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Le ministère égyptien de l'Intérieur diffuse une vidéo des suspects arrêtés après la disparition de l'artefact. [Capture d'écran]
Un bracelet pharaonique en or, disparu du musée égyptien début septembre, a été volé puis fondu, selon les autorités. L'affaire a conduit à l'arrestation de plusieurs personnes, dont une spécialiste en restauration accusée d'avoir subtilisé la pièce d'une valeur historique inestimable.
Le ministère égyptien de l'Intérieur a annoncé que l'alerte avait été donnée le 13 septembre par des responsables du musée égyptien, après la découverte de la disparition d'un bracelet datant de la Troisième Période intermédiaire (vers 1 000 av. J.-C.), attribué au roi Amenemopé. L'artefact avait été conservé dans un coffre situé dans un laboratoire de restauration.
Selon les enquêteurs, une restauratrice du musée a dérobé l'objet le 9 septembre « par ruse » durant ses heures de travail, avant de le remettre à un commerçant de son entourage. Celui-ci l'aurait vendu à un propriétaire d'atelier de bijouterie du quartier historique de la joaillerie au Caire, qui l'a ensuite transmis à un fondeur d'or. Le bijou, orné de perles de lapis-lazuli, a été refondu et intégré à d'autres métaux.
Le produit de la vente, estimé à environ 194 000 livres égyptiennes (près de 4 000 dollars), a été saisi. Le ministère a confirmé l'arrestation des personnes impliquées, lesquelles ont reconnu les faits lors de leur interrogatoire. Des procédures judiciaires sont en cours.
Cet incident, survenu à quelques semaines de l'ouverture prévue en novembre du Grand Musée égyptien près des pyramides de Gizeh, suscite de vives inquiétudes quant à la protection du patrimoine national. Cette nouvelle institution doit accueillir des milliers de pièces d'exception et renforcer l'attractivité touristique du pays, un secteur crucial pour l'économie égyptienne.