'objectif de 3 à 3,5 % est le bon parce qu'il nous permet de financer les capacités de défense », a déclaré Jean-Noël Barrot. La France ne consacre actuellement qu'environ 2 % de son PIB à ses dépenses militaires.
De son côté, le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte a fait savoir qu'il souhaitait que les pays de l'Alliance consacrent pas moins de 3,5 % de leur produit intérieur brut (PIB) à des dépenses militaires stricto sensu, comme l'achat d'armes, les salaires, les équipements des forces armées, l'entraînement et les opérations militaires directes.
À cela devra s'ajouter 1,5 % du PIB consacré aux dépenses liées à la sécurité au sens large, comme la cybersécurité civile, la protection des infrastructures critiques et les services de renseignement non militaires.
Pour ces dépenses en dehors des 3,5 % du PIB, le ministre français des Affaires étrangères a fait savoir que cet objectif était à la portée de la France.
Donald Trump fixe un objectif à 5 % du PIB
Dans le même contexte, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a fait savoir que son pays approuvait la requête du président américain, qui a souhaité que les membres de l'Alliance se fixent comme objectif de consacrer 5 % du PIB à la défense.
« Nous allons, bien sûr, en reparler aujourd'hui. Mais il faut regarder le résultat. Et le résultat est que ce sont les 5 % que le président Trump a demandés. Et nous le suivons sur ce point », a-t-il déclaré.
À la fin de l'année 2024, les 22 pays de l'OTAN avaient atteint l'objectif de consacrer 2 % de leur PIB aux dépenses militaires. Il s'agit là d'un objectif fixé en 2014.
Aujourd'hui, certains pays demeurent loin du seuil des 5 %, à l'instar de l'Italie, de l'Espagne ou de la Belgique, qui ont promis de l'atteindre cette année.