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La nageuse transgenre Lia Thomas.
Sous pression politique et après la polémique autour de la nageuse transgenre Lia Thomas, l'université de Pennsylvanie a décidé d'exclure les sportives transgenres de ses équipes féminines. Elle promet des excuses officielles aux athlètes cisgenres affectées, affirmant vouloir garantir l'équité entre femmes et hommes dans le sport universitaire.
Après une vive controverse suscitée par la participation de la nageuse transgenre Lia Thomas, l'université de Pennsylvanie a annoncé l'exclusion des femmes trans de ses équipes féminines. Cette décision intervient à la suite d'une enquête du ministère américain de l'Éducation, menée au nom d'une loi fédérale interdisant la discrimination fondée sur le sexe dans les programmes éducatifs.
L'université s'engage désormais à adopter des définitions strictement biologiques des sexes. Cela signifie que seuls les individus assignés femmes à la naissance pourront faire partie des équipes sportives féminines. En outre, tous les titres et records remportés par des athlètes transgenres dans la catégorie féminine seront restitués aux sportives cisgenres concernées. Chacune d'elles recevra également une lettre d'excuses personnelle.
Lia Thomas, devenue en 2022 la première nageuse transgenre à décrocher un titre universitaire national, a cristallisé un débat national. Ses opposants dénonçaient un avantage physiologique résultant de sa participation antérieure en tant qu'homme.
Trump impose sa ligne sur le sport universitaire
« Le ministère salue l'université de Pennsylvanie pour avoir corrigé le tort qu'elle a causé par le passé aux filles et aux femmes », indique la ministre de l'Éducation Linda McMahon, y voyant une avancée pour la protection du sport féminin.
Elle a attribué ce revirement au « leadership » de Donald Trump, qui s'est engagé à restreindre la participation des personnes transgenres dans le sport féminin. Depuis son retour à la présidence en janvier, le chef d'État américain a menacé de retirer les subventions fédérales aux institutions ne respectant pas cette ligne.
À l'échelle internationale, plusieurs fédérations, dont celles de natation, d'athlétisme et de cyclisme, exigent que la transition de genre soit entamée avant la puberté, rendant de facto l'accès des femmes trans aux compétitions féminines extrêmement restreint, voire impossible dans la plupart des pays.