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Déclaration d'indépendance de la Kabylie prononcée par Ferhat Mehenni, présenté comme le président de la « République fédérale de Kabylie ». [Capture d'écran]
Réunis à Paris le 14 décembre, les responsables du MAK ont annoncé la «proclamation de l'indépendance» de la Kabylie, désormais présentée comme la «République fédérale de Kabylie». Un acte unilatéral, posé malgré une interdiction initiale des autorités françaises, et qui ouvre une nouvelle séquence politique à fort potentiel de tensions avec Alger.
Le 14 décembre, dans un lieu privé situé à proximité de l'Arc de Triomphe, les dirigeants du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) ont proclamé « l'indépendance » de la Kabylie, désormais présentée comme la « République fédérale de Kabylie ». La cérémonie, organisée à Paris, a rassemblé une assistance composée de militants, de cadres du mouvement ainsi que de personnalités venues de plusieurs pays.
La proclamation unilatérale a été suivie d'un discours de Ferhat Mehenni, président du MAK, désormais présenté par le mouvement comme président de la nouvelle « République ». « L'hymne national kabyle » a ensuite été entonné devant un public acquis à la cause.
Malgré quelques perturbations, plusieurs intervenants - parlementaires, acteurs associatifs et militants internationaux venus notamment de France, du Canada, du Royaume-Uni et d'Israël - ont pris la parole pour saluer un événement qualifié d'« historique ».
Une cérémonie maintenue malgré l'interdiction
Initialement prévue au Palais des Congrès de Versailles, la cérémonie avait été interdite par une décision préfectorale, les autorités invoquant des risques de troubles à l'ordre public. Après un recours en urgence qui n'a pas abouti dans des délais compatibles avec l'événement, les organisateurs ont choisi de maintenir la « proclamation » dans un lieu privé, affirmant agir dans le respect de la législation française.
Un important dispositif de sécurité a été déployé aux abords du site, dans un contexte marqué par des tensions et des tentatives de contre-mobilisation que les organisateurs attribuent au gouvernement algérien et à une partie de sa diaspora.
Cette proclamation unilatérale marque une rupture claire avec les revendications essentiellement culturelles et identitaires portées jusque-là et inscrit désormais le MAK dans une démarche ouvertement indépendantiste, sans reconnaissance internationale.