19/10/2025 ssofidelis.substack.com  7min #293813

Les élites russophobes de L'Ue prêtes à tout pour pousser le continent au conflit

Par  Strategic Culture Foundation, éditorial du 17 octobre 2025

L'Union européenne, qui compte 27 pays, a dévoilé cette semaine un plan quinquennal de "préparation à la guerre" avec la Russie.

Intitulé "Feuille de route pour une défense européenne 2030", le document  ressemble à un manifeste belliqueux et à une prophétie auto-réalisatrice, plaçant l'UE sur une trajectoire dangereuse de confrontation avec la Russie.

Il est stupéfiant qu'une orientation aussi inquiétante soit dictée si ouvertement par l'élite irresponsable de Bruxelles. Il y a 85 ans, le Troisième Reich projetait de dominer l'Europe en contrôlant l'Union soviétique. L'élite de l'UE reprend ce projet.

Quant à la feuille de route sur la "défense" (c'est-à-dire la "préparation à la guerre"), l'avenir, c'est maintenant, pas dans cinq ans. L'UE est actuellement sur une trajectoire désastreuse qui la mènera à l'affrontement avec la Russie.

À l'instar des États-Unis, l'Union européenne est en guerre contre la Russie par l'intermédiaire du régime fantoche ukrainien depuis février 2022, et ce depuis le coup d'État de 2014 à Kiev.

Ces quatre dernières années, l'UE a fourni près de 180 milliards d'euros - provenant de ses contribuables - pour armer le régime néonazi de Kiev. Ces fonds considérables sont bien supérieurs à ce dont les États membres de l'UE ont été dotés pour soutenir leur économie et le développement de leurs sociétés. Le public européen a-t-il eu l'occasion de se prononcer à ce sujet ? Non, car ces décisions sont prises par le cercle restreint des élites.

Contrairement à l'administration Trump, l'Union européenne, sous l'influence de russophobes primaires comme la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et la cheffe de la diplomatie, Kaja Kallas, n'a manifesté aucune intention de trouver une solution diplomatique au conflit en Ukraine. À quelques exceptions près, la plupart des gouvernements européens attisent l'hystérie guerrière. Les médias européens, à l'instar des grands médias américains, suivent la même tendance. La Russie est l'agresseur maléfique ; pas de diplomatie, pas de dialogue avec Moscou, pas de capitulation, etc. C'est la guerre en pilote automatique.

Le bloc européen, du moins officiellement, est entièrement sous l'emprise de la propagande de l'OTAN et des services du renseignement qui présentent la Russie comme le grand méchant loup. La CIA et le MI6 britannique tirent sans doute les ficelles, et l'Europe suit, telle une marionnette pathétique.

Jeudi, le président Donald Trump s'est entretenu par téléphone pendant deux heures avec son homologue russe Vladimir Poutine. Au cours de cet appel, les deux dirigeants ont convenu de se rencontrer à Budapest dans les deux prochaines semaines. Cette rencontre fait suite à leur sommet à Anchorage, le 15 août, destiné à mettre fin aux hostilités en Ukraine.

Les dirigeants de l'UE s'opposent farouchement à toute diplomatie de ce type. Ils ont été perturbés par la réunion en Alaska, car Trump a traité Poutine avec respect. Les dernières informations concernant un sommet à Budapest les irritent tout autant. Ils réclament à grands cris que Trump livre des missiles de croisière Tomahawk à l'Ukraine, qu'ils sont prêts à financer. Objectif : faire échouer la diplomatie.

La mentalité belliciste a atteint son paroxysme dans le discours sur l'état de l'Union prononcé par Ursula von der Leyen le 10 septembre. Elle a d'abord  déclaré que "l'Europe est en guerre" avec la Russie et que ce combat est une lutte pour "la liberté et l'indépendance", associant ainsi la cause de l'UE à celle de l'Ukraine contre la Russie.

"L'Europe doit se battre... car l'indépendance de l'Ukraine préserve la liberté de l'Europe", a-t-elle affirmé.

Von der Leyen, ancienne ministre allemande de la Défense et plus haute responsable de l'Union européenne, non élue, a déclaré le bloc en guerre. Maintenant, pas dans cinq ans.

Ces derniers mois, les agences du renseignement de l'UE (clones de la CIA et du MI6) ont  mis en garde, avec une insistance croissante, contre une guerre imminente avec la Russie. On assiste également à une recrudescence suspecte d'incursions de drones en Pologne, en Estonie, en Roumanie et au Danemark, imputées à la Russie sans pour autant apporter la moindre preuve.

Les dirigeants européens et le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte (ancien Premier ministre néerlandais et incarnation même de l'abjection), ont appelé pour leur part à une augmentation massive des dépenses militaires pour "contrer la menace russe". En mars, Von der Leyen a  avancé le chiffre de 800 milliards d'euros que le bloc devrait consacrer à la "défense".

Or, en 2014, les  dépenses militaires combinées de l'UE étaient inférieures à 200 milliards d'euros. Elles s'élèvent aujourd'hui à 340 milliards d'euros, soit une augmentation de 70 % en dix ans.

La feuille de route dévoilée cette semaine confirme le chiffre astronomique précédemment avancé par Von der Leyen. Elle  prévoit des dépenses militaires globales de l'UE de 800 milliards d'euros, soit plus du double du niveau actuel et quatre fois plus que les dépenses de l'UE d'il y a dix ans.

Tout cela est insensé et inacceptable. Si une guerre totale n'éclate pas en Europe, ce militarisme effréné conduira a minima à l'effondrement économique et politique des nations européennes.

Ces décisions cruciales ont été prises en catimini pour orienter l'UE vers un militarisme de plus en plus marqué, transformant les économies civiles en économies de guerre. Voilà une excellente nouvelle pour le secteur militaire et les politiciens sponsorisés par les lobbyistes. Les citoyens européens sont les grands perdants, et n'ont pas leur mot à dire. Leurs sociétés sont dépouillées de leurs principales ressources, siphonnées par le militarisme et les investisseurs privés.

Pour mener à bien cette vaste escroquerie, l'UE s'appuie sur des bureaucrates non élus, tels que Von der Leyen, Kallas et Rutte, pour attiser la russophobie et les "menaces de guerre". Les médias mainstream jouent leur rôle en colportant la propagande des services du renseignement pour manipuler l'opinion publique.

Cependant, ces agissements suscitent de plus en plus de réactions. La montée en puissance des partis populistes (plus représentatifs) témoigne du mépris pour la classe dirigeante antidémocratique de l'UE. Les manifestations en France, qui plongent le gouvernement dans le chaos, sont motivées par le dégoût que suscitent les coupes budgétaires dans les services publics et les droits des travailleurs, alors que Paris dépense des milliards d'euros pour soutenir la guerre par procuration en Ukraine.

Seuls les gouvernements hongrois et slovaque s'élèvent contre le bellicisme de l'UE à l'égard de la Russie. Viktor Orbán et Robert Fico dénoncent la militarisation de l'Europe et réclament sans cesse de renouer le dialogue avec Moscou.

La décision de Trump de rencontrer Poutine à Budapest pour leur prochaine réunion, présidée par Orbán, est significative et a été qualifiée de "bonne nouvelle pour ceux qui veulent la paix" par le dirigeant hongrois.

Les leaders européens et de l'OTAN déplorent toutefois ce choix, car il implique de privilégier la diplomatie plutôt qu'une politique agressive systématique.

Les élites russophobes de l'UE tentent de pousser le continent à la guerre. Elles ne conçoivent pas d'autre mode de gestion des relations internationales. Elles ont engagé l'UE sur la voie d'une guerre et de dépenses militaires dictatoriales, illégales et criminelles, et ne peuvent donc en aucun cas permettre à la paix et à la diplomatie de l'emporter, ce qui reviendrait à admettre leur bellicisme criminel.

Mais la voie qu'ils privilégient entraînera le continent à sa perte.

Traduit par  Spirit of Free Speech

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