11/12/2025 francais.rt.com  2min #298655

Une prime aux maires qui passe, mais qui ne convainc pas

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Le Sénat

Le Sénat a adopté la prime de 554 euros aux maires, qui, jugée symbolique, est mal reçue par les élus. Il a rejeté le nouveau Fonds d'investissement pour les territoires, perçu comme trop centralisateur. Les sénateurs ont allégé fortement l'effort demandé aux collectivités dans la réduction du déficit public.

Dans la nuit du 10 au 11 décembre, le Sénat a validé, sans réel enthousiasme, la prime « régalienne » promise par Sébastien Lecornu aux maires.

Cette indemnité annuelle de 554 euros, destinée à reconnaître les responsabilités exercées par les édiles au nom de l'État, avait été annoncée lors du 107ᵉ congrès des maires pour « sécuriser » leur capacité à accomplir des actes relevant de l'autorité publique. Intégrée au budget 2026 des collectivités via plusieurs amendements du gouvernement, elle devait symboliser un geste de soutien à des élus souvent en première ligne.

Une démarche maladroite

Mais dans l'hémicycle, la mesure a suscité malaise et critiques. De nombreux sénateurs ont dénoncé une démarche maladroite, voire « humiliante », pour des élus locaux qui réclament avant tout des moyens, de la stabilité et une véritable reconnaissance de leur rôle.

David Margueritte (LR) a fustigé une « opération de communication, loin des réalités », rappelant que les maires souhaitent surtout qu'on cesse de les rendre responsables du déficit national. L'accueil réservé par les associations d'élus avait d'ailleurs été très frais depuis l'annonce.

Par ailleurs, le Sénat a rejeté la création du Fonds d'investissement pour les territoires (FIT), qui devait fusionner plusieurs dotations. Les sénateurs reprochent au dispositif de centraliser davantage des outils jugés essentiels pour les communes rurales, la politique de la ville et l'investissement local.

Plus largement, ils ont remanié la trajectoire budgétaire imposée aux collectivités en réduisant à environ 2 milliards d'euros, contre 4,6 milliards prévus par l'exécutif, la contribution au redressement des comptes publics. Une baisse permise notamment par la réduction d'1,1 milliard du « Dilico », mécanisme très contesté obligeant les collectivités à mettre en réserve une partie de leurs recettes fiscales.

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