Dans ce monde furieux où l'incompétence politique sait parfaitement s'incliner devant les volontés financières les plus débridées issues des industriels du médicament, il n'est pas étonnant de voir régulièrement fleurir des propositions de lois aussi ineptes que dangereuses. Après avoir imposé aux professionnels de santé une vaccination anti-COVID totalement inutile mais de surcroît extrêmement mortifère, voilà que nos élites s'agitent à nouveau pour tenter de les réinjecter annuellement avec des bouillons antigrippaux bien suspects, tant pour leur bien que pour celui de leurs patients, naturellement. Par corruption, par soumission ou par incompétence, toujours est-il que cette idée de vaccination antigrippale forcée ne résiste pas une seconde à une étude attentive de la réalité sous-tendue par la maladie grippale et par la pauvreté insigne de la protection conférée par ces vaccins. Hélène Banoun vient ici nous rafraîchir l'esprit autour de ce sujet récurent en automne... Bonne lecture.
AIMSIB
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par Hélène Banoun
Introduction
Le 11 juillet 2025, un projet de loi a été déposé rétablissant l'obligation de vaccination contre la grippe pour les professionnels de santé et permettant son remboursement pour tous les assurés sociaux, à titre expérimental et dans trois régions (1). Il a été aussi question de la rendre obligatoire pour les résidents des EHPAD, mais aucun projet de loi ne semble avoir été déposé. (2)
La grippe en onze rappels épidémiologiques fondamentaux
(1) - Rappelons que le vaccin grippe augmente le risque d'être infecté par le virus chez les professionnels de santé. (3), (4)
(2) - Selon une revue de la Cochrane de 2005, proposer la vaccination antigrippale aux personnes travaillant dans des établissements de soins aurait peu d'incidence sur le nombre de résidents qui contractent la grippe ou qui vont à l'hôpital pour une infection pulmonaire, par rapport à ceux vivant dans des établissements de soins où aucune vaccination n'est proposée. (5)
(3) - Les personnes vaccinées contre la grippe excrètent 6 fois plus de virus lorsqu'elles sont infectées et sont donc plus susceptibles de contaminer les autres que si elles étaient non vaccinées. (6)
(4) - La vaccination contre la grippe n'empêche pas la transmission du virus dans les familles, ne protège pas contre l'infection. Plus on vaccine, moins le vaccin est efficace. (7)
(5) - Selon une étude de 2005, il n'y a pas de corrélation entre l'augmentation de la couverture vaccinale et la baisse des taux de mortalité, et les études observationnelles surestiment considérablement les avantages de la vaccination. (8)
(6) - Selon une méta-analyse de 2012 de l'Institut Johns Hopkins, les preuves de l'efficacité du vaccin contre la grippe chez les plus de 65 ans font défaut. (9)
(7) - Selon une étude de la Cochrane menée par Tom Jefferson en 2020, les données disponibles sont de mauvaise qualité et ne fournissent aucune indication sur la sécurité, l'efficacité ou l'efficience des vaccins contre la grippe chez les personnes âgées de 65 ans ou plus. (10)
(8) - Selon une étude de 2020, la vaccination contre la grippe ne réduit pas les hospitalisations ni la mortalité chez les plus de 65 ans. (11)
(9) - Chez les enfants, on a constaté une augmentation du risque d'infections respiratoires aigües causées par des agents pathogènes respiratoires non grippaux après la vaccination antigrippale, par rapport aux enfants non vaccinés pendant la même période. (12), (13)
(10) - Selon plusieurs articles de synthèse de la Cochrane, le vaccin contre la grippe n'a pas prouvé son efficacité chez les enfants, ni sur les personnes atteintes de BPCO ou de maladies cardio-vasculaires. (14), (15), (16)
(11) - Bref, Pour en finir avec les balivernes sur l'efficacité du vaccin grippe :
L'avis des autorités
• Odile Launay, coordinatrice du CIC de Vaccinologie Cochin-Pasteur (APHP), reconnait en 2019 que le vaccin grippe est un pari renouvelé chaque année. (17)
• Agnès BUZYN reconnait en 2019 que le vaccin grippe est un pari renouvelé chaque année, et que son efficacité est très variable et imprévisible. (18)
• La HAS écrit en 2023 qu'étant donnée l'efficacité du vaccin grippe, le rendre obligatoire pour les soignants n'est pas approprié. Elle recommande d'autres mesures pour améliorer la CV des soignants. (19)
D'après une étude française, pour la saison 2024-2025, l'efficacité vaccinale était de 60% chez les 0-64 ans et de 22% chez les plus de 65 ans, plus faible que pour la saison précédente. L'efficacité est plus faible pour les souches de grippe A que de grippe B. Les calculs sont indirects (études cas-témoins) et considèrent une personne comme vaccinée seulement pour la période allant de 14 jours à 3 mois après l'injection. Lorsque l'on regarde la figure comparant les cas de grippe chez les plus de 65 ans vaccinés et non vaccinés, on se demande comment on arrive à 22% d'efficacité : les courbes sont identiques ! (20)
Vaccin antigrippal d'aujourd'hui et de demain
Une remarque sur les vaccins grippe qui sont classiques pour le moment, mais pas si classiques !
En effet depuis au moins 2009 les fabricants de vaccins cherchent à remplacer le processus de fabrication sur embryons de poulet, qui demande beaucoup d'œufs et qui fait muter le virus au cours de la fabrication. C'est d'ailleurs depuis cette époque qu'ils ont envisagé les vaccins géniques (ADN puis ARNm) ; et c'est pourquoi ils ont profité de la pandémie COVID pour lancer les ARNm en évitant les 10 ans de tests minimum nécessaires pour la mise sur le marché d'un vaccin (voir mon livre «La Science face au Pouvoir»).
Une autre option est la culture du virus sur cellule de rein de chien. Mais se pose alors un nouveau problème : ces cellules MDCK (Madin-Darby Canine Kidney) sont une lignée transformée qui peut provoquer des tumeurs et transférer son activité néoplasique aux vaccinés.
Des chercheurs essaient de trouver un moyen pour que ces cellules ne soient plus cancérigènes (MiR-2779-x, un microARN clé lié à la tumorigénicité de la lignée cellulaire MDCK). (21)
Pour l'instant, Flucelvax Tetra de Seqirus et Optaflu (trivalent) de Novartis sont les seuls vaccins grippe cultivés sur MDCK autorisés en France et en Europe...
source : AIMSIB