Par IRNA
Source : IRNA
Téhéran - IRNA
Le président iranien, Massoud Pezeshkian, reçevant un appel téléphonique de son homologue français Emmanuel Macron, a déclaré que les comportements à deux vitesses de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) créent de graves problèmes de sécurité dans la région et dans le monde. Il a souligné que l'AIEA devait respecter les droits des États membres et éviter toute partialité, tout en défendant équitablement leurs droits.
D'après un communiqué de la présidence, le président de la RII, Massoud Pezeshkian a réagi à l'inquiétude exprimée par son homologue français, Emmanuel Macron, lors d'une conversation téléphonique, ce dimanche soir, 29 juin, concernant la suspension de la coopération entre l'Iran et l'AIEA.
Il a critiqué l'attitude du directeur général de l'Agence, l'accusant de diffuser des rapports inexacts sur le dossier nucléaire iranien et de n'avoir jamais condamné l'attaque contre les installations nucléaires iraniennes, en violation manifeste des normes internationales. « Le peuple, le parlement et le gouvernement iraniens estiment que l'AIEA n'a pas agi de manière impartiale, malgré notre coopération constante. Ce comportement n'est en aucun cas acceptable », a-t-il déclaré.
Pezeshkian a insisté sur le fait que la République islamique d'Iran a toujours rejeté la fabrication d'armes nucléaires et a accueilli favorablement les négociations pour dissiper les malentendus. Mais, en pleine négociation avec les États-Unis, et avec leur approbation tacite, le régime sioniste a lancé une attaque militaire contre l'Iran, causant la mort de civils, de scientifiques et de hauts responsables militaires. Pire encore, ajoute le président de la RII, les prétendus défenseurs des droits humains ont justifié ces actes illégaux au lieu de les condamner.
« Quand le directeur de l'AIEA lui-même ne respecte pas les lois de son organisation et refuse de condamner l'attaque contre nos installations, comment peut-on exiger des États membres qu'ils respectent ses règles ? » a lancé le président iranien. Il a rappelé que toutes les activités nucléaires de l'Iran sont sous surveillance, avec caméras et inspecteurs de l'AIEA, et pourtant ni les sabotages successifs du régime israélien, ni l'attaque militaire américaine contre des sites nucléaires n'ont été condamnés par l'Agence.
« Estimez-vous, Monsieur le Président, que ce comportement de l'AIEA est logique ? » Pezeshkian a averti que le comportement partial et politisé de l'AIEA a sapé la confiance du peuple iranien, et que la première étape pour la restaurer est le strict respect de ses propres règles par l'Agence. Il a également posé une question clé : « Pourquoi le régime criminel d'Israël, qui n'est pas membre du TNP (Traité de non-prolifération nucléaire) et qui viole depuis des années toutes les règles internationales, devrait-il être la référence des rapports de l'AIEA ? » Un comportement incohérent, dit-il, qui crée de l'insécurité tant au niveau régional que mondial.
Pezeshkian a aussi exprimé une préoccupation majeure du peuple iranien : quelles garanties existent que nos installations nucléaires ne seront pas à nouveau attaquées, même en cas de reprise de la coopération avec l'AIEA ? Il a ajouté : « Quand un régime comme Israël, qui commet les pires crimes contre les femmes et les enfants de Gaza, attaque également l'Iran et ose encore accuser notre pays d'instabilité, pendant que la communauté internationale reste silencieuse, que reste-t-il du droit international ? »
Le président iranien a réaffirmé la politique de l'Iran : rejet de la guerre, promotion de la diplomatie, et espère que les organisations internationales, y compris l'AIEA, respecteront leurs engagements et contribueront à la paix plutôt qu'au conflit.
Réponse du Président Macron : Nous comprenons et soutenons les revendications légitimes de l'Iran
Le président français Emmanuel Macron a, pour sa part, présenté ses condoléances suite à la mort de civils iraniens dans les récentes attaques du régime israélien. Il a rappelé que la France a été l'un des premiers pays à condamner l'attaque militaire conjointe des États-Unis et d'Israël contre l'Iran, et qu'il l'a fait savoir directement au Premier ministre israélien, déclarant que ce régime n'a ni légitimité ni droit d'ingérence dans le dossier nucléaire iranien.
Le président Macron a également affirmé : « Nous comprenons et soutenons la position de l'Iran concernant l'application équitable des règles de l'AIEA. »
Il a réitéré son souhait de voir la République islamique d'Iran continuer sa coopération avec l'Agence, y compris dans un nouveau cadre, et d'engager le dialogue avec les pays européens pour sortir de l'impasse actuelle.
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