par Krzysztof Szczerski
Je vous écris pour appeler d'urgence votre attention et celle des membres du Conseil de sécurité sur une violation flagrante de la Charte des Nations unies, ainsi que du droit international coutumier, commise par la Russie et le Bélarus.
L'attaque menée par la Fédération de Russie sur le territoire de l'Ukraine la nuit dernière, entre le soir du 9 et le matin du 10 septembre, a donné lieu à une violation sans précédent de l'espace aérien de la Pologne, ainsi que de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord et de l'Union européenne. Dix-neuf cas d'incursion d'objets russes de type drone dans l'espace aérien polonais ont été enregistrés, en provenance du territoire de la Russie et du Bélarus. Les drones, qui auraient pu représenter une menace, ont été abattus de manière préventive.
C'est la première fois, depuis que l'agression russe contre l'Ukraine a commencé en 2022, que l'intégrité territoriale de la Pologne a été violée à une échelle aussi massive et sans précédent. Pour nous, il n'y a aucun doute : ce n'était pas accidentel.
Les faits susmentionnés marquent une nouvelle étape dans l'escalade de la guerre d'agression menée par la Russie. Cette situation rapproche plus que jamais l'ensemble de la région d'un conflit.
À la lumière de ce qui précède, et conformément aux Articles 34 et 35 de la Charte, la Pologne demande au Conseil de sécurité de convoquer sans délai une séance d'urgence en réponse à cette nouvelle violation de l'interdiction de l'emploi de la force commise par la Russie et le Bélarus.
Dans le même temps, j'ai l'honneur de demander que la Pologne soit invitée à participer à la séance et à faire une déclaration, conformément aux dispositions pertinentes de la Charte et à l'article 37 du Règlement intérieur provisoire du Conseil de sécurité.
Je demande en outre que le Secrétaire général soit invité à faire un exposé au Conseil sur cette question lors de la séance.
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir faire distribuer le texte de la présente lettre comme document du Conseil de sécurité.
source : Réseau Voltaire