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Négociations à Berlin sur le règlement du conflit en Ukraine.
À Berlin, les États-Unis auraient proposé à l'Ukraine des garanties de sécurité de type article 5 de l'OTAN, tout en demandant un retrait du Donbass dans le cadre d'un cessez-le-feu. Les Européens ont, de leur côté, présenté les contours d'un dispositif de sécurité incluant forces multinationales et mécanismes de contrôle.
Lors des discussions à Berlin, les États-Unis auraient proposé à l'Ukraine des garanties de sécurité comparables à celles prévues par l'article 5 du traité de l'Atlantique Nord, selon des responsables américains, cités par le Wall Street Journal (WSJ).
Le quotidien américain explique que Washington cherche ainsi « à sortir de l'impasse » apparue dans les négociations. Le projet de document aurait été élaboré par des militaires américains, européens et ukrainiens.
L'administration du président américain Donald Trump viserait la conclusion d'un accord d'ici la fin de l'année. Des responsables ukrainiens et européens se disent toutefois sceptiques quant à un aboutissement aussi rapide. Un obstacle jugé encore plus difficile demeure : la question territoriale. D'après Reuters, à Berlin, les États-Unis ont indiqué à l'Ukraine que tout accord de cessez-le-feu devrait entériner le retrait de ses troupes du Donbass.
Selon le WSJ, les discussions de Berlin auraient permis de régler 90 % des éléments du processus de paix, même si plusieurs thèmes doivent encore être tranchés.
D'après des dirigeants européens, cités par Reuters, les garanties envisagées pour l'Ukraine incluraient le maintien des forces ukrainiennes à environ 800 000 militaires, la mise en place de forces multinationales en Ukraine dirigées par l'Europe et soutenues par les États-Unis afin de « contribuer à la reconstitution des forces armées ukrainiennes, à la sécurité de l'espace aérien et à la sûreté maritime », y compris via des opérations sur le territoire ukrainien.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait déclaré que les derniers échanges avec les États-Unis nourrissaient l'espoir que Washington comprenne désormais plus profondément la position russe. Selon lui, l'objectif devrait être de parvenir à un règlement durable, et non à une simple trêve qui permettrait ensuite de réarmer l'Ukraine. Il a ajouté que le processus de paix avançait et que Moscou attendait la réaction de Washington après ses discussions avec la partie ukrainienne.
Les consultations entre délégations ukrainienne et américaine à Berlin, organisées avec l'appui du gouvernement allemand, se sont tenues en deux rounds, les 14 et 15 décembre. Côté américain, les principaux négociateurs étaient l'envoyé spécial du président, Steve Witkoff, et le gendre de Donald Trump, Jared Kushner. La délégation comprenait aussi le commandant suprême des forces alliées de l'OTAN en Europe, le général Alexus Grynkewich.