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Le Premier ministre polonais Donald Tusk sur les lieux du sabotage
Le Premier ministre polonais a annoncé avoir identifié deux citoyens ukrainiens impliqués dans l'attentat du 16 novembre. Il a accusé la Russie d'être impliquée dans cet incident, sans toutefois présenter de preuves. Cependant, pour le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, il serait étrange de ne pas entendre de telles accusations.
Les suspects dans l'acte de sabotage qui s'est produit le 16 novembre sur la ligne ferroviaire Varsovie-Pulawy, dans l'est du pays, ont été identifiés comme étant deux citoyens ukrainiens, a déclaré le 18 novembre le Premier ministre polonais Donald Tusk. Selon lui, l'un des Ukrainiens a été condamné à Lvov pour terrorisme, l'autre est originaire du Donbass et est entré en Pologne depuis la Biélorussie.
Le Premier ministre polonais a précisé que les suspects avaient utilisé des explosifs de type C-4 et avaient déclenché la bombe au passage d'un train de marchandises. Il a ajouté que l'attentat n'avait pas fait dérailler le train, seul le plancher du wagon ayant été légèrement endommagé.
Donald Tusk a également affirmé, sans preuve à l'appui, que les Ukrainiens auraient collaboré avec la Russie. D'après lui, immédiatement après l'explosion, ils se sont rendus en Biélorussie via le poste-frontière de Brest-Terespol.
La participation d'Ukrainiens à cet acte de sabotage mérite d'être notée, selon Peskov
Commentant les déclarations du Premier ministre polonais sur la prétendue implication de la Russie dans l'incident, le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a déclaré que la Pologne accusait la Russie de toutes les manifestations de la guerre hybride, et qu'il serait étrange que Moscou ne soit pas également accusée de sabotage ferroviaire. Il a également qualifié de digne d'être noté le fait que des citoyens ukrainiens soient à nouveau impliqués dans cette situation et a proposé de réfléchir à leur rôle dans de tels actes de sabotage, rappelant l'attentat commis contre les gazoducs Nord Stream.
Ce n'est pas la première fois que Varsovie accuse sans fondement Moscou de diverses provocations. En novembre 2022, des obus sont tombés en Pologne près de la frontière avec l'Ukraine, tuant deux personnes. Au départ, les autorités locales avoient affirmé qu'il s'agissait de munitions de fabrication russe. Plus tard, le président Andrzej Duda avait reconnu qu'elles appartenaient très probablement à l'armée ukrainienne. Selon les conclusions des experts, les photos prises sur le lieu de l'incident montraient des débris d'un obus provenant d'un système de défense antiaérienne ukrainien C-300.
Une possible provocation ukrainienne en Pologne évoquée par Moscou
Il convient également de noter qu'en septembre dernier, le Service de renseignement extérieur russe (SVR) a signalé que Kiev préparait une provocation à grande échelle dans l'espoir d'inciter les pays européens à prendre des mesures de rétorsion contre la Russie. Selon le SVR, ces agissements du régime de Kiev visent à entraîner les États membres de l'OTAN dans un conflit armé contre Moscou.