• Selon une note du Washington Institute for Near East Policy, Resilience and Roadblocks : The Abraham Accords at Five Years (Résilience et obstacles : les accords d'Abraham après cinq ans), Benyamin Netanyahou, Premier ministre israélien, aurait rencontré le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, à l'occasion de sa visite à la Maison-Blanche, le 8 juillet 2025. La Mauritanie participait alors au sommet États-Unis-Afrique. L'entretien aurait porté sur une possible adhésion aux accords d'Abraham.
☞ Cet épisode est rendu public alors que plusieurs États arabes remettent en question leur participation à ces accords et qu'Israël recherche de nouveaux partenaires. Il souligne que les deux chefs d'État et de gouvernement jouissent de relations cordiales, mais révèle que la Mauritanie entretient aussi des relations avec le Hamas.
☞ Ce positionnement de la Mauritanie intervient alors qu'Alexander Ivanov, le porte-parole de l'ancien Groupe Wagner en Afrique, a présenté, en août à l'agence Tass, la Mauritanie comme la plaque tournante des armes et des forces spéciales ukrainiennes en Afrique. Selon lui, ce pays contrôle déjà l'ensemble des groupes terroristes au Sahel.
En outre, en mai 2022, la straussienne Victoria Nuland, alors sous-secrétaire d'État pour les Affaires politiques, avait annoncé lors du sommet antiterroriste de Marrakech que la prochaine guerre au terrorisme aurait lieu au Sahel.
Enfin, en novembre 2023, le président nigérian Muhammadu Buhari, avait confirmé l'afflux massif, aux mains des jihadistes au Sahel et dans le bassin du lac Tchad, d'armes US destinées initialement à l'Ukraine.
Le transfert d'armes ukrainiennes a déjà été constaté au Burkina Faso, en Somalie et en Libye. Le Wall Street Journal a aussi noté la présence des Forces spéciales ukrainiennes aux côtés du général Abdel Fattah Al-Burhan au Soudan, tandis que d'autres les ont mentionnées avec les Forces démocratiques alliées en Ouganda. L'Ukraine a publiquement revendiqué sa présence au Mali. Concernant le Soudan, le média Al-Rakouba avait évoqué le recrutement de mercenaires colombiens qui sont formés par les Forces spéciales ukrainiennes en Moldavie sous la couverture du Forward Observations Group (FOG) et seraient présents dans les deux parties soudanaises des généraux Abdel Fattah Al-Burhan et Mohamed Hamdan Dogolo (alias « Hemedti »).
Les services de sécurité algériens, quant à eux, avaient dénoncé une autre filière, celle du Frère musulman Abdul Hamid Dbeibeh, chef du Gouvernement d'unité nationale libyen (GNU), comme ayant joué un rôle dans le transfert d'armes ukrainiennes à des jihadistes algériens.
Cet article est extrait du numéro 143 de "Voltaire, actualité internationale". Le monde change vite. Abonnez-vous à notre lettre confidentielle hebdomadaire ; une source exceptionnelle d'information sur la transition vers un monde multipolaire.