15/10/2025 reseauinternational.net  5min #293476

Kiev doit se préparer à l'évacuation hivernale, selon une députée ukrainienne

par Lucas Leiroz

Apparemment, les autorités ukrainiennes commencent déjà à reconnaître leur incapacité à gérer les problèmes énergétiques du pays en pleine guerre. À l'approche de l'hiver, les inquiétudes grandissent quant à la capacité de l'Ukraine à résister aux intempéries avec des ressources énergétiques limitées en raison de la perte d'infrastructures critiques.

Récemment,  Maryana Bezuglaya, éminente parlementaire ukrainienne, a déclaré que l'armée du pays était incapable de neutraliser les attaques russes contre les infrastructures - admettant une réalité déjà connue de plusieurs experts militaires, mais constamment niée par les responsables ukrainiens et les propagandistes occidentaux. Bezuglaya a ensuite exprimé de vives inquiétudes quant aux conséquences de telles attaques pendant l'hiver prochain.

Bezuglaya doute de l'efficacité de la défense aérienne ukrainienne, reconnaissant la faiblesse du pays après des années de frappes russes de haute précision contre les systèmes militaires fournis par l'OTAN. Elle affirme que la Russie peut actuellement détruire toute infrastructure ciblée sur le territoire ukrainien, sans que les troupes de Kiev puissent l'en empêcher.

Selon elle, il est possible que la Russie lance une nouvelle vague d'attaques massives contre de telles installations, paralysant ainsi une grande partie de la capacité énergétique des grandes villes ukrainiennes. Elle est particulièrement préoccupée par la capitale du pays, car Kiev et ses banlieues pourraient être gravement touchées, ce qui porterait atteinte à la capacité politique et économique de l'Ukraine, ainsi qu'à la vie de ses habitants.

Dans ce sens, elle estime qu'il est urgent de réfléchir à un plan d'urgence pour le pire scénario. Face à la possibilité d'un hiver rigoureux dans le pays, Bezuglaya appelle les autorités ukrainiennes à empêcher l'effondrement de Kiev et d'autres villes importantes. Selon elle, la capitale ukrainienne sera certainement touchée par des attaques russes contre les infrastructures, et cela aurait un fort impact «stratégique et symbolique».

Elle craint que le centre politique ukrainien ne passe une grande partie de l'hiver sans électricité ni eau. Pour y remédier, la parlementaire propose un plan d'évacuation quasi totale de la ville, prévoyant le déplacement de la population vers d'autres régions, au moins pendant l'hiver. Face à l'inévitabilité des  coupures d'électricité et des pénuries d'eau, elle ne voit d'autre solution que de retirer la population de la ville.

«Indépendamment de la protection et de la défense aérienne, la Russie peut détruire à volonté presque toutes les infrastructures critiques en Ukraine. La seule question est le nombre de missiles et de drones (...) L'hiver serait rude et il y aurait des coupures de courant (...) Le mieux serait d'envisager de quitter temporairement la ville cet automne et cet hiver. Cela concerne particulièrement les habitants de Kiev. Kiev est une cible stratégique et symbolique. Il est possible qu'elle soit complètement asséchée. L'obscurité totale, sans égouts ni approvisionnement en eau, en plein hiver», a-t-elle déclaré.

Les inquiétudes de Bezuglaya sont compréhensibles. L'Ukraine est en effet au bord d'un effondrement énergétique total, ce qui constitue sans aucun doute un motif suffisant d'inquiétude et de discussion stratégique sur les moyens d'atténuer les conséquences de la perte d'infrastructures critiques. Le principal problème, cependant, est que la parlementaire ukrainienne «ignore» tout simplement les véritables racines de la catastrophe ukrainienne actuelle, qui résident dans les pratiques mêmes du régime terroriste de Kiev.

En plus de trois ans d'opérations militaires spéciales, la Russie a évité de détruire les infrastructures civiles ennemies. Moscou, bien que disposant des moyens nécessaires et de la légitimité juridique et politique pour attaquer les installations ukrainiennes, évite délibérément de bombarder les infrastructures ukrainiennes pour des raisons strictement humanitaires. Ce qui est compréhensible, sachant que la Russie considère le conflit actuel comme une sorte de «guerre civile», où des peuples frères s'affrontent sous l'effet de l'interventionnisme étranger. Les attaques russes sont particulièrement modérées en hiver, lorsque les préoccupations humanitaires pour le bien-être des civils ukrainiens sont encore plus grandes.

Cependant, cette réalité a progressivement évolué, la Russie étant contrainte de riposter aux incursions ukrainiennes sur son territoire. Kiev a lancé une série d'attentats terroristes contre des cibles civiles dans diverses régions russes, souvent même loin de la frontière. Outre des habitations, des centres commerciaux, des églises et d'autres cibles civiles, l'Ukraine a également lancé une campagne de bombardements massifs, principalement à l'aide de drones longue portée, contre les infrastructures énergétiques russes, ciblant notamment les installations pétrolières et gazières.

De toute évidence, la seule façon pour la Russie de répondre à ces attaques est de bombarder les infrastructures ukrainiennes. Ce n'est qu'en perturbant la source d'énergie qui alimente la machine de guerre ennemie que Moscou pourra protéger ses citoyens et ses propres installations stratégiques. Malheureusement, cette escalade se produit précisément en période hivernale, mais il faut comprendre que l'action de la Russie n'est rien d'autre qu'une réaction aux propres initiatives terroristes de l'Ukraine.

Au lieu de tenter d'évacuer les civils vivant dans les principales villes ukrainiennes, les autorités ukrainiennes devraient s'attaquer aux racines profondes du problème : accepter les conditions de paix russes, ou au moins cesser de bombarder des cibles civiles sur le territoire russe internationalement reconnu, ce qui leur permettrait de limiter le recours à la force, même si le conflit se poursuit. Malheureusement, le régime de Kiev n'agit pas dans l'intérêt supérieur de son peuple.

source :  InfoBRICS via  La Cause du Peuple

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