10/12/2025 francais.rt.com  4min #298590

Transports en France : flambée des violences sexuelles par des étrangers et riposte gouvernementale

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La station Stalingrad à Paris, sur la ligne 2. [Photo d'illustration]

En Île-de-France, les agressions sexuelles dans les transports en commun ont augmenté de 86 % depuis 2016. En 2024, 62 % des auteurs étaient des étrangers. Face à cette surreprésentation, le gouvernement prépare un plan national pour renforcer la prévention et la sécurité des femmes, qui doit être finalisé au premier trimestre 2026.

La progression marquée des violences sexuelles dans les réseaux franciliens, où les étrangers représentent une part croissante des agresseurs, pousse l'exécutif à accélérer ses mesures. Les victimes, majoritairement des femmes jeunes, appellent à une réponse urgente, tandis que le plan gouvernemental vise à unifier alertes et formations.

Selon les données du ministère de l'Intérieur, reprises par la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, 1 486 victimes d'agressions sexuelles ont été recensées en 2024 dans les transports d'Île-de-France, soit plus de quatre par jour en moyenne. Cette hausse, de 9 % sur un an, touche neuf femmes sur dix, souvent âgées de 13 à 29 ans. Les auteurs, presque exclusivement des hommes jeunes, opèrent principalement dans le métro (31 %), le réseau ferroviaire (42 %) et les bus ou tramways (28 %). La part des étrangers impliqués a grimpé de 40 % en 2016 à 62 % en 2024, avec une surreprésentation des nationalités maghrébines (20 %) et africaines hors Maghreb (18 %).

7 Franciliennes sur 10 ont été victimes de violences sexuelles dans les transports, 99% des agresseurs sont des hommes, 62% d'entre eux sont de nationalité étrangère. Voilà la réalité implacable des chiffres, qui nous impose d'agir !

La Région n'a pas attendu pour se mobiliser...  pic.twitter.com/fcRln3tDNP

- Valérie Pécresse (@vpecresse)  December 9, 2025

À l'échelle nationale, 3 374 victimes ont été enregistrées en 2024, en hausse de 6 % par rapport à 2023 et de 86 % depuis 2016. Ces statistiques, souvent soulignées par la droite anti-immigration, contrastent avec le poids démographique des étrangers (8,8 % de la population française). Bien que les agressions sexuelles ne représentent que 2 % de l'insécurité globale dans les transports, elles soulignent une vulnérabilité spécifique des femmes et une surreprésentation des immigrés,  en dépit de déclarations contradictoires d'une élue LFI sur le sujet.

Des initiatives locales existent déjà, comme le bouton d'urgence dans les applications à Orléans ou Montpellier, ou les 51 000 caméras de la RATP à Paris.  La loi du 28 avril 2025 prévoit des interdictions de paraître pour les récidivistes et des caméras-piétons pour les contrôleurs, avec des décrets attendus début 2026.

Le gouvernement, via Aurore Bergé, ministre déléguée à l'Égalité femmes-hommes, accélère avec un plan national construit avec les opérateurs, les régions et les associations. La ministre dit vouloir travailler de concert avec les élus locaux.

C'est ensemble, État, collectivités, opérateurs que nous garantirons la sécurité des femmes dans les transports.

Aujourd'hui avec  @vpecresse à la Région Île-de-France pour réaffirmer l'engagement que nous avons pris avec  @PhilippeTabarot pic.twitter.com/Yq2drCwijY

- Aurore Bergé (@auroreberge)  December 9, 2025

Le plan gouvernemental inclut un système d'alerte unifié, un canal unique pour transmettre des informations aux forces de l'ordre, et une formation obligatoire pour les agents en contact avec le public. La féminisation des métiers du transport est aussi priorisée pour créer des repères.

Valérie Pécresse a, de son côté, annoncé un renfort de la présence humaine avec 200 agents de sûreté et 10 000 journées de réservistes policiers, tout en expérimentant des zones d'attente partagées et la vidéoprotection intelligente, sans reconnaissance faciale.

Malgré l'émoi suscité par des cas récents, comme la tentative de viol dans le RER C en octobre,  les wagons réservés aux femmes sont rejetés comme une « capitulation » par Bergé et Pécresse. L'État reste responsable du contrôle des frontières et des renvois d'étrangers condamnés, au-delà des compétences locales.

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