© Wikipedia
Système ukrainien de missiles Sapsan
Le FSB a mené, conjointement avec le ministère russe de la Défense, une opération contre des installations du complexe militaro-industriel ukrainien. Selon Moscou, ces sites, soutenus par l'Allemagne et des experts étrangers, participaient au développement du système de missiles tactiques «Sapsan», capable de frapper le territoire de la Russie.
« Conjointement avec le ministère russe de la Défense, le FSB russe a mené une opération spéciale visant à détruire des installations du complexe militaro-industriel ukrainien impliquées dans la construction d'un système de missiles tactiques », a fait savoir le FSB ce 14 août.
Le FSB a établi que grâce au soutien financier de l'Allemagne et à l'assistance de spécialistes étrangers, des entreprises de défense situées dans les régions ukrainiennes de Dniepropetrovsk et de Soumy concevaient et fabriquaient des systèmes de missiles tactiques à moyenne portée « Sapsan », capables d'effectuer des frappes à l'intérieur de la Russie.
Rayon de destruction des missiles balistiques ukrainiens Sapsan en cas de lancement depuis les zones contrôlées par Kiev. Crédit : le FSB
Le FSB russe a reçu les coordonnées exactes des bâtiments et des installations des entreprises impliquées dans la fabrication des systèmes de missiles, ainsi que celles des systèmes de défense aérienne et de leur couverture, qui ont été détruits par des tirs des forces armées russes. « Les actions coordonnées des forces de sécurité russes ont permis d'éliminer la menace de destruction de cibles situées en profondeur du territoire de la Fédération de Russie, de détruire la base technique de production de missiles balistiques à longue portée ukrainiens et d'empêcher à long terme la mise en œuvre du projet Sapsan par l'Ukraine », a souligné le Service fédéral de sécurité russe.
Selon le FSB, les dommages causés au complexe militaro-industriel ukrainien par cette opération sont colossaux et dépassent ceux subis par la Russie lors de l'opération « Paoutina » (« Toile d'araignée ») menée par Kiev en juin dernier. Pour rappel, des drones ukrainiens avaient frappé le 1er juin des sites de déploiement des bombardiers stratégiques russes. Pour la première fois, la Sibérie avait été touchée. Des drones FPV avaient attaqué des installations militaires dans les régions de Mourmansk, Irkoutsk, Ivanovo, Riazan et le territoire du fleuve Amour. Aucune information n'avait été communiquée concernant d'éventuelles victimes parmi le personnel militaire et civil.