16/09/2025 francais.rt.com  2min #290640

Budget 2026 : les revendications divergentes des syndicats et du patronat face à Sébastien Lecornu

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Sébastien Lecornu

Sébastien Lecornu consulte syndicats et patronat pour revoir le budget 2026 avant la mobilisation du 18 septembre. Les syndicats exigent l'abandon de réformes (retraites, chômage) et plus d'équité, tandis que le patronat rejette toute hausse fiscale ou du coût du travail. Des compromis sont attendus pour relancer la croissance et la confiance.

À peine nommé à Matignon, Sébastien Lecornu s'attelle à revoir le budget 2026 préparé par François Bayrou. À l'approche de la mobilisation intersyndicale du 18 septembre, le Premier ministre a entamé le 15 septembre des consultations avec la CGT, la CFTC et la CPME, après avoir reçu la CFDT et le Medef.

Les positions des syndicats et du patronat divergent fortement. La CGT exige une « rupture » avec les politiques actuelles, notamment l'abandon de la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires, de l'année blanche et des franchises médicales. Elle demande aussi l'abrogation de la réforme des retraites de 2023, qui a repoussé l'âge de départ à 64 ans.

Lecornu pris entre deux eaux

La CFDT refuse que « le monde du travail paye la réduction des déficits » et insiste pour suspendre cette réforme, tout en s'opposant à une nouvelle réforme de l'assurance-chômage réduisant les droits des chômeurs. Elle prône une contribution des hauts revenus.

La CFTC perçoit chez Lecornu une volonté d'équité, saluant son discours orienté vers un effort partagé, incluant entreprises et contribuables aisés. Elle rejette l'année blanche et la réforme de l'assurance-chômage. La CFE-CGC critique la politique de l'offre et espère un changement de cap.

Côté patronat, le Medef, dirigé par Patrick Martin, s'oppose fermement à toute hausse d'impôts pour les entreprises et à la taxe Zucman (2 % sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros), menaçant d'une mobilisation patronale. Il prône des économies sur les dépenses publiques et sociales.

La CPME refuse toute hausse du coût du travail et plaide pour un budget protégeant les entreprises. L'Union des entreprises de proximité (U2P), qui doit être consultée à Matignon, s'est aussi félicitée de la nomination de Sébastien Lecornu. Elle souhaite que le gouvernement et les oppositions avancent sur « des compromis » afin de redonner « visibilité et confiance » aux acteurs économiques et aux consommateurs.

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