23/10/2025 legrandsoir.info  3min #294256

La Chine renforce la vérification des diplômes professionnels pour les influenceurs

Diario Socialista

La Chine applique la maxime « tout le monde ne peut pas avoir un avis sur tout », exigeant des créateurs de contenu qu'ils justifient d'études ou de certifications pour traiter de questions spécialisées.

Le Département du Cyberspace de Chine (CAC) et le Ministère de la Radio et de la Télévision (NRTA) ont intensifié l'application des Normes de Conduite pour les Streamers sur Internet, dont les bases légales ont été établies en 2022. Cette fois, dans le cadre de la campagne Qinglang (Clair et Brillant) du CAC - qui en 2025 inclut des actions contre la désinformation en streaming et la vérification des qualifications -, le NRTA et le Ministère de la Culture et du Tourisme ont renforcé les inspections sur les plateformes, les obligeant à vérifier les diplômes avant de publier des conseils sur des sujets sensibles comme la médecine, le droit, la finance ou l'éducation. Cette approche, assez inconnue en Occident, a été complétée par de nouvelles régulations sur l'intelligence artificielle, avec l'objectif déclaré "d'éliminer la désinformation et de promouvoir un écosystème numérique sûr et professionnel".

Comme le rapporte le Rapport sur le Développement de l'Industrie des Institutions d'Agence de Prestations en Ligne de Chine (2024-2025), publié le 26 juin 2025 par l'Association Chinoise des Arts du Spectacle (中国演出行业协会), les créateurs de contenu sur des plateformes comme Douyin, Kuaishou et Bilibili doivent justifier d'études certifiées, de licences professionnelles ou d'une formation spécialisée avant d'émettre des avis ou des conseils sur des sujets nécessitant un haut niveau d'expertise. « Pas d'improvisation ni de diffusion d'information sans preuve : celui qui ne pourra pas prouver sa connaissance ne pourra pas publier ce type de contenu », déclarent des sources officielles chinoises.

Ainsi, les plateformes sont obligées d'auditer et d'archiver ces diplômes des créateurs de contenu, en utilisant des outils d'intelligence artificielle pour une surveillance automatique. Cette mise en œuvre renforcée s'aligne avec les Méthodes pour l'Identification et la Gestion des Contenus Générés par l'Intelligence Artificielle dans les Services d'Information sur Internet, publiées par le CAC en mars 2025. Ces règles étendent les obligations de vérification aux contenus synthétiques ou générés par IA, comme les deepfakes ou les conseils automatisés en santé et finance, exigeant un étiquetage clair et une validation de l'authenticité humaine pour prévenir les "faux experts" amplifiés par la technologie.

Le CAC a rapporté dans son Rapport Annuel sur le Cyberspace de Chine 2024 (divulgué en 2025) que, durant la dernière année, des milliers de comptes et des millions de contenus ont été fermés pour non-respect de ces lois, avec des inspections massives sur les grandes plateformes. « La professionnalisation des streamers est fondamentale pour sauvegarder la sécurité nationale, protéger les droits du public et maintenir l'ordre social sur internet », déclarait un porte-parole officiel du CAC.

Avec au moins 1,5 million de streamers professionnels officiellement reconnus dans le rapport de cette année, les mesures renforcées font partie d'une "nouvelle phase de gouvernance numérique" sous la Loi sur la Cybersécurité, qui impose des amendes allant jusqu'à 100 000 yuans aux créateurs et aux plateformes pour des manquements dans la vérification. À Pékin, on souligne que l'objectif est "de favoriser l'innovation responsable tout en combattant la diffusion d'informations erronées".

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newsnet 2025-10-23 #15209

là il y a une limite, quand le but est de progresser.