22/07/2025 francesoir.fr  6min #284944

Les Editos de l'été 2025 - La France, championne du monde... des casseroles politiques

Xavier Azalbert, France-Soir

Les Editos de l'été 2025 - La France, championne du monde… des casseroles politiques

France-Soir, Pixabay

Mesdames et messieurs, déroulez le tapis rouge et sortez les trompettes. Des trompettes rouillées, car il s'agit de lancer le grand gala des casseroles 2025 ! La France, berceau des Lumières et fierté d'antan, vient de décrocher la médaille d'or de la honte : 25e place à l'Indice de Perception de la Corruption 2024, selon Transparency International. Un plongeon spectaculaire, mes amis. Un vacarme de casseroles qui résonne plus fort qu'un discours de François Bayrou dans une cuisine en pleine tempête ! En tête du podium, notre Premier ministre, justement. Maître ès-jonglerie avec la vérité dans l'affaire Bétharram, Blast et Mediapart l'ont épinglé sur la fausseté manifestes de ses « preuves absolues » aussi solides que du vent et des papel motus. Suivent, médaille d'argent, Nicolas Sarkozy avec ses valises libyennes, et Marine Le Pen, médailles ee bronze avec ses assistants parlementaires fantômes, et Rachida Dati, qui transforme ses réseaux en lingots avec 900 000 € de consulting Renault.

Mais, ces casseroles ne sont pas de simples anecdotes : elles forment une symphonie cacophonique qui illustre la dérive d'une République vendue aux copains.

En Macronie, les casseroles tintent au rythme d'un système où la méritocratie a pris la porte. Vous voulez un macaron ministériel ou la Légion d'honneur ? Il faut hocher la tête comme un chien à l'arrière d'une 2CV, dire oui à tout, plier l'échine et oublier les principes. Ces  décorations sont devenues des « breloques pour les imposteurs », distribuées comme des dragées à un mariage arrangé, à ceux qui savent applaudir des deux mains et fermer les yeux sur les magouilles. Prenons l'exemple de l'ancien ministre Olivier Dussopt, accusé de favoritisme pour un contrat de 2009, ou encore Amélie de Montchalin, éclaboussée par des soupçons de népotisme – des casseroles qui s'ajoutent à la pile sans jamais être lavées. La Légion d'honneur, jadis symbole de bravoure, est aujourd'hui un hochet pour récompenser les loyalistes : un badge de soumission offert à ceux qui savent taire leurs remords.

Zoomons sur Bayrou, un des chefs d'orchestre de ce concert de casseroles ! Cet ancien haut-commissaire au Plan, censé être le gardien de nos finances, nous assène des leçons de rigueur budgétaire, alors qu'il a laissé la dette nationale s'envoler comme un cerf-volant dans la tempête. Lors de son dernier discours, long d'une heure, 14 minutes et 42 secondes, il a pontifié sur l'avenir de la France – mais à quel prix ? La dette grimpait de 5 160 euros par seconde, soit 23,1 millions d'euros engloutis sous ses yeux !

🛬 Le Dassault Falcon 7X 🇫🇷 République Française immatriculé  #FRAFA a atterri près de Villacoublay/Vélizy, France.

📋 Bilan (estimation) :
~ 0h58 de vol
~ 665 km parcourus
~ 900 kg de carburant consommé

Revoir ce vol  #CTM001 :  t.co  pic.twitter.com/GRaIbp8Xkf

— Flotte Présidentielle 📡✈️ (@FlottePresident)  July 17, 2025

Et, après ce numéro de moralisateur, que fait-il ? Il grimpe dans un Dassault Falcon 7X, immatriculé #FRAFA, pour s'envoler vers Pau, 667 km parcourus en 54 minutes avec 900 kg de carburant, le tout payé par nos impôts.  Deux comptessur le réseau social X l'ont pisté : ce pacha prêche la frugalité avec un avion de luxe dans le rétroviseur, après des années à somnoler au Plan pendant que la dette atteignait des sommets – 3 000 milliards d'euros en 2025, selon les chiffres officiels ! Un sondage MIS Group pour France-Soir/BonSens.org (15 janvier 2025) le fustige : 73 % des Français jugent le gouvernement corrompu, et 68 % estiment que les élites se moquent de l'intérêt général. Le baromètre Cevipof 2024 ajoute une couche : -5 points de confiance dans les institutions. Les Français en ont assez de ce tintamarre où les puissants paradent avec leurs casseroles comme des trophées.

Et, les casseroles continuent de s'empiler avec Najat Vallaud-Belkacem ! Cette ancienne ministre, propulsée conseillère maîtresse à la Cour des comptes avec un salaire mirobolant de 10 000 euros par mois, a été choisie parmi 150 candidats – une chance sur 20, quel coup de chance inouï ! Les Français s'étranglent : ce parachute doré sent le piston à plein nez : un cadeau pour services rendus à la Macronie. Mais que cache cette nomination ? Des rumeurs circulent : elle aurait négocié 900 euros par émission pour une chronique sur LCI. Un deal qui cache quel arrangement ? Serait-ce un accord avec le PS de son mari, Boris Vallaud, pour garantir la neutralité socialiste lors d'un vote de censure ? Une prise illégale d'intérêt plane comme une ombre.

Cette coïncidence, au moment où la Cour des comptes doit auditer les finances publiques, soulève des questions : la justice va-t-elle fermer les yeux, comme  dans l'affaire Kohler dénoncée par France-Soir ?

Et, que dire de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, et de Laure Beccuau, procureure de Paris ? Ces gardiens supposés de l'exemplarité sont-ils trop occupés à regarder leurs arrières, à effacer leurs traces, pour enquêter sur ces casseroles ? Darmanin, déjà épinglé pour des soupçons de harcèlement, semble plus préoccupé par sa survie politique que par la traque des abus. Beccuau, elle, tarde à agir, peut-être influencée par des accords politiques. Le discours de  Thierry Burkhard, CEMA (Chef d'état-major des Armées), le 12 juillet, a révélé une Macronie aux abois, orchestrant des deals pour sauver la face. A-t-il oublié son rôle de militaire au service des Français pour se plier à une stratégie politicienne ? La transparence promise s'effrite, et les casseroles s'amoncellent dans l'indifférence.

Ces casseroles ne sont pas qu'un bruit : elles symbolisent une trahison systémique. Le Parquet national financier, courageux, mais fauché, court après des ombres pendant que les puissants s'offrent des vacances au soleil. La dette, les scandales, les nominations douteuses : tout concourt à un système où les citoyens sont les dindons de la farce.

Cet été, sous le soleil de plomb, Coluche nous aurait lancé : « Les casseroles des politiques ne fondent pas, bien au contraire ! Plus que jamais les nantis au pouvoir y cuisent nos vies à feu doux ! »

Il aurait raison. Il est temps d'agir. Exigeons avant tout l'application des lois de manière égalitaire, sans traitement de faveur ni de géométrie variable. Exigeons une réelle indépendance de la justice, des patrimoines d'élus passés au peigne fin, des sanctions qui claquent, et une justice qui ne plie pas.

Les Français méritent mieux que des clowns avec des pina coladas et des avions payés par leurs sueurs. Citoyens, on se lève ! Que 2025 soit l'année où ces casseroles sont jetées à la ferraille, et où la République retrouve son honneur !

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